samedi 19 décembre 2009

Weave me the sunshine

chorus:
Weave, weave, weave me the sunshine out of the falling rain,
Weave me the hope of a new tomorrow and fill my cup again (sing it again)
Weave, weave, weave me the sunshine out of the falling, out of the falling
Weave me the hope of a new tomorrow and fill my cup again
(Weave, weave, weave me the sunshine out of the falling, out of the falling
Weave me the hope of a new tomorrow and fill my cup again)

Well I've seen the steel and the concrete crumble
Shine on me again
The proud and the mighty all have stumbled
Shine on me again

(chorus)

They say that the tree of loving
Shine on me again
Grows on the bank of the river of suffering
Shine on me again,

(chorus)

If only I could heal your sorrow
Shine on me again
I'd help you to find your new tomorrow
Shine on me again

(chorus)

I've seen the steel and the concrete crumble
Shine on me again
The proud and the mighty all have stumbled
Shine on me again

(chorus)

Only you can climb that mountain
Shine on me again
If you want a drink from the golden fountain
Shine on me again

(chorus repeats fading)

 

Cette chanson de Peter, Paul, and Mary, écrite par Peter Yarrow, est une véritable exultation de joie et d'espoir, proposant de construire le bonheur à partir des pleurs, des malheurs, et des échecs. Il est impossible de ne pas se laisser entraîner par le rythme et chanter ensemble. Nous avons tous notre lot de peines, de douleurs, et de tristesse pour ne jamais manquer de matière première dans cette construction volontariste d'un nouveau lendemain. Il faut "positiver", nous dit-on ! Chaque épreuve, chaque revers, chaque drame de notre vie peut - doit - nous aider à progresser. Voir le bon côté des choses, tirer de nos expériences des conclusions constructives, accepter nos souffrances pour mieux nous ouvrir aux autres... 

 Je veux bien comprendre tout cela. 

Je sais que l'Amour grandit lorsque deux être traversent ensemble, main dans la main, épreuves et tourments. 

Je sais très bien ce que cela veut dire lorsque la maladie déforme le corps, distord l'esprit, torture l'âme. 

Je sais que l'espoir et la vie sont indissociables. 

Je sais que l'Amour peut tout endurer, et peut porter l'espoir jusqu'à la dernière seconde. 

Mais comment accepter l'inacceptable, l'inconcevable, l'intolérable ?

Comment admettre l'injustice de la mort ? 

Comment vivre après la mort de l'autre ? 

Quel espoir nourrir ? 

Quel lendemain attendre ? 

Que construire avec les pleurs que l'on verse ? 

Ne pas s'apitoyer sur soi-même. 

Attendre de son entourage autre chose que de la compassion ? 

Ne pas croire que l'on peut simplement oublier... 

Ne pas attendre que le temps fasse son effet supposé. Avec le temps, va, tout s'en va... 

Qu'est-il de plus désespérant que la mort de l'amour ? Doit-on, pour préserver son amour, laisser son cœur sécher comme ces fleurs coupées qu'on appelle "éternelles" ? 

Ou garder les yeux grands ouverts... 

Et rêver !

 

Tisse-moi le soleil

Refrain :
Tisse, tisse, tisse-moi le soleil avec les pleurs de pluie
Tisse-moi l’espoir de nouveaux lendemains
Et garde mon verre rempli.
Tisse, tisse, tisse-moi le soleil avec les pleurs, avec les pleurs
Tisse-moi l’espoir de nouveaux lendemains
Et garde mon verre rempli.
Tisse, tisse, tisse-moi le soleil avec les pleurs, avec les pleurs
Tisse-moi l’espoir de nouveaux lendemains
Et garde mon verre rempli.


J’ai vu le béton et l’acier s’écrouler
Illumine-moi
Et les fiers et les puissants chanceler
Illumine-moi

(refrain)

L’arbre de l’amour est immense
Illumine-moi
Qui pousse au bord de la rivière de la souffrance
Illumine-moi

(refrain)

Si je pouvais guérir ton chagrin
Illumine-moi
Je t’offrirais un nouveau lendemain
Illumine-moi

(refrain)

J’ai vu le béton et l’acier s’écrouler
Illumine-moi
Et les fiers et les puissants chanceler
Illumine-moi

(refrain)

Toi seul peux gravir la montagne
Illumine-moi
Si tu veux boire l’eau de la source qui soigne
Illumine-moi

(refrain répété)

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

lundi 14 décembre 2009

Buttons and Bows

East is east and west is west
And the wrong one I have chose
Let's go where they keep on wearin'
Those frills and flowers and buttons and bows
Rings and things and buttons and bows.

