samedi 17 août 2024

Calypso Carol

(See him lying on a bed of straw)

See him lying on a bed of straw
A draughty stable with an open door
Mary cradling the babe she bore
The prince of glory is his name

O now carry me to Bethlehem
To see the Lord of love again
Just as poor as was the stable then
The prince of glory when he came


Star of silver, sweep across the skies
Show where Jesus in the manger lies
Shepherds, swiftly from your stupor rise
To see the saviour of the world

O now carry me to Bethlehem…

Angels, sing again the song you sang
Sing the glory of God's gracious plan
Sing that Bethl'em's little baby can
Be the saviour of us all

O now carry me to Bethlehem…

Mine are riches from your poverty
From your innocence, eternity
Mine, forgiveness by your death for me
Child of sorrow for my joy

O now carry me to Bethlehem…

O now carry me to Bethlehem…


Contrairement à ce qu'ont pu dire certains présentateurs de radio ou de télévision, cette chanson n'est pas issue des îles des Caraïbes : texte et musique ont été écrits en 1964 par un étudiant britannique en théologie, Michael Perry, pour la chorale de son collège. C'est par un heureux hasard que l'acteur et chanteur Cliff Richard, préparant une émission radiophonique pour la BBC, utilisa cette chanson pour remplacer un titre manquant, le propulsant ainsi vers la notoriété et le succès.


Calypso de Noël

Vois-le couché dans cette mangeoire
Dans une étable battue par les vents
Marie berçant le divin enfant
Et son nom est Prince de Gloire

Oh, emmène-moi à Bethléem
Je veux coir le Dieu qui nous aime
Pauvre comme cette étable au jour
Où vint au monde ce Dieu d'amour

Une étoile d'argent dans les cieux
Indique où Jésus dort dans la mangeoire
Eh ! bergers, réveillez-vous pour voir
Du monde, le sauveur merveilleux

Oh, emmène-moi…

Anges, chantez-nous votre refrain
À la gloire du merveilleux plan de Dieu
Car ce nouveau-né si gracieux
Sera notre sauveur demain

Oh, emmène-moi…

Enfant de chagrin m'offrant la joie
Me faisant riche de ton indigence
Éternel grâce à ton innocence
Pardonné par ta mort pour moi

Oh, emmène-moi…

Oh, emmène-moi…


Traduction - Adaptation : Polyphrène sur la demande et avec la participation de Serge Barrière et du "Chœur des Souvenirs", Province du Québec.



vendredi 12 juillet 2024

The Weight

I pulled into Nazareth, was feelin' about half past dead
I just need some place where I can lay my head
"Hey, mister, can you tell me where a man might find a bed?"
He just grinned and shook my hand, "no" was all he said

Take a load off Fanny
Take a load for free
Take a load off Fanny
And (and, and) you put the load right on me
(You put the load right on me)


I picked up my bag, I went lookin' for a place to hide
When I saw Carmen and the Devil walkin' side by side
I said, "Hey, Carmen, come on let's go downtown."
She said, "I gotta go but my friend can stick around."

Take a load off Fanny…

Go down, Miss Moses, there's nothin' you can say
It's just old Luke and Luke's waitin' on the Judgment Day
"Well, Luke, my friend, what about young Anna Lee?"
He said, "Do me a favor, son, won't you stay and keep Anna Lee company?"


Take a load off Fanny…

Crazy Chester followed me and he caught me in the fog
He said, "I will fix your rack if you take Jack, my dog."
I said, "Wait a minute, Chester, you know I'm a peaceful man."
He said, "That's OK, boy, won't you feed him when you can?"

Yeah, take a load off Fanny…

Catch a cannon ball now to take me down the line
My bag is sinkin' low and I do believe it's time
To get back to Miss Fanny, you know she's the only one
Who sent me here with her regards for everyone

Take a load off Fanny…


Chanson de Robbie Robertson, "The Weight" a figuré, en 1968, sur le premier album de "The Band", groupe américano-canadien, et a connu un succès considérable et durable. Bien que, dès le premier vers, on puisse imaginer un contexte biblique, la ville de Nazareth où se déroule l'action se trouve en fait en Pennsylvanie où avait été fabriquée la guitare "Martin & Co." qu'avait Robertson dans les mains quand il commença à écrire les paroles de cette chanson. La recherche d'un endroit pour dormir évoque, bien sûr, l'épisode de Joseph cherchant où passer la nuit avec Marie sur le point de donner naissance à Jésus. Plus loin, "Go down, Miss Moses" fait allusion au célèbre Negro Spiritual "Let My People Go". Il n'en fallait pas plus pour que certains donnent à cette chanson une portée spirituelle, voire mystique, en décrivant le parcours de personnes cherchant à faire le bien mais se trouvant entraînées loin de leur idéal par les inévitables vicissitudes de la vie, tant il est vrai que le Beau et le Mal marchent parfois côte-à-côte. C'est du reste ce qu'en explique Robertson lui-même, s'inscrivant dans la thématique des films de Luis Buñuel. C'est donc ici le périple de celui que "Fanny" a envoyé dans cette ville pour dire bonjour de sa part à différentes personnes et qui, ce faisant, rencontre des individus qui, tour à tour, l'écartent de son chemin ou lui transfèrent une part de leur propre "fardeau". Tous sont inspirés de personnes réelles, connaissances ou rencontres des membres du groupe.
Pour le reste, cette chanson a fait l'objet de multiples commentaires et hypothèses, largement analysés et discutés et allant probablement bien au-delà de la pensée de l'auteur… mais n'est-ce pas le propre de la création artistique que de solliciter l'imagination des spectateurs ou auditeurs de sorte qu'ils s'approprient l'œuvre ?
"The Weight" a aussi été chantée par de nombreux artistes (dont Aretha Franklin, Diana Ross…) et a figuré sur la bande-son de plusieurs films (dont Easy Riders, Woodstock, … mais aussi Les Petits Mouchoirs, de Guillaume Canet).


