
Néanmoins, cette
chanson se veut d’abord un hommage, et c’est en des termes très élogieux qu’il
parle de Janis Joplin,
comme une très grande artiste, libre et indépendante… De son côté, Janis Joplin a évoqué
cette rencontre (et celle de Jim Morrison) sans en donner de détails
« anatomiques », mais en l’expliquant par le désir de savoir ce que
des personnages connus avaient à dire, et en concluant que sa quête était
restée vaine…
Dans ses prologues, Léonard Cohen fait preuve, une fois de
plus, de son humour fondé sur l’autodérision, en expliquant que Janis Joplin
cherchait à rencontrer Kris
Kristofferson, plus célèbre et plus grand que lui, mais qu’elle s’est contentée de lui
par défaut. Il décrit aussi la vie des
artistes au « Chelsea Hotel », puis les conditions dans
lesquelles il écrivit cette chanson, longtemps après le décès de Janis Joplin, dans un bar à
Miami…
« Chelsea
Hotel #2 » est, comme le numéro l’indique, la deuxième version de
cette chanson, la première n’étant pas actuellement disponible. Les différences
– modestes – entre les deux versions sont aussi à l’origine d’une polémique sur les
droits d’auteurs relatifs aux arrangements.
ALN
Chelsea Hôtel n°2
Bien sûr, je me
rappelle
Toi, au Chelsea
Hôtel
Si audacieuse et
douce, tu parlais
Tu me suçais
Sur le lit défait
Dans la rue, les
voitures attendaient
C’étaient les
raisons et c’était New York
Nous courions après
l’argent et la chair fraîche
Ça servait d’amour
aux forçats d’la chanson
Sans doute encore à
ceux d’entre eux qui restent
Ah, mais tu est
partie,
N’est-ce-pas,
chérie
En tournant le dos
à la foule
Tu es partie
Je n’t’ai jamais
entendue dire :
« Je te veux, je n’
te veux pas »
« Je te veux, je n’
te veux pas »
Et toutes ces
balivernes
Bien sûr, je me
rappelle
Toi, au Chelsea
Hôtel
Tu étais célèbre,
et ton cœur légendaire
Tu redis que tu
préférais les beaux mecs
Mais tu ferais pour
moi une exception
Et serrant le poing
pour ceux comme nous
Qu’oppriment
toujours les canons de la beauté
Tu as pris ta dose
et dit « Ne t’en fais pas,
On est affreux mais
on a la musique. »
Et tu es partie…
Je n’ prétends pas
que j’ai
Été l’amant parfait
Je n’ peux compter
Tous les moineaux
tombés
Bien sûr, je me rappelle
Toi, au Chelsea
Hôtel
C’est tout
Je n’pense même pas
A toi si souvent
qu’ ça
(Traduction –
Adaptation : Polyphrène)
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