Don't bury me
In this prairie
Take me where the cement grows
Let's move down to some big town
Where they love a gal by the cut o' her clothes
And you'll stand out, in buttons and bows.

I'll love you in buckskin
Or skirts that you've homespun
But I'll love ya' longer, stronger
Where yer friends don't tote a gun

My bones denounce
The buckboard bounce
And the cactus hurts my toes
Let's vamoose where gals keep a-usin'
Those silks and satins and linen that shows
And I'm all yours in buttons and bows.

Gimme eastern trimmin'
Where women are women
In high silk hose and peek-a-boo clothes
And French perfume that rocks the room
And I'm all yours in buttons and bows.

Buttons and bows, buttons and bows....

 

Cette chanson (texte de Ray Evans, musique de Jay Livingston) figurait sur la bande sonore du film "The Paleface" (1948). Elle a connu son premier grand succès grâce à Dinah Shore en 1948. Elle souligne le contraste entre la vie rude de l'Ouest américain à l'époque des cow-boys et le confort des villes où la vie était sans doute plus frivole et moins méritante, mais tellement plus confortable.  

(A Anne-Marie)  


Nœuds et Rubans

L’Est est l’Est
Et l’Ouest est l’Ouest
Retournons où l’on voit les gens
En chapeaux à fleurs, et nœuds, et rubans,
Et bijoux, et nœuds, et rubans.

Je dépéris
Sur cette prairie.
Emmène-moi sur le ciment
De ces villes où tout est grand,
Où l’on apprécie un costume élégant,
Et l’on t’admire en nœuds et rubans.

Je t’aime en peau d’ mouton,
Pantalons faits maison,
Mais mon amour est trop précaire
Avec tous ces revolvers.

Mes os se démettent
Dans cette charrette ;
Les cactus piquent mes pieds.
Partons où l’on s’habille comme il sied
En soie, et lin, et satin froufroutant,
Je suis à toi en nœuds et rubans.

A l’est, je s’rai une dame
Où les femmes sont des femmes
En bas de soie et bijoux clinquants,
Et parfum de France envoûtant,
Je suis à toi en nœuds et rubans.

Nœuds et rubans, nœuds et rubans…

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

samedi 5 décembre 2009

Swing low, sweet chariot

Swing low, sweet chariot
Coming for to carry me home
Swing low, sweet chariot
Coming for to carry me home

I looked over Jordan and what did I see
Coming for to carry me home
A band of angels coming after me
Coming for to carry me home
(chorus)

Sometimes I'm up and sometimes I'm down
Coming for to carry me home
But still my soul feels heavenly bound
Coming for to carry me home
(chorus)

The brightest day that I can say
Coming for to carry me home
When Jesus washed my sins away,
Coming for to carry me home.
(chorus)

If I get there before you do
Coming for to carry me home
I'll cut a hole and pull you through
Coming for to carry me home
(chorus)

If you get there before I do
Coming for to carry me home
Tell all my friends I'm coming too
Coming for to carry me home
(chorus)

 

Cette chanson très représentative du "Negro Spiritual", a été écrite par un esclave noir américain, Wallace (Wallis) Willis, probablement au milieu du 19ème siècle, et a été chantée par les plus grands artistes (dont Louis Armstrong, Joan Baez, The Golden Gate Quartet...). Elle est devenue aussi l'emblème de l'équipe de rugby britannique, à la suite d'une victoire inespérée contre l'Irlande, en grande partie due à un joueur noir, Chris Oti. Le thème est celui du paradis, considéré comme la "maison", le véritable "foyer" vers lequel les anges devraient nous ramener après la mort, si nous l'avons mérité. La mélodie lente et répétitive évoque le balancement du chariot. Le ton est celui de l'espoir d'une liberté et d'un bonheur inaccessibles sur cette terre, mais promis dans l'autre monde. La croyance religieuse incitait-elle les esclaves à se résigner et accepter leur sort, ou à mieux le supporter ? N'est-ce pas étrange que ceux-là mêmes qui exploitaient ces esclaves s'accommodaient fort bien des mêmes croyances religieuses ?

