dimanche 23 février 2014

Light One Candle













Cet hymne, écrit par Peter Yarrow, et chanté par Peter, Paul, and Mary, évoque la fête juive de la Hanoucca, commémorant la re-consécration du Temple lorsque la révolte des Maccabées contre la domination du roi Syrien Antiochos aboutit à leur entrée triomphale dans Jérusalem. Une petite fiole scellée renfermait l’huile devant permettre d’entretenir la flamme sacrée, mais son contenu ne devait permettre de l’alimenter qu’une journée, tout au plus, alors qu’elle brûla huit jours, permettant de préserver la flamme jusqu’à nouvel approvisionnement.
L’histoire des Maccabées est émaillée d’épisodes dramatiques et de violences terribles, comparables à celles qui déchirent aujourd’hui de nombreux pays en proie à des dissensions où ethnies et religions servent de prétexte aux massacres sur fond de misère et de corruption. La révolte dite « des Maccabées » commença lorsque Mattathias, un prêtre juif, et son fils Judah, se rendant au Temple, furent sommés par un officier du roi Antiochos de sacrifier au dieu grec Zeus. Le roi Syrien, poursuivant son rêve impérial, voulait en effet « helléniser » les juifs en interdisant leurs rites et traditions. Mattathias tua alors un juif qui s’apprêtait à obéir aux ordres de l’officier, puis l’officier lui-même, et fuit en exil, d’où il rassembla une armée de fidèles qui finirent par l’emporter. Le temple fut alors rendu au culte juif et les Maccabées entreprirent une « re-judéisation », recourant notamment à des conversions forcées. Si les sources historiques de cette fête évoquent la défense, dans un monde cruel et violent, de l’identité juive, le message de la magnifique chanson de Peter Yarrow est pacifique est universel, prônant la liberté de pensée, la justice, et l’amour.
Si la liberté de culte est un droit essentiel, cette liberté doit être pleine et entière, ce qui signifie aussi qu’aucune croyance, aucune religion, ne doit être imposée. Trop souvent, hélas, la religion apparaît comme une sécrétion de l’humanité dans son processus de socialisation, où elle joue le rôle de prolongement et de relais de l’autorité, en particulier lorsqu’elle est associée à la notion d’ethnie, de langue, ou de territoire.  « Imagine », chantait John Lennon
ALN



Allume Un Cierge

Allume un cierge aux enfants des Maccabées
Pour avoir préservé la flamme
Allume un cierge pour les souffrances qu’ils ont
Endurées pour défendre leur âme
Allume un cierge pour les sacrifices que réclament
La justice et la liberté
Mais allume un cierge pour la sagesse de voir
Qu’est venu le temps de faire la paix

Ne laisse pas s’éteindre
La flamme qui brille depuis toujours
Ne la laisse pas s’éteindre
Qu’elle éclaire nos larmes et notre amour

Allume un cierge pour que nous ne soyons
Jamais nos propres ennemis
Et allume un cierge pour tous ceux qui subissent
Ce que nous souffrions jadis
Allume un cierge pour ce que nous croyons
Que jamais colère ne nous sépare
Et allume un cierge pour que nos cœurs s’unissent
Pour chanter la paix et l’espoir

Ne laisse pas s’éteindre
La flamme qui brille depuis toujours
Ne la laisse pas s’éteindre
Qu’elle éclaire nos larmes et notre amour

Ne laisse pas s’éteindre
La flamme qui brille depuis toujours
Ne la laisse pas s’éteindre
Qu’elle éclaire nos larmes et notre amour

Quel est le souvenir qui a tant de valeur
Que, par cette flamme, on l’entretient
Que devons-nous à tous ceux qui sont morts
Pour dire qu’ils ne sont pas morts pour rien
Nous avons marché, toujours convaincus
Que la justice triompherait
Telle est la mission, telle est la promesse
Nous ne pouvons échouer

Ne laisse pas s’éteindre
La flamme qui brille depuis toujours
Ne la laisse pas s’éteindre
Qu’elle éclaire nos larmes et notre amour

Ne laisse pas s’éteindre
La flamme qui brille depuis toujours
Ne la laisse pas s’éteindre
Qu’elle éclaire nos larmes et notre amour

Ne la laisse pas s’éteindre
Ne la laisse pas s’éteindre
Ne la laisse pas s’éteindre


(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

samedi 22 février 2014

It's A Heartache










  

Dans toutes les mémoires, cette chanson reste associée à la voix rauque de Bonnie Tyler, bien qu’elle ait été chantée, à la même époque (1977), par Juice Newton, et, à peine plus tard (1978), par Ronnie Spector (des « Ronettes »). Une version française (reproduite ci-dessous) fut même chantée en duo par Bonnie Tyler et Kareen Antonn en 2005. Je ne l’ai découverte qu’après avoir effectué ma traduction – adaptation, et je laisse les lecteurs juges de décider si mon travail était superflu…
Cette chanson évoque l’image de l’amant trahi qui reste, paralysé par la douleur, debout sous une pluie froide. Comment ne pas penser alors à une autre chanson, « Singing in the rain », où, comme la douleur, le bonheur rend insensible aux intempéries. S’il est vrai que notre humeur est largement conditionnée par les conditions météorologiques, les vrais couleurs de la vie sont celles du cœur.
ALN


C’est Un Chagrin

C’est un chagrin
Ce n’est rien qu’un chagrin
Qui vient quand c’est la fin
Qui vient quand tu crèves

C’est pas malin
C’est vraiment pas malin
Debout sous les embruns
Perdu dans tes rêves

C’est un chagrin
Ce n’est rien qu’un chagrin
Tu l’aimes et c’est en vain
C’est lui qui t’achève

Garde-toi d’aimer quelqu’un
Sachant qu’il se moque bien
De toi
Garde-toi d’avoir besoin
De quelqu’un au même point
Que moi

C’est un chagrin
Ce n’est rien qu’un chagrin
Qui vient quand c’est la fin
Qui vient quand tu crèves

C’est pas malin
C’est vraiment pas malin
Debout sous les embruns
Perdu dans tes rêves

Garde-toi d’aimer quelqu’un
Sachant qu’il se moque bien
De toi
Garde-toi d’avoir besoin
De quelqu’un au même point
Que moi

C’est un chagrin
Ce n’est rien qu’un chagrin
Tu l’aimes et c’est en vain
C’est lui qui t’achève

C’est pas malin
Debout sous les embruns
Perdu dans tes rêves
C’est un chagrin
Tu l’aimes et c’est en vain
C’est lui qui t’achève

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)



Version française chantée en duo par Kareen Antonn