Last night
In grey stockings,
In all might
It was no loss
The only God of mine
He fell down,
Just to drown
In a sea of delight
To tame
Champagne
And creatures of the night
As the water
Took him over
Filled his lungs inside out
I sold
His gold
For flowers and rice
Speaking fire,
He would hire
Pawns and peasants just like me
To feed upon
The conquered ones
But now we are free
L’amour n’a pas sa place
dans un décor de paillettes et de strass ; il se dissout dans le
champagne, et se disperse avec les rires de la nuit.
Il est mort de ses
propres excès, ce dieu et tyran, séducteur et pervers, riche et lâche,
jouisseur et hypocrite, beau parleur et cynique, le seigneur et maître. Ses
serfs sont maintenant libres et s’étonnent d’avoir été subjugués par une
illusion, regrettant d’avoir obéi à des ordres iniques, d’avoir conféré du pouvoir
à une outre pleine de vent, d’avoir élevé leur idole pour se hisser à ses
pieds.
Ces faire-valoir, ces
mercenaires, ces métayers qui croyaient n’exister que par leur maître comprennent
enfin que ce sont les esclaves qui font le maître. La liberté qu’ils découvrent
leur confère la responsabilité : les victoires, les conquêtes, les crimes
et les erreurs sont désormais les leurs.
« Nous sommes
libres », pensent-ils, et cela les remplit de bonheur et d’effroi.
Mais pourquoi Agnes Obel
chante-t-elle ainsi la chute de « son seul dieu » sous le titre de
« Philharmoniques » ?
Est-ce la mort du
« grand chef d’orchestre » qu’elle célèbre ainsi ?
Philarmoniques
Qui donc est mort
Hier au Soir
En bas gris et
Pleine gloire
C’est pas une perte
C’est mon seul Dieu à moi
Il est tombé
Pour se noyer
Dans une mer
De luxure
Et gagner
Champagne et
Nocturnes créatures
Tandis que les
Flots l’emportaient
En remplissant
Ses poumons
Moi, j’ai
Changé
Son or contre fleurs et
riz
Verbe enflammé
Il employait
Pions et fermiers comme
moi
Pour se repaître
De ses conquêtes
Nous sommes enfin libres
(Traduction – Adaptation
: Polyphrène)
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