jeudi 21 mai 2009

Orchids in the Moonlight

When orchids bloom in the moonlight
And lovers vow to be true
I still can dream in the moonlight
Of one dear night that we knew

When orchids fade in the dawning
They speak of tears and good-bye
Though my dreams are shattered
Like the petals scattered
Still my love can never die.

There is peace in the twilight
When the day is through
But the shadows that fall
Only seem to recall
All my longing for you

There is a dream in the moonbeams
Upon the sea of blue
But the moonbeams that fall
Only seem to recall
Love is all, love is you


Belle chanson romantique, tirée du film "Flying Down To Rio" (1933) avec paroles de Gus Kahn et Edward Eliscu sur une Musique de Vincent Youmans, chantée, notamment, par Rudy Vallee. La nuit est propice à la méditation, au souvenir, à la rêverie. La nuit, "tous les chats sont gris", dit-on, mais les couleurs des orchidées, à la lumière blafarde du clair de lune, paraissent plus vives, plus mystérieuses... Lorsque, le soir venu, nos souvenirs resurgissent, ils prennent aussi de nouvelles couleurs, et ils ravivent la nostalgie.  

Pour Pierre  

Orchidées au Clair de Lune

Les orchidées, au clair de lune
Brillent aux vœux des amants.
Je rêve encore, au clair de lune,
A la nuit de nos serments.

Les orchidées pâlissent à l’aube,
Évoquant adieux et pleurs.
Bien que mes rêves se dérobent
Et tombent comme pétales de fleurs,
Jamais mon amour ne meurt.

La paix vient au crépuscule,
Le jour capitule,
Mais l’ombre qui s’allonge
Rappelle dans mes songes
Que pour toi mon cœur brûle.

Je rêve dans un rayon de lune
Sur un océan bleu,
Mais les rayons de lune
Rappellent qu’à mes yeux
L’amour est pour nous deux.

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

samedi 16 mai 2009

What A Wonderful World

I see trees of green, red roses too
I see them bloom for me and you
And I think to myself
What a wonderful world

I see skies of blue and clouds of white
The bright blessed day, the dark sacred night
And I think to myself
What a wonderful world

The colors of the rainbow, so pretty in the sky
Are also on the faces of people goin' by
I see friends shakin' hands, sayin' "How do you do?"
They're really sayin', "I love you."

I hear babies cry, I watch them grow
They'll learn much more than I'll ever know
And I think to myself
What a wonderful world

Yes, I think to myself
What a wonderful world

Chanson de George David Weiss et Bob Thiele, chantée en particulier, et de façon "formidable", par Louis Armstrong, comme un hymne à l'optimisme et à l'amour.

L'amour peut en effet tout transfigurer, faire voir "la vie en rose" (une autre chanson encore plus explicite), comme le sourire d'un enfant peut, tout à coup, illuminer le quotidien.





Quel Monde Merveilleux


Les arbres verts, les roses que je vois
Vont fleurir juste pour toi et moi,
Et je pense en moi-même
Quel monde merveilleux !


Ciel bleu, nuages blancs, soleil doré,
Le beau jour béni, la nuit noire sacrée,
Et je pense en moi-même
Quel monde merveilleux !


Les couleurs de l’arc en ciel, si belles dans les nues,
Je les vois sur les visages des gens dans la rue.
Les amis se serrent la main pour se dire bonjour
Mais se disent en fait leur amour.


Les bébés babillent, j’ les vois grandir ;
Ils apprendront plus que je n’ peux dire,
Et je pense en moi-même
Quel monde merveilleux !


Oui, je pense en moi-même
Quel monde merveilleux !


(Traduction : Polyphrène)
 

Bien souvent, sous le soleil, dans le vent, sous la pluie ou, plus rarement, sur la neige, je parcours le parc voisin où nous avons tant marché, tous les deux, ces dernières années. Je sens sa présence auprès de moi sur ces chemins, à l'ombre de chaque chêne, sous les arbousiers, au coin des capitelles et des murs de pierre...
Je la revois, s'aidant de ses cannes anglaises, marchant vaillamment, admirant les fleurs qui surgissaient au printemps, écoutant les oiseaux qui piaillaient dans les buissons, souriant aux enfants qui couraient dans les allées...
Nous avons tant marché, tant parlé, tant espéré !
Et je marche aujourd'hui encore, la gorge serrée, les yeux mouillés de larmes.

Et je croise des passants de tous âges, des grands, des petits, des gros, des maigres, des sportifs à la longue foulée, des promeneurs au pas pesant de la sortie de table du dimanche après-midi, des enfants qui courent, crient, rient, se hèlent, s'envolent.
Et je souris à la vue de leur joie de vivre.

Qu'ils sont beaux, ces enfants si fiers de montrer à leurs parents ou grands parents leur agilité à grimper aux arbres, leur adresse à lancer la balle, leur vitesse à bicyclette...
Qu'il est beau le visage de ces jeunes parents qui s'aiment, et qui s'émerveillent des exploits de leurs enfants.
Qu'ils sont beaux, ces "petits-vieux" qui marchent, côte à côte, le dos voûté, et dont la conversation me parvient par bribes.
L'amour les accompagne.
Quel monde merveilleux !

Je souris, mais mon cœur se serre, au flot des souvenirs qui affluent,
d'un passé simple et heureux, mais simplement révolu.

Les larmes coulent, doucement, et viennent réchauffer mon cœur.

Le cœur est une braise que les larmes embrasent.