Le Fardeau

Je me sentais à moitié mort   en arrivant à Nazareth
J'avais juste besoin de quoi poser ma tête
"Hé, M'sieur, pouvez-vous me dire où je peux trouver un lit ?"
Il m'a juste serré la main, dit "Non", et souri


Prends le fardeau d' Fanny
Prends l' fardeau, sois gentil
Prends le fardeau d' Fanny
Et… mets c' fardeau sur moi ici



J'ai pris mon sac et   suis allé chercher où me planquer
Quand j'ai vu Carmen et le Diable marchant à ses côtés
J'ai dit "Hé, Carmen, descendons en ville, viens"
Elle dit "Si mon copain peut rester, alors je viens"

Prends le fardeau d' Fanny...

P'tite Moïse, tu n'as   rien à redire, descends
C' n'est qu' le vieux Luc et, au jug'ment dernier, Luc attend
"Bon, Luc, mon ami, que fait-on d'Anna Lee ?"
Il dit "Rends-moi service, fiston, reste avec elle pour lui tenir compagnie ?"

Prends le fardeau d' Fanny...

Chester le fou suivait, et m'attrapa dans l' brouillard
Il dit "J' te trouve un pieu si   tu prends Jack, mon bâtard"
J'ai dit "Minute, Chester, tu sais   que je suis ne suis pas belliqueux"
Il dit "Bon, mon gars, tu   le nourriras quand tu peux ?"

Prends le fardeau d' Fanny...

Je dois prendre un train pour avancer maintenant
Mon sac devient pesant, et je crois bien qu'il est temps
De revenir vers Fanny, ce n'est qu'elle seule, tu le sais
Qui m'a dit d'apporter à tous, ses amitiés


Prends le fardeau d' Fanny...


(Traduction - Adaptation : Polyphrène, sur une suggestion et avec la contribution de Michaël Midoun)

 

mercredi 21 février 2024

Farewell Angelina

Farewell, Angelina, The bells of the crown
Are being stolen by bandits, I must follow the sound.
The triangle tingles, And the trumpets play slow.
Farewell, Angelina, The sky is on fire, And I must go.

There's no need for anger, There's no need for blame.
There's nothing to prove, Everything's still the same.
Just a table standing empty, By the edge of the sea
Farewell, Angelina, The sky is trembling, And I must leave.

The jack and the queen Have forsaked the courtyard.
Fifty-two gypsies Now file past the guards
In the space where the deuce And the ace once ran wild
Farewell, Angelina, The sky is falling, I'll see you in a while
.


See the cross-eyed pirates sitting Perched in the sun
Shooting tin cans With a sawed-off shotgun.
And the neighbors they clap And they cheer with each blast.
Farewell, Angelina, The sky's changing color, And I must leave fast

King Kong, little elves On the rooftops they dance
Valentino-type tangos While the makeup man's hands
Shut the eyes of the dead Not to embarrass anyone.
But Farewell, Angelina, The sky's embarrassed And I must be gone.

The machine guns are roaring, The puppets heave rocks
And fiends nail time bombs To the hands of the clocks.
Call me any name you like, I will never deny it,
But Farewell, Angelina, The sky is erupting, I must go where it's quiet.


