I’m still waiting at the door
Where your laughter lived before
Every night I whisper low
Come back home, don’t let me go
But silence is all I know
You wore your cap, I fixed your tie
Watched you chase your dreams and fly
I gave you wings
I stayed behind
But now you’re gone and so is time
I’m still waiting at the door
Where your footsteps touch the floor
Even pain begins to fade
But the love it always stays
Still alone still afraid
I don’t need much, just one more day
To hear you call, to hear you say
Dad, I remember who you are
But wishes don’t go that far
So, I sing here on this stage
Old and tired full of ache
Not for gold, not for fame
Just to call out your name
Still waiting, still the same
Belle chanson, mélodie addictive, forte émotion… tous les ingrédients sont là !
Mais…
La recherche sur le site de NBC reste infructueuse, et les internautes s’interrogent en vain sur l’auteur et l’origine de cette chanson pour arriver à la conclusion que la vidéo, sinon la chanson elle-même, a très certainement été générée par l’intelligence artificielle (IA). Divers indices plaident en ce sens, notamment les séquences montrant à l’excès l’émotion des membres du jury.
Le chanteur lui-même, qui dit avoir 54 ans, paraît beaucoup plus, mais il dit aussi que, suite au départ de sa femme et son fils, il a perdu sa maison et dormi dans la rue. Ceci peut expliquer cela. De même, les gestes un peu gauches qu’il fait sur scène pourraient traduire l’émotion compréhensible d’un charpentier montant sur les planches (au sens figuré) pour la première fois. Cependant, la voix est belle, parfaitement maîtrisée, et manifestement pas celle d’un chanteur amateur.
Le mystère reste donc complet… pour l’instant. L’IA est-elle bien à l’origine de cette œuvre ? Si oui, quelle IA ? Qui a formulé la requête et en quels termes ? Sans négliger la question de la propriété intellectuelle : à qui reviennent les droits d’auteurs : l’IA, la personne qui a formulé la requête, tous les artistes dont les œuvres ont été utilisées pour nourrir l’IA ?
Quoi qu’il en soit, l’irruption de l’intelligence artificielle dans la création artistique alimente depuis quelque temps les discussions et suscite l’inquiétude légitime des auteurs et des artistes. S’il s’agit là réellement d’une création de l’lA, l’inquiétude semble justifiée.
Les créations de l’IA peuvent obtenir un grand succès (si l’on en juge par la diffusion virale de cette chanson sur les réseaux sociaux), peut-être au détriment de la « vraie » création artistique en particulier si elle est médiocre ou si elle s’écarte des sentiers battus. L’IA se nourrit en effet de l’existant. Elle peut en faire la synthèse, ou même en tirer la quintessence, mais ses algorithmes lui font pondérer plus lourdement les données qui ont du succès (en termes de nombre de consultations, citations, appréciations), faisant ainsi évoluer la production « artistique » vers un dénominateur commun qui ne sera sans doute ni le plus grand ni le plus original.
Affaire à suivre, donc, sans pour autant bouder cette belle chanson, d’où qu’elle vienne.
ALN
J’attends encore sur le seuil
De mes mains j’ai bâti les murs
De notr’ maison avec amour
Tu m’éclairais
Me motivais
Je n’ai plus qu’un ciel vide pour parler
J’attends encore sur le seuil
De ton rire j’ai fait le deuil
Chaque soir, je dis tout bas
Reviens-moi, ne me laisse pas
Le silence sur moi s’abat
Je t’ai appris à t’habiller
Suivre tes rêves et voler
T’ai protégé
Encouragé
Mais tu es parti, le temps aussi
J’attends encore sur le seuil
Pour qu’à nouveau je t’accueille
Si la douleur s’atténue
L’amour n’a pas disparu
Dans la peur, la solitude
Je ne demande qu’un jour de plus
Pour t’entendre me dire « Salut
Je me souviens de toi, Papa »
Mais le ciel ne m’exauce pas
Je chante sous les projecteurs
Vieux, las, perclus de douleurs
Pas pour l’argent ni la gloire
Juste pour dire mon espoir
Je t’attends, comme avant
(Traduction - Adaptation : Polyphrène)