samedi 30 octobre 2010

In My Secret Life

I saw you this morning.
You were moving so fast.
Can't seem to loosen my grip
On the past.
And I miss you so much.
There's no one in sight.
And we're still making love
In My Secret Life.
[…]



La vie secrète ? Plusieurs auteurs ont utilisé ce terme comme titre de leur biographie pour attirer le lecteur vers des révélations plus ou moins torrides ou croustillantes.
Ce n’est pas du tout ainsi que l’entend Léonard Cohen, qui évoque l’être fidèle, sincère, pur et bon que nous voudrions trouver au fond de nous-même. Léonard Cohen a souvent mis en scène la dure confrontation entre nos aspirations et la réalité de notre être, avec ses peurs, ses compromissions, et ses bassesses. Ici, il souligne notre idéal intérieur, que la vie en société nous force peu ou prou à cacher : il faut hurler avec les loups, tourner avec le vent, dissimuler ses sentiments, faire allégeance aux puissants, et faire mine de croire ce qu’impose la  pensée unique  ou dominante.
Cette chanson (de Léonard Cohen et Sharon Robinson) fait l’objet d’une analyse très systématique et pertinente par Anja Emmerson, et mes bavardages sont donc superflus. Je me contenterai de souligner la façon dont la mélodie lancinante et la voix très grave de Léonard Cohen mettent en exergue la profonde sincérité du texte. D’autres chanteurs ou chanteuses dont Katie Melua, ont repris cette chanson, en fonction de leur propre personnalité, mais l’effet est toujours remarquable.

Dans ma Vie Secrète
Je t’ai vue ce matin,
Tu étais si pressée
Malgré moi, je me retiens
Au passé
Tu me manques toujours
J(e)' n’ai personne en tête
Nous f(ai)'sons toujours l’amour
Dans ma vie secrète

Sourire bien qu’en colère
Tricher et mentir
Je fais tout ce qu’il faut faire
Pour tenir
Mais je sais distinguer
Bien et mal dans ma tête
Dans ma vie secrète

Tiens bon, tiens bon, toi, mon frère
Toi ma sœur, tiens-toi prête
J’ai enfin reçu mes ordres, hier
D(e)’ marcher la matinée entière
Et la nuit complète
Et franchir les frontières
De ma vie secrète

Lire les informations
Te tirerait des pleurs
Les gens se moquent bien que l’on
Vive ou meure
Et le vendeur veut que tu penses
Que c’est blanc ou noir. En fait,
Dieu merci, il y a des nuances
Dans ma vie secrète

Je serre les dents
J’achète ce qu’on veut
Du dernier tube dans l’ vent
A la sagesse des vieux
Mais je reste isolé
De froid, mon cœur s’arrête
C’est bondé, c’est gelé
Dans ma vie secrète

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

vendredi 22 octobre 2010

Sweet Sweet Smile

You're always in my heart
From early in the mornin' til it's dark
I gotta see your sweet, sweet smile every day

When I wake up in the mornin'
And I see you there
I always whisper a little prayer
I gotta see your sweet, sweet smile every day
[…]




Cette chanson, de Otha Young et Juice Newton, figure parmi les grands succès des « Carpenters ». Sur une mélodie très enlevée, valorisée par la voix si claire, sûre, et nuancée de Karen Carpenter, elle déborde d’entrain, de gaieté et d’optimisme. Dans cette période de morosité, ce stimulant de l’humeur est le bienvenu !

