Slip slidin’ away
Slip slidin’ away
You know the nearer your destination
The more you’re slip slidin’ away
I know a man
He came from my home town
He wore his passion for his woman
Like a thorny crown
He said Delores
I live in fear
My love for you’s so overpowering
I’m afraid that I will disappear
[…]
Se dérober devant l’obstacle, contourner les difficultés, reculer pour mieux sauter, tourner autour du pot, faire l’autruche, filer à l’anglaise, esquiver les responsabilités, se défiler, partir sur la pointe des pieds, éluder les questions, détourner la conversation… que ne ferions nous pas, consciemment ou inconsciemment, pour éviter la confrontation directe avec nos responsabilités ? C’est ce que chante Paul Simon, en évoquant toutes les situations dans lesquelles la tentation est grande de s’esquiver discrètement.
Je n’ajouterai qu’une nuance : il existe souvent de multiples façons d’aborder un problème, et la plus spectaculaire ou la plus formelle n'est pas nécessairement la meilleure. Un regard, un geste, un silence… sont parfois plus éloquents qu’un discours. Chacun doit, en outre, agir selon sa propre personnalité. Autrement dit, la réponse à une question n’est pas unique : elle se décline en fonction des personnes en présence. C’est pour cela qu’il est bien difficile de donner des conseils en matière de relations humaines, car ce qui est vrai pour l’un ne l’est pas forcément pour l’autre – du moins pas de la même façon.
L’esquive Furtive
C’est l’esquive furtive
C’est l’esquive furtive
Tu sais, plus proche est ta destination
Plus tu préfères l’esquive furtive
J’ai vu un homme
De la ville voisine
Il portait sa passion pour sa femme
Comme couronne d’épines
Il dit « Dolorès,
L’angoisse m’étreint
Mon amour pour toi est si accablant
Que je vais disparaître, je le crains »
Refrain
(J’ai) connu une femme
(Elle) prit un mari
Voici mot à mot ce qu’elle a dit
Pour décrire sa vie :
« C’est une belle journée
S’il n’a pas plu
Mais mauvaise journée
Si, au lit, je pense
A c’ qui n’ s’est pas produit mais aurait pu »
Refrain
Et je connais un père
A son fiston
Il voulait absolument dire les raisons
De toutes ses actions
Juste pour s’expliquer
Il vint de loin
Il embrassa son fils endormi
Puis fit demi-tour et rebroussa chemin
Refrain
Car Dieu seul sait
Et ses desseins
Sont insondables et inaccessibles
Au mortel commun
Nous travaillons
La paie arrive
Nous croyons progresser sur la rive
En fait ce n’est qu’une esquive furtive
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)
Versions françaises inédites : déjà plus de 500 traductions - adaptations "chantables" des paroles de chansons de langue anglaise. L'adaptation en français impose parfois, pour respecter la rime et la métrique, de s'éloigner du texte original anglais. Mes commentaires tentent alors de fournir un éclairage plus fidèle à la pensée de l'auteur, mais vont parfois au-delà et ne reflètent alors que mes opinions et réflexions personnelles.
vendredi 20 août 2010
vendredi 13 août 2010
Kathy’s Song
I hear the drizzle of the rain
Like a memory it falls
Soft and warm continuing
Tapping on my roof and walls.
[…]
La pluie incite à la rêverie… quand on est au chaud à l’abri. Les pensées s’évadent, et notre esprit, par-dessus les nuages, voyage au grand soleil pour rejoindre celle qu’on aime, au-delà des océans, au-delà des montagnes, au-delà du temps.
Que dire de plus sur une si belle chanson de Paul Simon ?
Écoutons plutôt chanter la pluie…
Chanson à Cathy
La petite pluie que j’entends
Comme des souvenirs s’égrène
Douce et tiède, constamment
Chantant sur mon toit sa rengaine
Et à l’abri de mes pensées
A travers mes yeux rêveurs
Je vois au bout des rues détrempées
L’Angleterre où est mon cœur
Mon esprit distrait s’évapore
Mes pensées, si loin de mon corps,
Se couchent avec toi quand tu dors
Pour mieux t’embrasser à l’aurore
Et la chanson que j’écrivais reste en suspens
Je ne sais pas pourquoi je m’escrime
Sans y croire, en torturant
Les mots des chansons pour la rime
Et ces prétendues évidences
Auxquelles j’ai accordé foi
J’en doute et n’ai plus de croyance
Ma seule vérité, c’est toi
En regardant les gouttes de pluie
Qui tracent leur route et s’effacent
Je sais que je suis comme la pluie
Je n’ vais de l’avant que par ta grâce
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)
Like a memory it falls
Soft and warm continuing
Tapping on my roof and walls.
