samedi 16 octobre 2010

Ruby Tuesday

She would never say where she came from
Yesterday don't matter if it's gone
While the sun is bright
Or in the darkest night
No one knows
She comes and goes

Goodbye, Ruby Tuesday
Who could hang a name on you?
When you change with every new day
Still I'm gonna miss you...
[…]




Un “tube” planétaire des « Rolling Stones » (chanson de Brian Jones et Keith Richards, créditée Jagger/Richards), « Ruby Tuesday » met au féminin le mythe très classique et très souvent chanté du « cœur aventurier », sans amarres, sans limites, sans fardeau…

‘… Il faut de temps en temps
Que je change un peu de vie,
Que je change un peu de vent »,
chantait Joe Dassin.

La liberté dans la polygamie sérielle est un mythe - ou un fantasme - qui nourrit les rêveries quand le cœur se sent à l’étroit.

Brassens l’a chanté avec une infinie délicatesse dans « Pénélope » :
« Toi l'épouse modèle…
…N'as tu jamais en rêve
Au ciel d'un autre lit
Compté de nouvelles étoiles »


En rajoutant ensuite, avec l’absolution :
« Il n'y a vraiment pas là
De quoi fouetter un cœur…
…C'est la face cachée
De la lune de miel… »


Mais ce que décrit Brassens est tout autre chose qu’une agitation génésique. C’est la recherche du romantisme qui s’est peu à peu évaporé dans une relation « stable ». C’est la quête d’une émotion capable de réveiller le désir. C’est le rêve que quelques mots, un regard, un geste, une caresse, viennent faire renaître l’amour.


Mardi Rubis

Sans jamais vouloir dire d’où elle vient
Hier ne compte plus quand vient demain
Quand le soleil luit,
Au plus noir de la nuit
On n’ sait pas
Elle vient et va

Adieu, Mardi Rubis
Comment mettre un nom sur toi
Si, chaque jour, tu changes de vie
Mais tu me manqueras

Pourquoi donc lui faut-il être si libre ?
Elle dit que c’est la seule façon de vivre
Ne pas être enchaînée
Sans rien à perdre ni gagner
Toute sa vie
A un tel prix

« Pas de temps à perdre », aime-t-elle dire
« Vis tes rêves, ne les laisse pas fuir
La vie est brève
Perds tes rêves
Et tu perdras ton âme
Voilà le drame ! »

Adieu, Mardi Rubis
Comment mettre un nom sur toi
Si, chaque jour, tu changes de vie
Mais tu me manqueras

(Traduction - Adaptation : Polyphrène)

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