Doux, Doux Sourire

Tu restes dans mon cœur
Du matin éclatant aux heures sans couleur
Je vais voir ton doux, doux sourire chaque jour

Je m’éveille au son de ta voix
Et je t’aperçois
Je murmure une prière au fond de moi
Pour voir ton doux, doux sourire chaque jour

Tu vas me dire combien tu m’aimes
Ton désir suprême
Est de rester toujours avec moi
Et prendre soin de moi

Et tu m’enserreras dans tes bras
Me désireras
Et resteras toujours avec moi
Pour prendre soin de moi

Si je suis dans l’adversité
C’est toi seul que je veux à mes côtés
Pour voir ton doux, doux sourire chaque jour

Et si je suis à bout
C’est toi seul qui peux me remettre debout
Pour voir ton doux, doux sourire chaque jour

Tu vas me dire combien tu m’aimes
Ton désir suprême
Est de rester toujours avec moi
Et prendre soin de moi

Et tu m’enserreras dans tes bras
Me désireras
Et resteras toujours avec moi
Pour prendre soin de moi

Tu vas me dire combien tu m’aimes
Ton désir suprême
Est de rester toujours avec moi
Et prendre soin de moi

Et tu m’enserreras dans tes bras
Me désireras
Et resteras toujours avec moi
Pour prendre soin de moi

Tu restes dans mon cœur
Du matin éclatant aux heures sans couleur
Je vais voir ton doux, doux sourire chaque jour
Je vais voir ton doux, doux sourire chaque jour
Je vais voir ton doux, doux sourire chaque jour


(Traduction - Adaptation : Polyphrène)

dimanche 17 octobre 2010

The Window

Why do you stand by the window
Abandoned to beauty and pride
The thorn of the night in your bosom
The spear of the age in your side
Lost in the rages of fragrance
Lost in the rags of remorse
Lost in the waves of a sickness That loosens the high silver nerves

Oh chosen love, Oh frozen love
Oh tangle of matter and ghost
Oh darling of angels, demons and saints
And the whole broken-hearted host
Gentle this soul
[…]



Léonard Cohen décrit cette chanson comme « une sorte de prière… fondée sur un ancien poème Perse… pour rassembler les deux parties de l’âme ». Elle s’ouvre sur une description poignante de l’être accablé par le poids de son humanité, devant « la fenêtre », seuil d’un autre monde, miroir de son âme, ou seule issue de sa prison ? Comme souvent chez LC, les références bibliques sont très présentes, et contribuent à la dimension mystique d’une chanson étrange, un peu psalmodiée, mais dont le refrain « remplit » l’âme d’un souffle d’espoir.

La Fenêtre

Pourquoi rester à la fenêtre
Cédant à beauté et fierté
L’épine de la nuit dans ton ventre
L’épieu de l’âge dans ton côté
Soumise aux assauts des senteurs
Soumise aux lambeaux du remords
Soumise aux vagues d’une nausée
Qui laisse tes nerfs d’argent épuisés

Amour choisi, amour transi
Fatras de matière et d’esprit
Par les anges, les démons, les saints, chéri
Comme par la troupe des cœurs meurtris
Calme cette âme

Du nuage d’onction avance-toi
Embrasse la joue de la lune
La nouvelle Jérusalem flamboie
Qu’attendre la nuit dans la ruine
Sans dire mot de ta souffrance
Sans laisser de témoin morose
Mais grimpe à tes larmes en silence
Comme à l’échelle d’épines d’une rose

Amour choisi, amour transi
Fatras de matière et d’esprit
Par les anges, les démons, les saints, chéri
Comme par la troupe des cœurs meurtris
Calme cette âme

Puis, sur le feu, pose ta rose
Au soleil offre le feu
Offre le soleil au grandiose
Dans les bras du tout-puissant aux cieux
Car d’une lettre rêve le tout-puissant
Rêve de la mort d’une lettre
Oh, béni sois-tu, balbutiement
Du verbe se faisant la chair de l’être

Amour choisi, amour transi
Fatras de matière et d’esprit
Par les anges, les démons, les saints, chéri
Comme par la troupe des cœurs meurtris
Calme cette âme
Calme cette âme

(Traduction - Adaptation : Polyphrène)

samedi 16 octobre 2010

Ruby Tuesday

She would never say where she came from
Yesterday don't matter if it's gone
While the sun is bright
Or in the darkest night
No one knows
She comes and goes

