So all alone and blue
Just dreaming dreams of you
I watched your ship as it sailed out to sea
Taking all my dreams
And taking all of me
The sighing of the waves
The wailing of the wind
The tears in my eyes burn
Pleading, "My love, return"
Why, oh, why must I go on like this?
Shall I just be a lonely stranger on the shore?
The sighing of the waves
The wailing of the wind
The tears in my eyes burn
Pleading, "My love, return"
Why, oh, why must I go on like this?
Shall I just be a lonely stranger on the shore?
Cette fabuleuse mélodie,
initialement appelée « Jenny » fut écrite par Bernard Stanley (Acker) Bilk (photo) pour sa fille (Jenny, of course), puis choisie, en 1961, pour thème
musical d’une série télévisée de la BBC, “Stranger on the shore”, racontant
l’histoire d’une jeune française venue en Angleterre comme jeune fille au pair.
Le générique de la série la montrait, le regard tourné vers la France, au
dessus du « Channel ». Ma tentative de traduction en français est
donc une façon de rendre hommage à cette vaillante petite française exilée.
Le succès de la mélodie fut rapide et monumental. Ce n’est que
secondairement (1962) que Robert Mellin écrivit des paroles, et la chanson fut
alors appelée, logiquement, « Stranger on the Shore » et chantée par
Andy Williams, The Drifters, puis Roger Whittaker, parmi d’autres.
Une mélodie d’une telle beauté ne peut en effet laisser indifférent. Elle
s’insinue dans l’esprit au point qu’elle semble y avoir toujours été. On a
l’impression de la connaître, même si on l’entend pour la première fois.
Et on ne l’oublie pas. L’équipage d’Apollo 10 en emporta un enregistrement lors de sa mission sur la lune, ce qui se comprend fort bien. J’ai moi-même (re)découvert
cette mélodie en écoutant, dans ma voiture, une compilation des années
soixante, alors que j’étais bloqué depuis 1h30, dans un embouteillage
monstrueux. Ce n’était, certes, pas comparable à l’odyssée des astronautes,
mais la mélodie de « Stranger on the shore », que j’ai écoutée « en
boucle » jusqu’à l’arrivée, a eu un effet formidablement apaisant, et je
suis parvenu à destination trop tard, mais serein.
« Stranger on the shore » fait même partie des suggestions de certaines
sociétés de pompes funèbres pour l’organisation de funérailles ! Après
avoir joué cette mélodie pendant plus de 50 ans, Acker Bilk lui-même s’en dit « gavé ».
Moi, pas !
Étranger Sur La Rive
Je reste là, regardant la marée
Si seul et désolé
Toi pour toute pensée
Ton bateau m’abandonne sur la grève
Emportant tous mes rêves
Tu t’en vas et j’en crève
Et les vagues soupirent
J’entends le vent gémir
Mes larmes, mon amour
Implorent ton retour
Pourquoi, pourquoi, faut-il tourner la page ?
Je reste un étranger, tout seul sur le rivage
Et les vagues soupirent
J’entends le vent gémir
Mes larmes, mon amour
Implorent ton retour
Pourquoi, pourquoi, faut-il tourner la page ?
Je reste un étranger, tout seul sur le rivage
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)
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