Cette sublime chanson doit évidemment beaucoup à la voix chaude et pure de Joan Baez (dans l’album éponyme paru en 1965), une voix qui pénètre et vibre jusqu’au fond de l’âme. Bob Dylan l’écrivit au début des années 1960 et essaya de l’enregistrer pour son album « Bringing It All Back Home » en 1965, mais l’enregistrement ne fut publié qu’en 1991. C’est donc à Joan Baez qu’il « confia » cette chanson dont certains pensent même qu’elle fut une forme d’adieu quand leur liaison touchait à son terme.
Selon Bob Dylan lui-même, la mélodie s’inspirerait de la chanson de marin « Farewell to Tarwathie » écrite en 1850 par le poète-paysan écossais George Scroggie.
Cette chanson a fait l’objet d’innombrables commentaires et interprétations multiples prêtant à l’auteur des idées et des messages très divers sans doute très éloignés de sa propre pensée, si tant est qu’il ait eu, lors de son écriture, une intention précise et focalisée. Il s’amusait par anticipation de l'exégèse que pourraient en faire les critiques !
Pour ma part, j’ai le lointain souvenir d’avoir pensé, lorsque j’entendis pour la première fois la version française chantée par Nana Mouskouri, qu’il s’agissait d’une évocation de la guerre civile en Espagne. Il est vrai que l’atmosphère de cette chanson est lourde de menaces. Sont décrits les voleurs, les terroristes, les pillards, la populace, mais aussi les fusils, les mitrailleuses, les bombes à retardement… et les morts… et le ciel de plus en plus menaçant qui témoigne de l’approche inexorable de « la zone de combat ». Pour autant, rien ne prouve que ce soit là ce que Bob Dylan ait voulu mettre en scène. Une lecture métaphorique est possible, comme celle des menaces qui planent sur une relation amoureuse. Le propre de la poésie de Bob Dylan, comme de celle de Leonard Cohen, est de permettre à chaque lecteur de projeter ses propres sentiments, ses peurs et ses espoirs, ses faiblesses et ses rêves : une sorte d’auberge espagnole où chacun apporte ses ingrédients affectifs et spirituels personnels.
Restent la mélodie, aussi simple que belle, les alexandrins qui lui confèrent une forme de solennité, le ciel qui s’obscurcit, et l’angoisse qui se mêle à la résignation.
Le tableau surréaliste que dessine cette chanson est semé d’indices qui ne sont sans doute pas là par hasard, quand bien même les mots conduisent l’auteur plus qu’ils ne sont conduits par lui. Par exemple, le triangle tinte, bien sûr, mais Bob Dylan a écrit non pas « tinkles » mais « tingles », suggérant une démangeaison, une irritation, donc un tintement impatient, urgent. J’ai donc choisi de le traduire par « tintille » pour sa consonance avec « titille », sans bien savoir si ce choix était pertinent mais pour tenter de rester au plus près des mots de l’auteur. De même, l’évocation d’un jeu de cartes, à la manière de Lewis Carroll, cite l’as et le deux (ou l’égalité), mais les gitans ou manouches qui s’alignent derrière les gardes sont au nombre de cinquante-deux, comme les cartes dans le jeu, ce qui n’est sans doute pas non plus un hasard. Bien sûr, on pense aussitôt à une rafle, au racisme…
Mais que font là King-Kong et les elfes ? Et qui est Angelina ?
Comme la recherche scientifique, la poésie apporte en fin de compte autant de questions que de réponses !
Pierre Delanoë en a écrit une très belle version française ("Adieu Angelina), assez fidèle à l’original mais ne s’attardant pas sur certains de ses mystères comme le titillement du triangle (simplement omis), la reine et le valet (devenus les rois et les reines) qui « quittent la basse-cour », et les 52 gitans devenus 200 bohémiennes. L’as et le deux sont aussi absents, mais le « rien ne va plus » évoque bien un jeu de roulette. Je n’avais donc pas grand-chose à apporter, et j’avais soigneusement évité, jusqu’ici, d’entreprendre cette traduction, mais cette chanson a surgi dans ma tête un matin au réveil et y est restée la journée entière, m’incitant à l’examiner de plus près, puis à vouloir me l’approprier en la traduisant sans trop la trahir.

ALN


Adieu, Angelina

Adieu Angelina, je dois suivre le bruit
Des cloches de la couronne volées par des bandits
Tintillent les triangles et sonnent les cuivres
Adieu Angelina, le ciel est en feu et je dois les suivre

Pas besoin de colère, pas besoin de blâmer
Il n’y a rien à prouver, rien n’a vraiment changé
Au bord de la mer, rien qu’une table déserte
Adieu Angelina, le ciel frémit et il faut que je parte

La reine et le valet ont délaissé la cour
Cinquante-deux manouches que des gardes entourent
Dans l’espace que jadis as et deux parcouraient
Adieu Angelina, le ciel va s’écrouler, mais je te reverrai

Vois les pirates bigleux qui au soleil juchés
Canardent des boîtes avec un canon scié
Les voisins applaudissent et acclament chaque tir
Adieu Angelina, le ciel change de couleur, je dois vite partir


King-Kong et petits elfes dansent sur le toit
Des tangos argentins. L’embaumeur de ses doigts
Ferme les yeux du mort pour ne pas inquiéter
Mais adieu Angelina, le ciel est couvert, je ne peux pas rester


Les mitrailleuses rugissent, et les pantins lapident
Des fanatiques piègent les horloges au plastic
Appelle-moi comme tu voudras sans craindre mon déni
Mais adieu, Angelina, le ciel se déchire, je dois aller à l’abri

 

(Traduction-Adaptation : Polyphrène)


jeudi 15 février 2024

Sentimental Lady

You are here and warm
But I could look away and you'd be gone
'Cause we live in a time
When meaning falls in splinters from our lives
And that's why I've traveled far
'Cause I come so together where you are