 

Berce-moi, gentil chariot

Berce-moi, gentil chariot
Venant me ramener au ciel,
Berce-moi, gentil chariot
Venant me ramener au ciel,

Par-dessus le Jourdain, qu’ai-je vu approcher ?
Venant me ramener au ciel,
Une compagnie d’anges venant me chercher
Venant me ramener au ciel.

Malgré les hauts et les bas cruels,
Venant me ramener au ciel,
Mon âme reste tournée vers le ciel,
Venant me ramener au ciel,

La clarté du jour m’a touché,
Venant me ramener au ciel,
Quand Jésus lava mes péchés,
Venant me ramener au ciel,

Si j’arrive là-haut avant vous,
Venant me ramener au ciel,
Je vous hisserai par un trou,
Venant me ramener au ciel,

Mais s’il fallait que je vous suive,
Venant me ramener au ciel,
Dites à mes amis que j’arrive,
Venant me ramener au ciel,



(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

dimanche 29 novembre 2009

Donna, Donna

On a waggon bound for market
there`s a calf with a mournful eye.
High above him there`s a swallow,
winging swiftly through the sky.

How the winds are laughing,
they laugh with all their might.
Laugh and laugh the whole day through,
and half the summer`s night.
Donna, Donna, Donna, Donna; Donna, Donna, Donna, Don.
Donna, Donna, Donna, Donna; Donna, Donna, Donna, Don.

"Stop complaining!“ said the farmer,
Who told you a calf to be ?
Why don`t you have wings to fly with,
like the swallow so proud and free?“
 Chorus

Calves are easily bound and slaughtered,
never knowing the reason why.
But whoever treasures freedom,
like the swallow has learned to fly.
+ Chorus


Wikipédia nous apprend que cette magnifique chanson a été écrite en Yiddish pour la comédie musicale "Esterke" en 1940 (paroles de Aaron Zeitlin et musique de Sholom Secunda) avant de connaître un gigantesque succès grâce à la voix si pure, si parfaite et si chaude de Joan Baez. La version française que j'en donne ici est réalisée à partir de la traduction anglaise de Kevess & Schartz, telle qu'elle fut chantée par Joan Baez. Cette chanson, écrite par des juifs à l'époque du nazisme, fut adoptée un peu comme un emblème par les milieux socialistes, et, considérée alors comme une sorte d'hymne communiste, elle fut, par exemple, interdite sur les ondes en Corée du Sud. Cette chanson a été traduite dans de nombreuses langues, mais la version française chantée par Claude François n'a pas grand chose à voir avec l'original. Je ne regrette donc pas d'avoir tenté, maladroitement, ma propre traduction.  

 

Donna, Donna

Dans le camion qui mène à l’abattoir
Un veau meuglait son désespoir.
Au-dessus de lui, très haut dans le ciel,
Virevoltait une hirondelle.

Et le vent riait, riait
À gorge déployée
Et rit, se moquant de lui
Jusqu’au bout de la nuit.
Donna, Donna, Donna, Donna; Donna, Donna, Donna, Don.
Donna, Donna, Donna, Donna; Donna, Donna, Donna, Don.

"Cesse donc de te plaindre" lui dit le fermier,
"D’être un veau qui t’a conseillé ?"
"Que n’as-tu des ailes pour voler au ciel,
Libre et fier comme une hirondelle ?"
Refrain

"Les veaux se laissent sans même se révolter
Atteler et puis immoler,*
Mais quiconque aime la liberté
Comme l’hirondelle veut s’envoler."

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

dimanche 22 novembre 2009

Send Me the Pillow that You Dream On

Send me the pillow that you dream on
Don't you know that I still care for you
Send me the pillow that you dream on
So darling I can dream on it too

Each night while I'm sleeping oh so lonely
I pray that time will let our dreams come true
Send me the pillow that you dream on
So darling I can dream on it too

Send me the pillow, send me the pillow

Each night when I sleep I dream about you
And wish that I was dreamin' next to you
Send me the pillow that you dream on
So darling I can dream on it too

Send me the pillow that you dream on
So darling I can dream on it too

Send me the pillow you dream on
Send me the pillow, send me the pillow

Send me, send me, send me the pillow that you dream on
Send me the pillow, send me the pillow

Hank Locklin Version

Send me the pillow that you dream on.
Don't you know that I still care for you?
Send me the pillow that you dream on,
So darling, I can dream on it, too.