Goodbye, Ruby Tuesday
Who could hang a name on you?
When you change with every new day
Still I'm gonna miss you...
[…]




Un “tube” planétaire des « Rolling Stones » (chanson de Brian Jones et Keith Richards, créditée Jagger/Richards), « Ruby Tuesday » met au féminin le mythe très classique et très souvent chanté du « cœur aventurier », sans amarres, sans limites, sans fardeau…

‘… Il faut de temps en temps
Que je change un peu de vie,
Que je change un peu de vent »,
chantait Joe Dassin.

La liberté dans la polygamie sérielle est un mythe - ou un fantasme - qui nourrit les rêveries quand le cœur se sent à l’étroit.

Brassens l’a chanté avec une infinie délicatesse dans « Pénélope » :
« Toi l'épouse modèle…
…N'as tu jamais en rêve
Au ciel d'un autre lit
Compté de nouvelles étoiles »


En rajoutant ensuite, avec l’absolution :
« Il n'y a vraiment pas là
De quoi fouetter un cœur…
…C'est la face cachée
De la lune de miel… »


Mais ce que décrit Brassens est tout autre chose qu’une agitation génésique. C’est la recherche du romantisme qui s’est peu à peu évaporé dans une relation « stable ». C’est la quête d’une émotion capable de réveiller le désir. C’est le rêve que quelques mots, un regard, un geste, une caresse, viennent faire renaître l’amour.


Mardi Rubis

Sans jamais vouloir dire d’où elle vient
Hier ne compte plus quand vient demain
Quand le soleil luit,
Au plus noir de la nuit
On n’ sait pas
Elle vient et va

Adieu, Mardi Rubis
Comment mettre un nom sur toi
Si, chaque jour, tu changes de vie
Mais tu me manqueras

Pourquoi donc lui faut-il être si libre ?
Elle dit que c’est la seule façon de vivre
Ne pas être enchaînée
Sans rien à perdre ni gagner
Toute sa vie
A un tel prix

« Pas de temps à perdre », aime-t-elle dire
« Vis tes rêves, ne les laisse pas fuir
La vie est brève
Perds tes rêves
Et tu perdras ton âme
Voilà le drame ! »

Adieu, Mardi Rubis
Comment mettre un nom sur toi
Si, chaque jour, tu changes de vie
Mais tu me manqueras

(Traduction - Adaptation : Polyphrène)

vendredi 15 octobre 2010

Put Your Head on My Shoulder

Put your head on my shoulder,
Hold me in your arms, Baby
Squeeze me oh so tight, Baby
Show me that you love me too.
[…]



Un des triomphes de Paul Anka, cette chanson romantique a fait danser tant de couples qu’elle est devenue un des standards du genre.
Vu comme cela, l’amour, c’est tout simple !


Pose ta Tête sur mon Épaule
 

Pose ta tête sur mon épaule
Tiens-moi dans tes bras, chérie
Et serre-moi plus fort, chérie
Montre que tu m’aimes aussi

Puisque nos lèvres se frôlent
M’embrasseras-tu, chérie
Le baiser du soir, chérie
Car je crois que l’amour nous sourit

On dit qu’au jeu de l’amour
On ne peut pas gagner
S’il y a un chemin, je trouv’rai un jour
Le suivrai, émerveillé

Pose ta tête sur mon épaule
Tiens-moi dans tes bras, chérie
Et serre-moi plus fort, chérie
Montre que tu m’aimes aussi

(Traduction - Adaptation : Polyphrène)

dimanche 10 octobre 2010

Why Don't You Try

Why don't you try to do without him?
Why don't you try to live alone?
Do you really need his hands for your passion?
Do you really need his heart for your throne?
Do you need his labour for your baby?
Do you need his beast for the bone?
Do you need to hold a leash to be a lady?
I know you're going to make, make it on your own.
[…]



Léonard Cohen retranscrit ici la conversation d’un amant dans l’impasse, et tous les arguments qu’il peut développer pour en sortir : la provocation, la flatterie, la tentation, l’ironie, le dénigrement… Dans la dernière strophe, il en imagine l’issue, substituant à la passion de l’étreinte la contrainte de l’union.