And all of the things that I said that I wanted
Come rushing by in my head when I'm with you
14 joys and a will to be merry
All of the things that we say are very
Sentimental, gentle wind
Blowing through my life again
Sentimental lady
Gentle one
Sentimental, gentle wind
Blowing through my life again
Sentimental lady
Gentle one


Now you are here today
But easily, you might just go away
'Cause we live in a time
When paintings have no color, words don't rhyme
And that's why I've traveled far
'Cause I come so together where you are

And all of the things that I said that I wanted
Come rushing by in my head when I'm with you
14 joys and a will to be merry
And all of the things that we say are very
Sentimental, gentle wind
Blowing through my life again
Sentimental lady
Gentle one

Sentimental, gentle wind
Blowing through my life again
Sentimental lady
Gentle one

You are here and warm
But I could look away and you'd be gone
'Cause we live in a time
When meaning falls in splinters from our lives
And that's why I've traveled far
'Cause I come so together where you are

Yes, and all of the things that I said that I wanted
Come rushing by in my head when I'm with you
14 joys and a will to be merry
All of the things that we say are very
Sentimental, gentle wind
Blowing through my life again
Sentimental lady
Gentle one
Sentimental, gentle wind
Blowing through my life again
Sentimental lady
Gentle one



Cette chanson, dans sa première version destinée à l’album « Bare Trees » du groupe britannique Fleetwood Mac en 1972, comporte une strophe qui fut éliminée lorsque Bob Welch la réenregistra pour son premier album solo « French Kiss », en 1977, dans un format écourté pour se conformer aux standards de la diffusion radiophonique. Cette strophe est pourtant plus originale et poétique, et l’évocation des tableaux monochromes et des mots qui ne riment pas peut engager sur la voie de la méditation. Les arrangements eux-mêmes ont été, de l’avis des spécialistes, « stérilisés » pour en faire un pur produit commercial.
Néanmoins, alors que la première version était passé quasiment inaperçue, la version « commerciale » eut un considérable succès.
Elle fut reprise par de nombreux artistes (Alison Krauss, Kayne West, Mos Def…).
Bob Welch aurait destiné cette chanson d’amour à Nancy, qui fut sa première femme. Cependant, certains affirment qu’il aurait en fait acheté cette chanson au romancier Baron Birtcher (né en 1959), auteur, entre autres, du « polar » Ruby Tuesday (publié en 2001) qui se trouve être aussi le titre d’une célèbre chanson des Rolling Stones… Mais Baron Birtcher n’aurait eu alors qu’environ 13 ans, de sorte que cette rumeur semble peu crédible.
Quoi qu’il en soit, les paroles, en apparence banales, de cette chanson, méritent qu’on s’y attarde quelque peu car elles présentent l’amour en recours dans un monde en déroute (déjà dans les années 70 ! qu’en dirait-on de nos jours ?). La présence de l’être aimé est ce qui donne un sens à la vie dans un monde déboussolé, chante Bob Welch. Si, en effet, nous vivons dans une société sans autre repère ni but que l’argent et le pouvoir, notre chemin sur terre n’a plus « ni rime ni raison » (et il rajoute : « ni couleur »). C’est donc ce que l’on peut construire ensemble qui donne un but et qui forme le socle du bonheur et de la gaité, tout le reste n’étant que futilité.
Le message serait donc plus profond que ce que suggèreraient le titre et l’illustration de l’album…
ALN


Dame Sentimentale

Tu es là, chaleureuse
Mais tu disparais si j’ tourne les yeux
Car à notre époque
De nos vies le sens même s’écroule en loques
J’ai parcouru tant de distance
Pour me sentir près de toi en confiance

Et toutes ces choses que j’ai dit vouloir
Déferlent dans ma tête quand je suis avec toi
Quatorze joies et l’envie de gaité
Toutes ces choses que nous disons sont très
Sentimentales, douce brise
Souffle à nouveau sur ma vie
Dame sentimentale
Si gentille
Sentimentales, douce brise
Souffle à nouveau sur ma vie
Dame sentimentale
Si gentille

Tu es là aujourd’hui
Mais aussi bien dans l’instant tu t’enfuies
Car nous vivons à l’heure
Des mots sans rimes et tableaux sans couleurs
J’ai parcouru tant de distance
Pour me sentir près de toi en confiance

Et toutes ces choses que j’ai dit vouloir
Déferlent dans ma tête quand je suis avec toi
Quatorze joies et l’envie de gaité
Toutes ces choses que nous disons sont très
Sentimentales, douce brise
Souffle à nouveau sur ma vie
Dame sentimentale
Si gentille
Sentimentales, douce brise
Souffle à nouveau sur ma vie
Dame sentimentale
Si gentille

Tu es là, chaleureuse
Mais tu disparais si j’ tourne les yeux
Car à notre époque
De nos vies le sens même s’écroule en loques
J’ai parcouru tant de distance
Pour me sentir près de toi en confiance