Each night while I'm sleeping oh, so lonely,
I'll share your love in dreams that once were true.
Send me the pillow that you dream on,
So darling, I can dream on it, too.

I've waited so long for you to write me,
But just a memory's all that's left of you.
Send me the pillow that you dream on,
So darling, I can dream on it, too.

So darling, I can dream on it, too.  

 

Chanson de Hank Locklin, reprise de multiples fois (The Browns, Johnny Tillotson, Dean Martin, The Whites, mais aussi Dolly Parton dont la version comporte une légère variante). Lorsque la distance, le temps, ou "la vie" séparent deux amants, un simple objet, une odeur, une photo, trois notes de musique, le plus petit message, le moindre souvenir... prennent d'étonnantes proportions. Un silence prolongé assombrit la journée, tandis qu'un message peut l'illuminer. La séparation est plus cruelle la nuit, lorsque la solitude glacée engourdit l'âme. Dans le sommeil, cependant, l'esprit s'évade et peut rejoindre l'être aimé, comme d'autres l'ont si bien chanté : All I have to do is dream. Dream, dream, dream, dream  

 

Envoie-moi l’oreiller de tes nuits
(version chantée par Dolly Parton)

Envoie-moi l’oreiller de tes nuits.
Ne sais-tu pas que je t’aime toujours ?
Envoie-moi l’oreiller de tes nuits
Pour que je puisse y rêver à mon tour.

La nuit, dans la solitude et l’ennui,
Je prie pour que nos rêves voient le jour.
Envoie-moi l’oreiller de tes nuits
Pour que je puisse y rêver à mon tour.

Envoie-moi l’oreiller…

Chaque nuit, dans mes rêves, je te poursuis
En espérant te rejoindre le jour.
Envoie-moi l’oreiller de tes nuits
Pour que je puisse y rêver à mon tour.

Envoie-moi l’oreiller de tes nuits
Pour que je puisse y rêver à mon tour…


(version de Hank Locklin)
[…]
La nuit, dans la solitude et l’ennui,
Je te rejoins en rêve comme aux beaux jours.
Envoie-moi l’oreiller de tes nuits
Pour que je puisse y rêver à mon tour…

Tu ne m’a toujours pas écrit depuis.
Je n’ai que le souvenir de ton amour.
Envoie-moi l’oreiller de tes nuits
Pour que je puisse y rêver à mon tour…
Pour que je puisse y rêver à mon tour…


(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

mercredi 11 novembre 2009

Sunshine on my shoulders

Sunshine on my shoulders makes me happy
Sunshine in my eyes can make me cry
Sunshine on the water looks so lovely
Sunshine almost always makes me high

If I had a day that I could give you
Id give to you a day just like today
If I had a song that I could sing for you
Id sing a song to make you feel this way

Sunshine on my shoulders makes me happy
Sunshine in my eyes can make me cry
Sunshine on the water looks so lovely
Sunshine almost always makes me high

If I had a tale that I could tell you
Id tell a tale sure to make you smile
If I had a wish that I could wish for you
Id make a wish for sunshine all the while

Sunshine on my shoulders makes me happy
Sunshine in my eyes can make me cry
Sunshine on the water looks so lovely
Sunshine almost always makes me high
Sunshine almost all the time makes me high
Sunshine almost always…

 

Une chanson d'amour simple et intense, tout à fait caractéristique de John Denver (paroles de John Denver, musique de John Denver, Dick Kniss and Mike Taylor). Il est des jours, c'est vrai, où le soleil fait chanter les cœurs, où l'aube signifie l'espoir, où le vent est une caresse, où le bonheur semble à notre portée. Des jours où l'on oublie, pour un instant, le poids des ans, des peines et des regrets. Des jours où un sourire répond à un sourire, Des jours où l'on se sent prêt à aimer, Prêt à donner, Prêt à revivre...  

 

(Le) Soleil sur mes Épaules

Le soleil sur mes épaules, c’est du bonheur !
Le soleil dans mes yeux fait venir des pleurs.
Le soleil sur l’eau fait jaillir des couleurs.
Le soleil, presque toujours, me rend vainqueur.