Pourquoi n’essaies-tu pas ?
 
Pourquoi ne pas te passer de lui ?
Pourquoi ne pas vivre en solo ?
Te faut-il vraiment ses mains pour ton envie ?
Te faut-il son cœur pour trôner plus haut ?
Te faut-il son œuvre pour d’un enfant te naisse ?
Te faut-il sa bête pour ses os ?
Te faut-il, pour être une dame, tenir une laisse ?
Je sais que tu f’ras toi-même, toi-même le boulot.

Pourquoi ne veux-tu pas l’oublier ?
Ouvre donc tes jolies petites mains
Dans la vie tant d’hommes sont prêts à t’accompagner
Pour des aventures sans lendemain
Veux-tu être la douve qui entoure un manoir ?
Veux-tu être la lune qui sa caverne éclaire ?
Veux-tu donner bénédiction à son pouvoir,
Tandis qu’il sifflote devant son père, la tombe de son père ?

J’aimerais t’amener, t’amener à la cérémonie
Si je me souviens de l’itinéraire
Jack et Jill, vois-tu, seront dans leur misère unis
C’est pour tous, je crains, le temps de la prière
A l’abri, ils ont fini par se mettre
Ils sont prêts, oui, sont prêts à obéir
Leurs vœux sont difficiles : ils sont l’un pour l’autre
Que nul ne leur offre d’échappatoire, d’échappatoire pour fuir.

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

samedi 9 octobre 2010

Waiting for the Miracle

Baby, I've been waiting,
I've been waiting night and day.
I didn't see the time,
I waited half my life away.
There were lots of invitations
And I know you sent me some,
But I was waiting
For the miracle, for the miracle to come.
[…]




Léonard Cohen (LC), sombre et mystérieux, évoque les contradictions de l’amour et du destin. Il ne s’agit pas d’un quelconque destin écrit dans les astres ou ailleurs, mais de ce que nous sommes au fond de nous même, et qui nous rend apte ou inapte à une chose ou l’autre… comme le bonheur, par exemple. On retrouve là un thème sous-jacent à de nombreuses chansons de LC : la méconnaissance du plus profond de son âme et de son cœur peut conduire une personne à des échecs réitérés, et, surtout, à faire souffrir autour d’elle. L’introspection est nécessaire, mais difficile, et parfois illusoire, car le regard que nous portons sur nous-même est  tantôt indulgent, tantôt excessif, toujours biaisé par nos peurs, nos rêves et nos espoirs. Nous attendons tous le miracle, celui qui nous ferait sortir de nous même, nous ferait échapper à nos défauts, nos démons, nos désirs… Maintes fois, LC a chanté cet écartèlement entre une immense aspiration à l’amour, et une incapacité à échapper à ce qu’il est, et, en l’occurrence, au rôle (le mot est faible) que tiennent la poésie et la chanson dans sa vie. Pourtant, si sombre qu’elle puisse paraître, cette chanson martèle la persistance de l’espoir. On dit que « l’espoir fait vivre ». Le bonheur peut naître d’un espoir partagé, d’une volonté commune de dépasser nos limites, de surmonter nos incapacités, de vaincre le destin – et la vie est un miracle !