[…]
La pluie incite à la rêverie… quand on est au chaud à l’abri. Les pensées s’évadent, et notre esprit, par-dessus les nuages, voyage au grand soleil pour rejoindre celle qu’on aime, au-delà des océans, au-delà des montagnes, au-delà du temps.
Que dire de plus sur une si belle chanson de Paul Simon ?
Écoutons plutôt chanter la pluie…
Chanson à Cathy
La petite pluie que j’entends
Comme des souvenirs s’égrène
Douce et tiède, constamment
Chantant sur mon toit sa rengaine
Et à l’abri de mes pensées
A travers mes yeux rêveurs
Je vois au bout des rues détrempées
L’Angleterre où est mon cœur
Mon esprit distrait s’évapore
Mes pensées, si loin de mon corps,
Se couchent avec toi quand tu dors
Pour mieux t’embrasser à l’aurore
Et la chanson que j’écrivais reste en suspens
Je ne sais pas pourquoi je m’escrime
Sans y croire, en torturant
Les mots des chansons pour la rime
Et ces prétendues évidences
Auxquelles j’ai accordé foi
J’en doute et n’ai plus de croyance
Ma seule vérité, c’est toi
En regardant les gouttes de pluie
Qui tracent leur route et s’effacent
Je sais que je suis comme la pluie
Je n’ vais de l’avant que par ta grâce
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)
dimanche 8 août 2010
Hazy Shade of Winter
Paul Simon et Art Garfunkel chantent les saisons de la vie (texte de Paul Simon), qui passent si vite que l’hiver arrive avant que l’on ne réalise que le printemps est terminé .
On pense toujours au futur, jusqu’au jour où on se retourne pour constater que l’essentiel de notre vie est derrière nous. Tous nos rêves, nos projets pour « demain », nos espoirs et nos désirs sont vains.
Et notre mémoire rebrousse chemin, les yeux au sol, cherchant l’indice qui nous a échappé à l’aller, le carrefour que nous avons manqué, le signe que nous n’avons pas vu… le long du « boulevard du temps qui passe ».
On pense toujours au futur, jusqu’au jour où on se retourne pour constater que l’essentiel de notre vie est derrière nous. Tous nos rêves, nos projets pour « demain », nos espoirs et nos désirs sont vains.
Et notre mémoire rebrousse chemin, les yeux au sol, cherchant l’indice qui nous a échappé à l’aller, le carrefour que nous avons manqué, le signe que nous n’avons pas vu… le long du « boulevard du temps qui passe ».
La Teinte Brumeuse de l’Hiver
Temps, temps, temps, vois ce que tu as fait de moi
Quand je regardais
Toutes mes possibilités
Et si peu me plaisaient
Mais regarde, les feuilles meurent
Et le ciel prend la teinte brumeuse de l’hiver
Écoute l’Armée du Salut
Jouer le long de la rive
La ballade sera plus festive
Que tu n’as prévu
Sébile en main dans la rue
Et regarde, les feuilles meurent
Et le ciel prend la teinte brumeuse de l’hiver
Accroche-toi à ton espoir
Mon gars, c’est facile à dire
Mais si l’espoir vient à mourir
Fais semblant de croire
Que tu peux le reconstruire
Regarde, l’herbe jaunit
Les blés sont mûrs ; c’est le printemps de ma vie
Les décors et saisons qui varient
Tissent le temps en tapisserie
Pense à moi si tu passes ici
Arrête-toi quand ça te dit
C’est drôle comme ma mémoire s’enfuit
Quand je regarde mes manuscrits
De poèmes inédits
Tout en buvant mon whisky
Regarde, les feuilles meurent
Et le ciel prend la teinte brumeuse de l’hiver
Regarde, les feuilles meurent
Il y a de la neige sur le sol…
Regarde, les feuilles meurent
Il y a de la neige sur le sol…
Regarde, les feuilles meurent
Il y a de la neige sur le sol…
(Traduction - Adaptation : Polyphrène)
dimanche 1 août 2010
The Dangling Conversation
It's a still life water color,
Of a now late afternoon,
As the sun shines through the curtained lae
And shadows wash the room.