Et toutes ces choses que j’ai dit vouloir
Déferlent dans ma tête quand je suis avec toi
Quatorze joies et l’envie de gaité
Toutes ces choses que nous disons sont très
Sentimentales, douce brise
À nouveau soufflant sur ma vie
Dame sentimentale
Si gentille
Sentimentales, douce brise
À nouveau soufflant sur ma vie
Dame sentimentale
Si gentille

(Traduction - Adaptation : Polyphrène, sur une suggestion et avec l'aide de Michaël Midoun)


dimanche 29 octobre 2023

Tie a Yellow Ribbon Round the Ole Oak Tree

I'm comin' home, I've done my time
Now I've got to know what is and isn't mine
If you received my letter telling you I'd soon be free
Then you'll know just what to do
If you still want me, if you still want me

Whoa, tie a yellow ribbon 'round the ole oak tree
It's been three long years, do you still want me?
If I don't see a ribbon round the ole oak tree
I'll stay on the bus, forget about us, put the blame on me
If I don't see a yellow ribbon 'round the ole oak tree


Bus driver, please look for me
'Cause I couldn't bear to see what I might see
I'm really still in prison and my love, she holds the key
A simple yellow ribbon's what I need to set me free
And I wrote and told her please

Whoa, tie a yellow ribbon 'round the ole oak tree
It's been three long years, do you still want me?
If I don't see a ribbon round the ole oak tree
I'll stay on the bus, forget about us, put the blame on me
If I don't see a yellow ribbon 'round the ole oak tree


Now the whole damned bus is cheerin'
And I can't believe I see
A hundred yellow ribbons round the ole oak tree
I'm comin' home

Tie a ribbon 'round the ole oak tree
Tie a ribbon 'round the ole oak tree
Tie a ribbon 'round the ole oak tree
Tie a ribbon 'round the ole oak tree


Cette chanson de Tony Orlando and Dawn a été écrite par Irwin Levine et L Russel Brown.
Le thème du ruban jaune noué autour d’un vieux chêne serait inspiré d’un article du Reader’s Digest (janvier 1972) dans lequel L Russell Brown lut le récit d’un épisode de la guerre civile : Un soldat libéré de la prison d’Andersonville après 3 ans de captivité demandait dans une lettre à sa bien-aimée de nouer un grand mouchoir jaune autour du grand chêne à l’entrée de la ville de sorte qu’il sache, avant d’aller plus loin, s’il était encore désiré ou si sa place avait été prise.
On pourrait penser, à l’écoute des paroles, que celui qui revient chez lui a purgé une peine de prison pour quelque crime ou méfait. Cependant, l’histoire originelle est celle d’un soldat sortant de captivité, et le symbole du ruban jaune a depuis été repris pour l’accueil des vétérans de la guerre du Vietnam.
Cette chanson obtient immédiatement un succès phénoménal, et, en 1980, de nombreux américains placèrent des rubans jaunes sur les arbres en souvenir de leurs concitoyens retenus en otages en Iran.
Cependant, l’usage de ce type de symbole semble beaucoup plus ancien, et on en trouverait l’illustration au XVIIème siècle, lors de la révolution des Puritains, à l’époque de Cromwell et du roi Charles 1er.
De nombreux artistes ont repris cette chanson (notamment Perry Como, Dean Martin, Dolly Parton, Frank Sinatra…). Johnny Cash et June Carter l’ont aussi enregistrée avec Tony Orlando.
Sacha Distel connut aussi un succès notable avec l’adaptation française rédigée par Jean Broussolle, assez fidèle à l’esprit de l’original bien que remplaçant le bus par un taxi et le vieux chêne par un balcon.
Le succès de cette chanson doit sans doute beaucoup à la mélodie originale et très vive et rythmée de Tony Orlando, mais sans doute aussi au romantisme du thème et à l’élégance de l’attitude du locuteur, manifestement toujours amoureux mais prêt à admettre que le temps emporte tout, comme le « brave marin » de la chanson traditionnelle (du moins dans la version retenue par Guy Béart, car certaines versions des années 1940 évoquent une fin dramatique) ou comme le soldat de retour après dix ans dans la chanson « Marjolaine » de Francis Lemarque. 

ALN



Noue un ruban jaune autour du vieux chêne mort

J’ai fait mon temps et je reviens
Je dois savoir ce qui est ou n’est pas mien
Si tu as lu dans ma lettre que je serai libre, alors
Tu sais ce que tu dois faire
Si tu m’aimes encore, si tu m’aimes encore

Oh ! Noue un ruban jaune autour du vieux chêne mort
Après ces trois ans, m’aimes-tu encore ?
Si je n’vois pas de ruban autour du vieux chêne mort
Je reste dans l’bus, j’oublie tout de nous, je prends tous les torts
Si je n’vois pas de ruban autour du vieux chêne mort

Chauffeur, regarde d’abord
Car j’ai bien trop peur de voir quel est mon sort
Seul mon amour a la clef de ma vraie prison, alors
Un simple ruban jaune suffirait à mon réconfort
J’ai écrit pour lui dire :