En Attendant le Miracle

Chérie, j’ai attendu
J’ai attendu jour et nuit
Le temps n’est pas venu
Attendu la moitié de ma vie
Que d’invitations j’ai reçues
Quelques unes étaient les tiennes
Mais j’ai attendu
Que le miracle, que le miracle advienne

Je sais combien tu m’aimais
Mais j’avais les mains liées
Cela t’a sûrement blessée
Blessée dans ta fierté
D’attendre avec tambours et trompettes
Nuit et jour sous mes persiennes
Tandis que, là haut, je guette
Que le miracle, que le miracle advienne

Je ne crois pas que ça puisse te plaire
Ici ; tu n’aimerais pas, non
Les jugements sont sévères
Il n’y a pas de distractions
C’est du Mozart, dit le maître
Mais ça semble une vieille rengaine
Quand on attend
Que le miracle, que le miracle advienne

Attendre le miracle
Il n’y a rien de plus à faire
Je n’ai pas été si heureux
Depuis la fin de la guerre

Rien de plus à faire
Quand tu sais que tu t’es fait prendre
Rien de plus à faire
En mendiant des miettes pour vivre
Rien de plus à faire
Quand il te faut toujours attendre
Attendre que le miracle advienne

Dans mes rêves, tu es revenue
C’était juste la nuit dernière
Tu étais en grande part nue
Mais en part aussi lumière
Le sable du temps coulait
Sans que tes doigts ne le retiennent
Et tu attendais
Que le miracle, que le miracle advienne

Marions nous, car nous sommes seuls
Depuis bien trop longtemps
Soyons seuls ensemble
Sommes-nous assez puissants
Pour un acte épouvantable ?
En attendant
Que le miracle, que le miracle advienne

Rien de plus à faire…

Quand tu es tombée sur le chemin
Et sous la pluie tu te vautres,
S’ils te demandent si tu vas bien
Tu dis que tu n’ peux pas te plaindre
Mais s’ils t’interrogent sans fin
Alors sois bonne comédienne
Dis que tu es là pour attendre
Que le miracle, que le miracle advienne


(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

vendredi 8 octobre 2010

Ticket to Ride

I think I'm gonna be sad
I think it's today
Yeh
The boy that's driving me mad
Is going away.
 

He's got a ticket to ride
He's got a ticket to ride
He's got a ticket to ride
And he don't care.
[…]



Ecrite par John Lennon (créditée Lennon/McCartney), cette chanson des Beatles a fait maintes fois le tour du monde, et a été reprise par plusieurs interprètes. La version des Carpenters (mise au féminin, traduite et adaptée ci-dessous) est vocalement remarquable, et s’est assurée un très grand succès aux Etats-Unis.
Une adaptation française, assez éloignée de l’original, a été chantée par Dick Rivers, sous le titre de « Prends un ticket avec moi ».


Billet de train

Il faudrait qu’on me console
Parce qu’aujourd’hui
Oui
Le garçon dont je suis folle
Loin de moi s’enfuit
Il a son billet de train
Il a son billet de train
Il a son billet de train
Peu lui importe


Il m’a dit qu’être avec moi
L’empêchait de vivre
Oui
Tant que je serai là
Il ne serait pas libre
Il a son billet de train
Il a son billet de train
Il a son billet de train
Peu lui importe


Je n’ sais pas quelle mouche l’a piqué
Il doit s’expliquer
Il doit s’expliquer pour moi
Avant ses adieux pour me plaquer
Il doit s’expliquer
Il doit s’expliquer pour moi

Il faudrait qu’on me console
Parce qu’aujourd’hui
Oui
Le garçon dont je suis folle
Loin de moi s’enfuit
Il a son billet de train
Il a son billet de train
Il a son billet de train
Peu lui importe
Vers où

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

mercredi 6 octobre 2010

Freight Train

(version d'Elisabeth Cotten)
Freight train, freight train going so fast
Freight train, freight train going so fast
Please don't say what train I'm on
And they won't know what route I've gone.
Please don't tell'em what train I'm on
They won't know what route I've gone.
 

When I'm dead and in my grave
No more good times shall I pray,
Place a stone at my head and feet,
Tell the world that I've gone to sleep.
Place a stone at my head and feet,
Tell the world that I've gone to sleep.
 