Si j’avais une journée à te donner,
Je t’offrirai un jour comme celui-ci.
Si j’avais une chanson à entonner,
Ma chanson t’illuminerait aussi.

Le soleil sur mes épaules, c’est du bonheur !
Le soleil dans mes yeux fait venir des pleurs.
Le soleil sur l’eau fait jaillir des couleurs.
Le soleil, presque toujours, me rend vainqueur.

Si j’avais une histoire à raconter,
Mon histoire, c’est sûr, te ferait sourire.
Si j’avais quelque chose à te souhaiter,
Ce s’rait que le soleil ne cesse de luire.

Le soleil sur mes épaules, c’est du bonheur !
Le soleil dans mes yeux fait venir des pleurs.
Le soleil sur l’eau fait jaillir des couleurs.
Le soleil, presque toujours, me rend vainqueur.
Le soleil, presque toujours, me rend vainqueur.
Le soleil, presque toujours…

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

dimanche 8 novembre 2009

It Wasn't God Who Made Honky Tonk Angels

As I sit here tonight, the jukebox playing
The tune about the wild side of life
As I listen to the words you are saying
It brings mem'ries when I was a trustful wife

Chorus:
It wasn't God who made honky tonk angels
As you said in the words of your song
Too many times married men think they're still single
That has caused many a good girl to go wrong

It's a shame that all the blame is on us women
It's not true that only you men feel the same
From the start, 'most every heart that's ever broken
Was because there always was a man to blame

(Chorus)

 

Cette chanson, écrite par JD Miller et chantée, initialement, par Kitty Wells, est en fait la réponse à la chanson "Wild Side of Life" de Hank Thompson (cf. billet précédent). Ce fut un énorme succès, preuve que "l'idéologie machiste dominante" commençait, aux Etats-Unis, à être sinon remise en question, du moins contestée. Le duel radiophonique qui s'en suivit est assez jubilatoire, mais le propos est, en fait, très sérieux. Ce sont un peu les prémisses de la "libération de la femme" qui s'expriment ici, bien que le terme soit un peu réducteur. Il s'agit en fait, avant tout, d'en finir avec l'injustice et l'hypocrisie de tant d'hommes qui cherchent toujours des prétextes à leur infidélité et ne jugent pas les femmes ("leurs" femmes) avec la même complaisance que pour eux mêmes. Des décennies sont passées, et tant de chemin reste à faire. La Loi, et le "politiquement correct" reconnaissent "l'égalité" des hommes et des femmes. Pourtant, jamais les familles "décomposées" n'ont été aussi nombreuses, et qui pourrait prétendre qu'il est aussi facile, pour une femme, de "reconstruire" sa vie lorsqu'elle se retrouve, comme dans la très grand majorité des cas, avec la charge des enfants, et un travail moins bien reconnu, moins bien payé, et qui laisse si peu de place à la vie personnelle ? Là encore, de nombreux hommes ne veulent voir dans la "libération de la femme" que la "libération sexuelle", et cette évocation les émoustille. Et ce n'est là que l'un des nombreux malentendus...

 

Ce n’est pas Dieu qui fait danser les anges

Quand ta chanson sur la vie dissolue
Passe à la radio, je la trouve belle,
Mais aussitôt, les souvenirs affluent
De quand j’étais une épouse fidèle.

Refrain :
Ce n’est pas Dieu qui fait danser les anges,
Contrairement à ce que tu me chantes.
Avec le mariage, trop d’hommes s’arrangent
Que leurs pauvres épouses trompées déchantent.

C’est faux que seuls les hommes sont lésés.
C’est honteux d’accuser toujours les femmes.
Presque toujours, quand un cœur est brisé,
C’est à un homme que revient le blâme.

Refrain

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)


dimanche 1 novembre 2009

Wild Side of Life

You wouldn't read my letter if I wrote you
You asked me not to call you on the phone
But there's something I'm wanting to tell you
So I [wrote it in the words of this [song.

I Didn't know God made honky tonk angels
I might have known you'd never make a wife
You gave up the only one that ever loved you
And went [back to the wild side of life.

The glamor of the gay night life has lured you
To the places where the wine and liquor flows
Where you wait to be anybody's baby
And forget the truest love you'll ever know.