Oh ! Noue un ruban jaune autour du vieux chêne mort
Après ces trois ans, m’aimes-tu encore
Si je n’vois pas de ruban autour du vieux chêne mort
Je reste dans l’bus, j’oublie tout de nous, je prends tous les torts
Si je n’vois pas de ruban autour du vieux chêne mort

Mais les gens dans le bus applaudissent
Je vois mais je n’peux le croire :
Des centaines de rubans jaunes autour du vieux chêne mort
Je suis d’retour

Noue un ruban jaune autour du vieux chêne mort
Noue un ruban jaune autour du vieux chêne mort
Noue un ruban jaune autour du vieux chêne mort
Noue un ruban jaune autour du vieux chêne mort


(Traduction-Adaptation : Polyphrène, sur une suggestion et avec l'aide de Michaël Midoun)

mardi 13 juin 2023

Black Cow

In the corner
Of my eye
I saw you in Rudy's
You were very high
You were high
It was a cryin' disgrace
They saw your face

On the counter
By your keys
Was a book of numbers
And your remedies
One of these
Surely will screen out the sorrow
But where are you tomorrow

I can't cry anymore
While you run around
Break away
Just when it
Seems so clear
That it's over now
Drink your big black cow
And get out of here

Down to Greene Street
There you go
Lookin' so outrageous
And they tell you so
You should know
How all the pros play the game
You change your name

Like a gangster
On the run
You will stagger homeward
To your precious one
I'm the one
Who must make everything right
Talk it out till daylight

I don't care anymore
Why you run around
Break away
Just when it
Seems so clear
That it's over now
Drink your big black cow
And get out of here

I can't cry anymore
While you run around
Break away
Just when it
Seems so clear
That it's over now
Drink your big black cow
And get out of here

So outrageous
So outrageous
So outrageous

Le groupe de rock Steely Dan, formé par Donald Fagen et Walter Becker, a fourni quelques indications sur la signification de cette chanson, tout en laissant libre cours à l'imagination des auditeurs. Un homme, couvert de honte et exaspéré par le comportement de son amante (ou amant) prêt(e) à tout pour satisfaire son addiction, se décide à rompre. La scène se déroule dans un bar, et la "Vache Noire" (Black Cow) est une boisson, alcoolisée ou non, à base de soda (coca, par exemple) ou même de bière, et de crème glacée. Pour se procurer de quoi payer la drogue dont elle est dépendante, cette femme (ou cet homme) se prostitue dans une rue "chaude" de New York, sans même utiliser dans ce rôle un pseudonyme. Après avoir passé tant de nuit à essayer de la sortir de ce marasme, l'amant perd espoir et se résout à mettre fin à leur relation.
Cette scène de film noir prête cependant à de multiples interprétations et commentaires. Le choix des termes cache souvent un double sens : le sens commun, mais aussi celui que lui attribue l'argot ou, notamment, le vocabulaire des drogués (par exemple, "a number" correspond, a priori, à un numéro de téléphone dans un répertoire, mais peut aussi désigner un "joint"). Donald Fagen et Walter Becker se sont ainsi fait une réputation d'ambiguïté entretenue dans les paroles de leurs chansons, allant parfois jusqu'à la subversivité. Walter Becker lui-même a fait l'expérience de la drogue, et Donald Fagen a pu éprouver, face à l'addiction de son coéquipier, des sentiments comparables à ceux qu'évoque cette chanson.
On imagine aisément le désarroi de celui qui, confronté à l'addiction d'un proche, tente désespérément de l'en sortir pour le ou la voir "replonger" inéluctablement. L'addiction est une maladie et non un délit, et la répression n'est pas un traitement. La seule vraie solution est la prévention car, lorsque l'addiction s'est installée, elle fait vivre un véritable calvaire à ses victimes mais aussi à leur entourage, et l'amour lui-même ne peut en venir à bout.


Vache Noire

Du coin de l'œil
Je voyais
Chez Rudy, tu étais
Vraiment défoncée
Défoncée
Une tête à pleurer de honte
Devant tout l' monde

Un répertoire
Et tes clefs
Posés sur le comptoir
Avec tes cachets
Un sachet
Pourra apaiser ton chagrin
Mais où seras-tu demain

Je ne peux plus pleurer
Quand tu pars en chasse
Va, dégage
Maintenant
Que l'on voit
Que c'est sans espoir
Bois ta grosse vache noire
Et puis casse-toi

Tu déambules
Sur Greene Street
L'allure si scandaleuse
On te l'a bien dit
Tu devrais
Au moins comme les pros font
Changer ton nom

Comme un truand
En cavale
Tu rentres en titubant
Vers ton vieux chéri
Je suis celui
Qui devra passer la nuit
À résoudre tes ennuis

Je ne peux plus pleurer
Quand tu pars en chasse
Va, dégage
Maintenant
Que l'on voit
Que c'est sans espoir
Bois ta grosse vache noire
Et puis casse-toi

Je ne peux plus pleurer
Quand tu pars en chasse
Va, dégage
Maintenant
Que l'on voit
Que c'est sans espoir
Bois ta grosse vache noire
Et puis casse-toi

Si scandaleuse
Si scandaleuse
Si scandaleuse

(Traduction - Adaptation : Polyphrène, sur une suggestion et avec l'aide de Michaël Midoun)

mercredi 5 avril 2023

Wayfaring Stranger

I’m just a poor wayfaring stranger,
I’m trav’ling through this world below;
There is no sickness, toil, nor danger,
In that bright world to which I go.
I’m going there to see my father,
I’m going there no more to roam;
I’m just a going over Jordan,
I’m just a going over home.