And we sit and drink our coffee
Couched in our indifference,
Like shells upon the shore
You can hear the ocean roar
In the dangling conversation
And the superficial sighs,
The borders of our lives.
And you read your Emily Dickinson,
And I my Robert Frost,
And we note our place with bookmarkers
That measure what we've lost.
Like a poem poorly written
We are verses out of rhythm,
Couplets out of rhyme,
In syncopated time
And the dangled conversation
And the superficial sighs,
Are the borders of our lives.
Yes, we speak of things that matter,
With words that must be said,
"Can analysis be worthwhile?"
"Is the theater really dead?"
And how the room is softly faded
And I only kiss your shadow,
I cannot feel your hand,
You're a stranger now unto me
Lost in the dangling conversation.
And the superficial sighs,
In the borders of our lives.
Of a now late afternoon,
As the sun shines through the curtained lae
And shadows wash the room.
And we sit and drink our coffee
Couched in our indifference,
Like shells upon the shore
You can hear the ocean roar
In the dangling conversation
And the superficial sighs,
The borders of our lives.
And you read your Emily Dickinson,
And I my Robert Frost,
And we note our place with bookmarkers
That measure what we've lost.
Like a poem poorly written
We are verses out of rhythm,
Couplets out of rhyme,
In syncopated time
And the dangled conversation
And the superficial sighs,
Are the borders of our lives.
Yes, we speak of things that matter,
With words that must be said,
"Can analysis be worthwhile?"
"Is the theater really dead?"
And how the room is softly faded
And I only kiss your shadow,
I cannot feel your hand,
You're a stranger now unto me
Lost in the dangling conversation.
And the superficial sighs,
In the borders of our lives.
Paul Simon et Art Garfunkel chantent la lente dérive d’une relation qui s’étiole, lorsque chacun se replie sur lui-même, lorsque les vies parallèles ne se rejoignent plus à l’infini, lorsque les phrases ne comportent que des mots… La conversation ne va alors plus au-delà de la frontière de la vie de l’un et de l’autre. Chacun chez soi, chacun en soi, chacun pour soi, et l’amour s’évapore en silence.
Paul Simon a décrit cette chanson comme celle qui lui avait pris le plus de temps à écrire et à enregistrer, mais aussi l’une de ses préférées. C’est, en effet, un chef-d’œuvre, tant par le texte que par la mélodie, et il s’en dégage un sentiment de profonde mélancolie.
Ne nous laissons pas enfermer à l’intérieur des frontières de nos vies : le bonheur n’y survivrait pas !
Paul Simon a décrit cette chanson comme celle qui lui avait pris le plus de temps à écrire et à enregistrer, mais aussi l’une de ses préférées. C’est, en effet, un chef-d’œuvre, tant par le texte que par la mélodie, et il s’en dégage un sentiment de profonde mélancolie.
Ne nous laissons pas enfermer à l’intérieur des frontières de nos vies : le bonheur n’y survivrait pas !
La Conversation Flottante
C’est une nature morte au pastel
L’après-midi qui s’achève
Sur les carreaux brille le soleil
Mais les ombres s’élèvent
Nous prenons le thé en silence
Vautrés dans notre indifférence
Comme dans un coquillage
Le bruit de la mer fait rage
Dans la conversation flottante
Les soupirs pour réparties
Les frontières de nos vies
Je lis mon Robert Frost, et toi ton
Emily Dickinson
Et sur nos pages les signets mesurent
Nos pertes qui s’additionnent
Nous sommes comme les vers sans rythme
Et les couplets sans rime
D’un mauvais poème
Syncopé à l’extrême
Et la conversation flottante
Les soupirs pour réparties
Sont les frontières de nos vies
Nous parlons de sujets qui comptent
Employant des mots forts
« L’analyse peut-elle être utile ? »
« Le théâtre est-il vraiment mort ? »
Dans la pièce, les couleurs s’effacent
Ce n’est que ton ombre que j’embrasse
Ta main, je ne la sens pas
Tu es une étrangère pour moi
Perdus en conversation flottante
Les soupirs pour réparties
Aux frontières de nos vies.
(Traduction - Adaptation : Polyphrène)
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