 

Cette chanson, écrite par Arlie A. Carter and William Warrem, contribua considérablement à la popularité de Hank Thompson, mais fut aussi à l'origine d'une polémique au début des années 1950, sous la forme d'une réponse chantée sur la même mélodie par Kitty Wells (voir le billet suivant).
Il est vrai que le thème de l'épouse quittant son mari pour se laisser entraîner par la vie facile et la débauche est quelque peu partial : L'homme offrant le seul vrai amour, et n'imaginant pas une seconde que ce qu'il a à offrir n'en vaut peut être pas la peine, ou que ses propres trahisons sont la cause du départ de celle qu'il prétend aimer. Si tel était encore le point de vue dominant à cette époque, certaines choses ont changé depuis, et la réponse de Kitty Wells a connu autant de succès, sinon plus, que l'original !
 
 
La Vie Dissolue

Mes lettres, sans les lire, tu les renvois ;
Tu n’veux pas me répondre au téléphone,
Alors, pour te faire entendre ma voix,
Je m’exprime dans la chanson que j’entonne.

J’ignorais que Dieu fait danser* les anges.
T’étais pas faite pour l’amour absolu.
Moi seul t’aimais vraiment et tu t’en venges
En retournant à ta vie dissolue.

Les lumières de la nuit t’ont attirée
Où vins et alcools à flot sont servis.
Tu joues la femme facile et libérée,
Oubliant le seul amour de ta vie.

* ou "swinguer" si l’on veut restituer plus fidèlement l’esprit "Honky-Tonk" et si l’on ne craint pas le franglais.

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

samedi 24 octobre 2009

Heaven's Just a Sin Away

Heaven's just a sin away,
oh oh just a sin away
I can't wait another day,
I think I'm giving in

How I long to hold you tight,
oh oh be with you tonight
that still don't make it right,
cause I belong to him

Oh way down deep inside,
I know that it's all wrong
your eyes keep tempting,
but I never was that strong

Devil's got me now,
oh oh gone and got me now
I can't fight him anyhow,
I think he's gonna win

Heaven's just a sin away,
oh oh just a sin away
Heaven help me when I say,
I think I'm giving in

[ fiddle ]

Oh way down deep inside
I know that it's all wrong
your eyes keep tempting,
but I never was that strong

Devil's got me now,
oh oh gone and got me now
I can't fight him anyhow,
I think he's gonna win

Heaven's just a sin away,
oh oh just a sin away
Heaven help me when I say,
I think I'm giving in

I think I'm giving in
I think I'm giving in


 

Voici une chanson écrite par Jerry Gillespie et popularisée par "The Kendalls", mais aussi, entre autres, par Lynn Anderson, John Fogerty. Elle décrit le jeu de la tentation, et la force du désir, en jouant sur les mots (un péché mène à l'enfer... ou au septième ciel). Le thème du plaisir que procure l'anticipation, et du piment que rajoute le sentiment de transgression, est classique. Il est illustré ici, très directement, par la tentation de l'adultère, ce qui n'est pas non plus très original. 

 

Le Ciel à un Péché près

Le ciel à une péché près,
Oh, juste un péché près !
Guère plus longtemps j’ n’attendrai
Car je vais succomber.

Oh, comme je voudrais t’étreindre
Et, dès ce soir te rejoindre.
Pourtant, ce n’est pas bien
Car à elle j’appartiens.

Malgré la fièvre ardente,
Je sais bien que j’ai tort :
Quand tes yeux me tentent,
Je ne suis pas assez fort.

Le Démon me tient ;
Oh, et comme il me tient bien !
Et moi, je n’y peux plus rien,
Et je résiste en vain.

Le ciel à une péché près,
Oh, juste un péché près !
Le ciel je dois implorer
Car je vais succomber.

[pont musical au violon]

Malgré la fièvre ardente,
Je sais bien que j’ai tort :
Quand tes yeux me tentent,
Je ne suis pas assez fort.

Le Démon me tient ;
Oh, et comme il me tient bien !
Et moi, je n’y peux plus rien,
Et je résiste en vain.

Le ciel à un péché près,
Oh, juste un péché près !
Le ciel je dois implorer
Car je vais succomber.

Car je vais succomber.
Car je vais succomber.


(Traduction – Adaptation : Polyphrène)