I know dark clouds will gather o’er me,
I know my pathway’s rough and steep;
But golden fields lie out before me,
Where weary eyes no more shall weep.
I’m going there to see my mother,
She said she’d meet me when I come;
I’m just a going over Jordan,
I’m just a going over home.

I want to sing salvations story,
In concert with the blood-washed band;
I want to wear a crown of glory,
When I get home to that good land.
I’m going there to see my brothers,
They passed before me one by one;
I’m just a going over Jordan,
I’m just a going over home.

I’ll soon be free from every trial,
This form will rest beneath the sod;
I’ll drop the cross of self-denial,
And enter in my home with God.
I’m going there to see my Saviour,
Who shed for me His precious blood;
I’m just a going over Jordan,
I’m just a going over home.


(I am a poor) Wayfaring Stranger est une chanson traditionnelle américaine dont la mélodie serait dérivée d'un hymne allemand, et dont les paroles, mentionnées depuis le début du XIXème siècle, ont connu ensuite de nombreuses variations autour du thème central de la vie qui n'est qu'un passage, et de la mort qui permet de (re)venir "chez soi", c'est-à-dire auprès de son Dieu créateur. C'est en ce sens qu'il faut comprendre "Going Home" : la mort (évoquée par l'allégorie biblique classique du franchissement du fleuve Jourdain) amène l'homme à sa véritable destination (s'il l'a méritée) : la vie éternelle aux côtés de Dieu, mais aussi avec "tous ceux enfin dont la vie, un jour ou l'autre ravie, emporte une part de nous". Cet espoir permet de mieux supporter les souffrances et les épreuves qui jalonnent la vie "ici-bas" et d'accepter la mort comme une libération.
Combien sont morts dans cet espoir ? Combien de prétendus martyrs ont-ils été envoyés vers la mort, entraînant avec eux tant d'innocents, sur la promesse d'un paradis accueillant tous ceux que le sang versé par le Christ aura "lavé" de leurs péchés ("the blood-washed band") ? Les croisades, les guerres de religion, le djihad… ont produit d'innombrables "saints", une multitude de "martyrs" et causé d'immenses souffrances. La vertueuse résignation face aux tourments de la vie et à l'inéluctabilité de la mort n'a-t-elle pas été prônée par ceux-là même dont le cynisme, érigé en système social, maintenait ces croyants sincères dans la misère et l'exploitation ? On pense, bien sûr, aux esclaves noirs qui ont "adopté" la religion chrétienne de leurs "maîtres" et en ont fait le thème central de leurs chansons. "Wayfaring Stranger" a du reste été considéré comme l'hymne de la guerre de sécession après qu'un soldat unioniste mourant en a inscrit les paroles sur les murs de la prison confédérale de Libby, en Virginie. "Mourir pour des idées" chantait Georges Brassens… Cela est admirable lorsqu'une personne accepte de se sacrifier pour les autres, mais non lorsqu'un tyran, un gourou, ou un prophète auto-proclamé exploite le prétexte d'une supposée vie éternelle pour envoyer vers la mort ses disciples et tous ceux qu'il désigne comme des ennemis.
Néanmoins, on ne peut qu'être ému par la sincérité et la force de la foi qu'exprime cette chanson, sur une mélodie si belle qu'elle poursuivra certainement son chemin pour de nombreuses générations.
Parmi les illustres artistes qui ont chanté "Wayfaring Stranger", on retiendra surtout Paul Robeson, dans une version très dépouillée et solennelle, mais aussi Emmylou Harris, puis Johny Cash sur son album "Solitary Man", avec une voix vieillissante et d'autant plus poignante (la dernière strophe du texte reproduit ici ne figure généralement pas dans ces versions contemporaines).

