I am just a poor boy though my story's seldom told
I have squandered my resistance
For a pocketful of mumbles, such are promises
All lies in jest still a man hears what he wants to hear
And disregards the rest
When I left my home and my family I was no more than a boy
In the company of strangers
In the quiet of the railway station running scared
Laying low seeking out the poorer quarters
Where the ragged people go
Looking for the places only they would know
Lie la lie...
Asking only workman's wages I come looking for a job
But I get no offers
Just a come on from the whores on Second Avenue
I do declare there were times when I was so lonesome
I took some comfort there
La la la la...
Lie la lie...
And the years are rollin’ by me.
They are rockin’ evenly.
I am older than I once was, and younger than I’ll be.
That’s not unusual.
It isn’t strange,
After changes upon changes, we are more or less the same.
After changes, we are more or less the same.
Lie-la-lie ...
Now I am laying out my winter clothes and wishing I was gone
Going home
Where the New York City winters aren't bleeding me
Leading me going home
In the clearing stands a boxer and a fighter by his trade
And he carries the reminders
Of every glove that laid him down or cut him til he cried out
In his anger and his shame, I am leaving, I am leaving
But the fighter still remains
Lie la lie...
Retour sur "The Boxer"! J'avais omis, dans mon précédent billet sur cette chanson, de retranscrire et traduire un couplet que Paul Simon n'a chanté que de façon occasionnelle. J'ignorais même son existence lorsque, il y a quelques années, je l'ai entendu à la radio, en voiture, pour la première fois... Et j'ai pleuré ! Pleuré sur ma jeunesse disparue, pleuré sur mes rêves d'enfant évanouis, pleuré sur mes souffrances passées, pleuré sur mes angoisses de l'avenir, pleuré sur ceux qui m'ont quitté, pleuré sur ceux qui s'éloignent, pleuré de constater qu'après toutes ces années, j'ai cru changer, mais je suis le même : aussi fragile, aussi naïf, aussi rêveur...
Mais, maintenant, je sais ! Je sais que tout disparait, je sais que ce qui est passé est passé, Je sais que je ne ferai pas ce que je n'ai pas fait, Et que ce que j'ai fait ne s'effacera jamais.
Je sais que je ne vis que parce qu'elle est à mes côtés. Si pénible que soit sa vie, Si difficile que soit notre vie, Je sais que je l'aime. Et je pleure car nous ne sommes pas éternels.
Le Boxeur
Je ne suis qu’un pauv’ gars, dont on n' raconte pas l'histoire
Mais j’ai gaspillé ma jeunesse
Pour quelques bouchées de pain noir et pour des promesses
Que des sornettes, mais on croît ce que l’on veut croire
Et l’on méconnaît le reste.
Je n'étais encore qu'un garçon quand j'ai quitté mon foyer
En compagnie des étrangers à la gare attendant le train, j'étais effrayé
Baissant le nez, dans les quartiers les plus pauvres, où vont les gens en haillons,
Je cherchais les taudis qu’ils prennent pour maison
Lie la lie...
Même pour un salaire de misère je n’ai pu trouver ni job, ni proposition
Sinon celle des prostituées d' la rue de la Nation
Je me sentais parfois si seul que dans leur corps
J’ai pris du réconfort
La la la la...
Et roulent sur moi les années, elles passent et roulent sans arrêt
Je suis plus vieux que je n’étais, plus jeune que je n’ serai,
Mais quoi de plus banal !
Est-ce normal ?
Bien que l'on change et change encore, on reste à peu près le même
Bien que l'on change, on reste à peu près le même
La la la la...
Je ressors mes vêtements d’hiver et je voudrais retrouver
Mon foyer
Où je ne serai pas saigné par les vents glacés
Me chassant vers mon foyer
Dans la clairière marche un boxeur, avec une âme de lutteur
Portant les traces de tous les coups
Des poings qui l’ont atteint et l’ont abattu jusqu’à ce qu’il crie
Dans sa colère et sa honte, j’abandonne, j’abandonne
Mais il demeure un lutteur
Lie la lie...
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)