Freight train, freight train going so fast
Freight train, freight train going so fast
Please don't tell'em what train I'm on
they won't know what route I've gone.



(version de Peter, Paul, and Mary)
Freight train freight train goin' so fast
Freight train freight train goin' so fast
Please don't tell what train I'm on
So they won't know where I've gone.

Freight train, freight train, comin' round the bend
Freight train, freight train, gone again
One of these days turn that train around Go back to my hometown.
(Chorus)


One more place I'd like to be
One more place I'd love to see
To watch those old Blue Ridge Mountains climb
As I ride ol' Number Nine.

(Chorus)
When I die please bury me deep
Down at the end of Bleecker Street
So I can hear ol' Number Nine
As she goes rollin' by.

(Chorus)



Cette chanson célébrissime, véritable classique de la musique Folk américaine, aurait  été écrite par Elisabeth Cotten alors qu’elle n’avait que douze ans, c'est-à-dire en 1907 ! En France, c’est la version de J.M. Rivat et Joe Dassin, chantée par ce dernier, qui est beaucoup plus connue, et, à vrai dire, assez réussie. Peter, Paul, and Mary en ont chanté une version remarquable.


Dans la version originale comme dans la version française, le thème est celui du départ, mais la chanson d’Elisabeth Cotten évoque plutôt l’émancipation de l’enfant qui veut devenir adulte et rêve de grands voyages tout en restant attaché à son foyer, tandis que la version de Joe Dassin met à nouveau en scène le mythe de l’aventurier épris de liberté (un cœur dans chaque port etc.). Il s’agit là d’un mythe très masculin et un tantinet machiste, tel qu’il est exprimé dans « Don’t think twice » ou dans sa version française « N’y pense plus, tout est bien ».
Il est intéressant de constater que chacun des nombreux artistes qui ont repris cette chanson l’a peu ou prou personnalisée, en particulier en ce qui concerne leur lieu souhaité d’inhumation, devenu Bleecker Street pour Peter, Paul, and Mary (cf. « Bleecker Street » de Paul Simon) : un mythe en rejoint un autre…

Le Train
(Version d'Elizabeth Cotten)

Si vite, si loin, va le train
Si vite, si loin, va le train
Ne dites pas quel train j’ai pris
Qu’ils ne sachent pas où je suis
Ne dites pas quel train j’ai pris
Qu’ils ne sachent pas où je suis

Quand je s’rai mort et enterré
Jamais plus je ne prierai
Sur ma tête posez une pierre, et
Dites au monde que j’y dormirai
Sur ma tête posez une pierre, et
Dites au monde que j’y dormirai

Si vite, si loin, va le train
Si vite, si loin, va le train
Ne dites pas quel train j’ai pris
Qu’ils ne sachent pas où je suis




Le Train
(Version de Peter, Paul, and Mary)

Si vite, si loin, va le train
Si vite, si loin, va le train
Ne dites pas quel train j’ai pris
Qu’ils ne sachent pas où je suis

Dans le virage disparaît le train
Sa sirène sifflant son refrain
Un de ces jours, pour mon retour
Ce train fera demi-tour.

Voilà où je veux aller
Voilà c’ que j’ veux contempler
En montagne, la ligne bleue des crêtes
Sur le train numéro sept

A ma mort, je veux qu’on enterre
Tout au bout de la rue Bleecker
Pour que j’entende passer le train
Numéro sept au loin



(Traduction - Adaptation : Polyphrène)

samedi 2 octobre 2010

Rainy Days and Mondays

Talkin' to myself and feelin' old
Sometimes I'd like to quit
Nothing ever seems to fit
Hangin' around
Nothing to do but frown
Rainy Days and Mondays always get me down.
[…]




Cette  gentille chanson de Paul Williams & Roger Nichols, suavement chantée par The Carpenters, exprime la sensation de vide et d’inanité qui s’empare de nous en l’absence de l’être aimé. Lorsque l’on a connu ce formidable sentiment de force et pleinitude face à tous les événements de la vie que procure la vie à deux, l’absence de l’autre nous laisse « désarmé, incertain », le cœur battant à vide et l’âme boiteuse. Le plus fort stimulant de l’amour est de se sentir aimé. Inversement, ne pas percevoir d’amour éteint toute flamme en nous. L’amour est l’oxygène de l’amour.



