And I heard as it were the noise of thunder
One of the four beasts saying come and see and I saw
And behold a white horse
There's a man going around taking names
And he decides who to free and who to blame
Everybody won't be treated all the same
There'll be a golden ladder reaching down
When the Man comes around
The hairs on your arm will stand up
At the terror in each sip and in each sup
Will you partake of that last offered cup?
Or disappear into the potter's ground
When the Man comes around
Hear the trumpets, hear the pipers
One hundred million angels singing
Multitudes are marching to the big kettledrum
Voices calling, voices crying
Some are born and some are dying It's
Alpha and Omega's kingdom come
And the whirlwind is in the thorn tree
The virgins are all trimming their wicks
The whirlwind is in the thorn tree
It's hard for thee to kick against the pricks
Till Armageddon no shalam, no shalom
Then the father hen will call his chickens home
The wise man will bow down before the throne
And at His feet they'll cast their golden crowns
When the Man comes around
Whoever is unjust let him be unjust still
Whoever is righteous let him be righteous still
Whoever is filthy let him be filthy still
Listen to the words long written down
When the Man comes around
Hear the trumpets, hear the pipers
One hundred million angels singing
Multitudes are marching to the big kettledrum
Voices calling and voices crying
Some are born and some are dying
It's Alpha and Omega's kingdom come
And the whirlwind is in the thorn tree
The virgins are all trimming their wicks
The whirlwind is in the thorn tree
It's hard for thee to kick against the pricks
In measured hundred weight and penney pound
When the Man comes around.
And I heard a voice in the midst of the four beasts
And I looked and behold, a pale horse
And his name that sat on him was
Death
And Hell followed with him.
Voici l’une des toutes dernières chansons écrites et chantées par Johnny Cash, dans cette période de sa vie où foi et religion avaient pris à nouveau une part majeure. Le texte est introduit par une citation (parlée) de l’Apocalypse et se poursuit par de nombreuses allusions et évocations bibliques, pour se terminer par la suite, parlée, de la citation, un peu comme si la lecture de ce passage avait lancé l’imagination du chanteur dans une rêverie eschatologique. Tout petit, à l’école, lors des longues études surveillées du soir, je n’avais, pour alimenter mes rêveries à moi, que deux livres à ma disposition dans mon petit pupitre en bois : le dictionnaire français, et la bible. Le dictionnaire était généralement bon gagnant, mais je trouvais l’Apocalypse assez divertissante en somme, et mon esprit y trouvait un terrain de vagabondage ébaubi sans jamais, cependant, pouvoir le prendre au sérieux. Tout cela me paraissait gentiment extravagant, et il me semblait que l’auteur « en faisait un peu trop » dans la mise en scène. Au fond de moi-même, je ressentais en outre une gêne confuse. Bien qu’étant alors imprégné de religion, j’étais troublé par le caractère trop éminemment humain de ce grand scénario de damnation / salvation, et la notion très choquante de prédestination que j’y lisais en filigrane. Les explications de ma mère, qui me disaient qu’il ne fallait pas faire une interprétation littérale de ces textes, me rassuraient à moitié, et mes doutes et questions venaient se ranger sagement dans un coin de mon inconscient, pour resurgir bien des années plus tard.
Manifestement, chez Johnny Cash, le cheminement fut différent : fils de pasteur, puis plus ou moins « mauvais garçon », avant de finir sa vie dans le « droit chemin » en s’appuyant sur la religion.
Qu’importe, cela vaut bien une belle chanson !
Quand l’Homme reviendra
Et j’entendis alors comme un bruit de tonnerre
Et l’une des quatre bêtes dit « Viens et regarde » et je vis un cheval blanc
Un homme appell’ra chacun par son nom
Et décidera rédemption ou damnation
Tous ne s’ront pas traités de la même façon
Du ciel une échelle d’or descendra
Quand l’Homme reviendra
Les poils se dresseront sur tes bras
De terreur à chaque gorgée que tu boira
La dernière coupe offerte partageras
Où en terre de potier disparaîtras
Quand l’Homme reviendra
Entends trompettes, flûtes, et clameur
De millions d’anges qui chantent en chœur
Des foules marchent au pas rythmé par le tambour
Des voix appellent, et des voix pleurent
Les uns naissent, et les autres meurent
D’Alpha et Oméga est venue l’heure
Et la tornade tord l’arbre épineux
Et les vierges émèchent leur lampe à huile
La tornade tord l’arbre épineux
Regimber et lutter t’est difficile
Ni shalam ni shalom vers Armageddon
Et le berger rappellera ses moutons
Devant le trône, le sage agenouillé
Déposera ses couronnes d’or à ses pieds
Quand l’Homme reviendra
Que quiconque est injuste soit injuste à jamais
Que quiconque est honnête soit honnête à jamais
Que quiconque est crasseux soit crasseux à jamais
Ce qui est écrit tu entendras
Quand l’Homme reviendra
Entends trompettes, flûtes, et clameur
De millions d’anges qui chantent en chœur
Des foules marchent au pas rythmé par le tambour
Des voix appellent, et des voix pleurent
Les uns naissent, et les autres meurent
D’Alpha et Oméga est venue l’heure
Et la tornade tord l’arbre épineux
Et les vierges émèchent leur lampe à huile
La tornade tord l’arbre épineux
Regimber et lutter t’est difficile
La mesure de blé un denier paieras
Quand l’Homme reviendra
Et j’entendis une voix parmi les quatre bêtes
Regardant, je vis un cheval blanc
Et sur son dos, son nom était la Mort, et l’enfer le suivait.
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)