"Because your blood's running cold" said the familiar, true to life
Can you walk on the water with I, you and I?
Or keep your eyes on the road and live there familiar, without you and I
It glows with gates of gold, true to life
And our love is a ghost that the others can't see
It's a danger
Every shade of us you fade down to keep
Them in the dark on who we are
(Oh what you do to me)
Gonna be the death of me
It's a danger
'Cause our love is a ghost that the others can't see
We took a walk to the summit at night, you and I
To burn a hole in the old grip of the familiar, you and I
And the dark was opening wide, do or die
Under a mask of a million ruling eyes
And our love is a ghost that the others can't see
It's a danger
Every shade of us you fade down to keep
Them in the dark on who we are
(Oh what you do to me)
Gonna be the death of me
It's danger
'Cause our love is a ghost that the others can't see
Par définition, le familier
est proche, connu, simple, rassurant, mais aussi intime. Mais que devient le
familier quand il s’universalise ? Quand l’intimité, jusqu’au moindre
détail, est exposée, diffusée, commentée ? Faudrait-il un miracle ou des
pouvoirs surnaturels pour lui échapper ? Lorsque l’image, « plus
vraie que nature », véhiculée par les médias parcourt les réseaux qui la répercutent
à l’infini, la soumettant au jugement et aux commentaires de millions d’internautes,
la familiarité devient une invasion, une dépossession de soi, et ses millions d’yeux
prennent la direction de nos vies.
Que deviennent, dès lors, les sentiments ? Que devient
l’amour ? Faut-il le cacher, le déguiser ? Faut-il fuir la lumière pour
échapper à l’intrusion collective ? Vivre dans l’ombre prend une nouvelle
signification lorsque l’éclairage apporté par les « réseaux sociaux »
est ainsi formaté…
Sur son dernier album « Citizen of Glass », Agnes Obel joue avec ces idées comme avec
les sonorités dans cette chanson très représentative de son style, avec des
accords martelés, une mélodie envoutante, et une voix plus éthérée que jamais.
ALN
Familier
Peux-tu marcher sur l’eau avec moi, toi et moi ?
« Parce que ton sang devient froid », dit le familier, plus
que vrai
Peux-tu marcher sur l’eau avec moi, toi et moi ?
Ou regarder la route et vivre ici familier, sans toi et sans
moi
Ça brille de portes d’or, plus que vrai
Notre amour est un spectre que les autres ne voient pas
C’est un danger
Tu estompes nos nuances pour qu’ils restent
Dans le noir quant à qui nous sommes
(Oh, ce que tu me fais)
Ce sera la mort pour moi
C’est un danger
Car notre amour est un spectre que les autres ne voient pas
Nous avons gravi le sommet de nuit, toi et moi
Pour brûler un trou dans la vieille prise du familier, toi
et moi
Et les ténèbres s’ouvraient en grand, marche ou crève
Sous un masque d’un million d’yeux gouvernants
Notre amour est un spectre que les autres ne voient pas
C’est un danger
Tu estompes nos nuances pour qu’ils restent
Dans le noir quant à qui nous sommes
(Oh, ce que tu me fais)
Ce sera la mort pour moi
C’est un danger
Car notre amour est un spectre que les autres ne voient pas
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)