 

Jours de Pluie et Lundis
Je parle tout(e) seul(e), me sens claqué(e)
Envie de tout plaquer
Rien à faire, tout est bloqué
Ca n’ tourne pas rond
Rien d’autre à faire que geindre
Jours de pluie et lundis me poussent à me morfondre

J’ai c’ qu’on appelle le cafard, hélas
Je n’ sais pas ce qui s’ passe
Je n’ me sens pas à ma place
Je tourne ne rond
Comme un clown qui s’effondre
Jours de pluie et lundis me poussent à me morfondre

C’est drôle comme je finis toujours ici avec toi
C’est bon d’ savoir que quelqu’un m’aime
C’est drôle, sais-tu, que la meilleure chose à faire ce soit
Courir trouver celui qui m’aime

J’ai déjà senti ça dans l’ passé
Pas la peine d’en parler
Nous savons très bien c’ que c’est
Je tourne ne rond
Rien d’autre à faire que geindre
Jours de pluie et lundis me poussent à me morfondre

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

vendredi 1 octobre 2010

You're the Nearest Thing to Heaven

I have sailed the peaceful waters
Of the ocean deep and blue
I held my breath and watched
The western sunset's golden hue

I've flown above the mountain peaks
And valleys wide and green
But you're the nearest thing to heaven that I've seen
[…]




Johnny Cash chante, sur le second album de sa carrière, le pur amour romantique dans cette chanson très classique (Jim Atkins, Johnny Cash, Hoyt Johnson). Cela contraste un peu avec le climat torturé et amer de grand nombre de ses chansons, mais il s’adapte aussi parfaitement à ce style qu’aux autres, et sa voix donne toutes les modulations voulues pour exprimer sa passion.


Tu es ce qu’il y a de plus près du Ciel

Sur les eaux calmes, j’ai cinglé
Au grand bleu des océans
J’ai vu, espoustouflé,
Des soleils couchants flamboyants

J’ai survolé neiges éternelles,
Et vallées les plus belles
Mais, j’en suis sûr, tu es c’ qu’il y a d’ plus près du ciel.

Tu es c’ qu’il y a d’ plus près du ciel, c’est certain
J’ai cherché le bonheur si longtemps, si loin
Mais ma quête s’est achevée
Le jour où j’ t’ai trouvée
Car tu es c’ qu’il y a d’ plus près du ciel, c’est certain

J’avoue avoir été tenté
Et, par le charme, envoûté,
D’un sourire qui éclatait
Devant deux bras qui m’invitaient
Mais j’ai résisté et suis parti
Par toi, mon cœur est pris
Tu es c’ qu’il y a d’ plus près du ciel, ma chérie

Tu es c’ qu’il y a d’ plus près du ciel, c’est certain
J’ai cherché le bonheur si longtemps, si loin
Mais ma quête s’est achevée
Le jour où j’ t’ai trouvée
Car tu es c’ qu’il y a d’ plus près du ciel, c’est certain

J’ai vu briller les gouttes de pluie
Rafraîchissant l’air de l’été
L’arc en ciel avant la nuit
Quand les nuages s’écartaient
Et, bien que j’admire les fleurs
Tu fais pâlir leurs couleurs

Tu es c’ qu’il y a d’ plus près du ciel, c’est certain
J’ai cherché le bonheur si longtemps, si loin
Mais ma quête s’est achevée
Le jour où j’ t’ai trouvée
Car tu es c’ qu’il y a d’ plus près du ciel, c’est certain

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)