Magnifique chanson de Lacy J Dalton, servie par sa voix pure et sûre. J'adore cette chanson, qui m'a d'abord, comme tant d'autres, captivé par sa mélodie, puis retenu par ses paroles. Quoi de plus beau et de plus émouvant qu'un jeune poursuivant son idéal, et prêt à tout sacrifier pour réaliser le rêve de sa vie, réaliser Sa Vie ? Qu'il soit artiste, artisan, ouvrier, guide de montagne, médecin, explorateur, archéologue, écrivain... son but est de donner le meilleur de lui-même. Chacun a ainsi son rêve, ou ses rêves, que les circonstances de la vie ne lui permettent pas toujours de poursuivre, mais qu'il ne faut jamais abandonner tout à fait.
Seizième Avenue
Des quatre coins de cette terre,
De leurs villes et leurs villages,
Et des années de galère
Sur le dos pour seul bagage,
Ayant tout quitté, ils sont venus
Pour que leur rêve continue.
Bénis soient ceux qui
Font tant de bruit
Sur la seizième avenue.
Avec un moral de battant,
Leur vieille guitare espagnole,
Ils descendent en ville, emportant
Leur vie dans leur vieille bagnole,
Parce qu’il se sont souvenus
Que l’ami d’un ami a tenu,
Tu sais, un studio en vue
Sur la seizième avenue.
Les enfants de parvenus
N’ont pas eu à gagner leur vie,
Mais tous les autres s’exténuent
Pour rester en vie,
Cowboys, chrétiens ou exclus,
Blancs, noirs, tondus ou barbus,
Ils ont tous connu
L’espoir déçu
Sur la seizième avenue.
Et puis, un beau soir, dans un local vide,
Derrière un verre sans rideau,
Quelqu’un a dit les mots splendides
Qui furent leur plus beau cadeau.
Leur existence est reconnue,
La récompense est venue,
Et, pour une fois,
Ils sont les rois
Sur la seizième avenue.
Oh, elle paraît bien ordinaire,
Si discrète et flegmatique,
Mais tant de vies basculèrent
Sur cette p’tite rue en sens unique,
Car, ayant tout quitté, ils sont venus
Pour que leur rêve continue.
Bénis soient ceux qui
Font tant de bruit
Sur la seizième avenue.
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)