Pour Fanfan


Humble Voyageur

Je n'suis qu'un pauvre humble voyageur
Ici-bas je n'fais que passer
Plus de souffrance, danger, ni labeur
Au soleil du monde où je vais
Je vais là-haut pour voir mon père
Je vais cesser d'errer en vain
Je vais bientôt franchir le Jourdain
Je vais rentrer chez moi enfin

De lourds nuages noirs sur moi s'étendent
Mon chemin est raide et ardu
Mais dans les champs dorés qui m'attendent
Mes yeux lourds ne pleureront plus
Je vais là-haut pour voir ma mère
Elle a promis de m'y attendre
Je vais bientôt franchir le Jourdain
Je vais rentrer chez moi enfin

J'entonnerai le chant de l'espoir
Avec tous ceux qu'a lavé le sang
Et je serai couronné de gloire
Dans cet Éden en arrivant
Je vais là-haut pour voir mes frères
Avant moi partis un par un
Je vais bientôt franchir le Jourdain
Je vais rentrer chez moi enfin

Bientôt finiront tous mes tourments
Mon corps reposera sous terre
Quand, posant la croix du reniement,
J'irai dans la maison du Père
Je vais là-haut pour voir mon Sauveur
Qui pour moi versa son sang divin
Je vais bientôt franchir le Jourdain
Je vais rentrer chez moi enfin

(Traduction - Adaptation : Polyphrène)


samedi 11 février 2023

Fair Game

Take a look around you, tell me what you see
A girl who thinks she's ordinary lookin'; She has got the key.
If you can get close enough to look into her eyes
There's something special right behind the bitterness she hides.

And you're fair game,
You'll never know what she'll decide,
You're fair game,
Just relax, enjoy the ride.

Find a way to reach her, make yourself a fool,
But do it with a little class, disregard the rules.
'Cause this one knows the bottom line, couldn't get a date.
The ugly duckling striking back, and she'll decide her fate.

And you're fair game,
You'll never know what she'll decide,
You're fair game,
Just relax, enjoy the ride.

The ones you never notice are the ones you have to watch.
She's pleasant and she's friendly while she's looking at your crotch.
Try your hand at conversation, gossip is a lie,
And sure enough she'll take you home and make you wanna die.

And you're fair game,
You'll never know what she'll decide,
You're fair game,
Just relax, enjoy the ride.


Si ce n'est pas vraiment un mythe, le cinéma et les romans policiers lui ont tout au moins donné une dimension mythique : le thème de la "Femme Fatale" à laquelle aucun homme ne peut résister et qui implique ses conquêtes dans des desseins diaboliques.

Dans cette chanson, Crosby, Stills, and Nash mettent en scène une conversation entre garçons à propos d'une fille que la rumeur décrit comme une prédatrice, tout à la fois fascinante et redoutée. Le locuteur, dont on ne sait s'il a déjà joué le rôle de victime, suggère à son interlocuteur de tenter l'expérience et lui donne quelques conseils pratiques : "joue au benêt, fait mine de ne pas croire à la rumeur, lâche toi, tu es une proie facile pour elle…". Il va jusqu'à lui fournir une explication de son comportement : cette fille se croit dépourvue de charme et ne parvient pas à susciter l'amour. Si les hommes ne se retournent pas sur son passage, ceux sur lesquels elle jette le regard se trouvent cependant pris au piège. Est-ce par curiosité, ou par lubricité, ou parce qu'elle a une forme de charme moins commune mais d'autant plus efficace ? "Les filles que l'on ne remarque pas sont celles dont il faut se méfier", ajoute-t-il. Sous la banalité apparente de son physique, se cache un volcan, et ce n'est pas que la sensualité qui l'embrase, comme son regard appuyé pourrait le laisser penser. C'est aussi, ou surtout, un désir de vengeance - ou tout au moins la volonté de se prouver qu'elle peut attirer un homme et le mener "par le bout du nez" pour lui faire passer un sale quart d'heure au point de vouloir mourir.

Cette chanson a été publiée par Crosby, Stills, & Nash sur l'album "CSN", en 1977, donc bien avant le mouvement "Mee Too". Ces paroles seraient sans doute jugées profondément machistes aujourd'hui, et seraient la cible de nombreuses critiques, au point de négliger la musique, sans doute plus intéressante car très caractéristique de l'époque et du groupe, avec un rythme plutôt latino-américain et des harmonies imbriquées.

 

Proie Facile

Regarde autour de toi ; dis-moi c'que tu vois
Une fille convaincue qu'elle n'a aucun charme, mais elle fait la loi
Si tu peux t'approcher assez pour voir dans ses yeux
Sous l'amertume qu'elle cache, tu verras un truc curieux

Tu es sa proie
Tu n'sais jamais quel est son plan
Tu es sa proie
T'en fais pas, prends du bon temps

Débrouille-toi pour l'atteindre, rends-toi ridicule
Mais fais-le avec de la classe, sois sans scrupule
Car celle-là sait qu'au bout du compte, elle n'a pas d'amant
Le vilain canard se venge, et prend son destin en main


Tu es sa proie
Tu n'sais jamais quel est son plan
Tu es sa proie
T'en fais pas, prends du bon temps

Il faut faire attention à celles qu'on ne remarque pas
En lorgnant ton entrecuisse, elle est charmante et sympa
Fais-lui de la conversation, démens la rumeur
Elle t'invitera, te f'ra passer un fichu quart d'heure

Tu es sa proie
Tu n'sais jamais quel est son plan
Tu es sa proie
T'en fais pas, prends du bon temps
 

(Traduction - Adaptation : Polyphrène, sur une suggestion et avec l'aide de Michaël Midoun)