dimanche 5 mai 2013

Sundown

I can see her lyin' back in her satin dress
In a room where you do what you don't confess.
Sundown, you better take care
If I find you bin creepin' round my back stairs.
Sundown, you better take care
If I find you bin creepin' round my back stairs.

She's bin lookin' like a queen in a sailor's dream
And she don't always say what she really means.
Sometimes I think it's a shame
When I get feelin' better when I'm feelin' no pain.
Sometimes I think it's a shame
When I get feelin' better when I'm feelin' no pain.

I can picture ev'ry move that a man could make;
Gettin' lost in her lovin' is your first mistake.
Sundown, you better take care
If I find you bin creepin' round my back stairs.
Sometimes I think it's a sin
When I feel like I'm winnin' when I'm losin' again.

I can see her lookin' fast in her faded jeans;
She's a hard lovin' woman, got me feelin' mean.
Sometimes I think it's a shame
When I get feelin' better when I'm feelin' no pain.
Sundown, you better take care
If I find you bin creepin' round my back stairs.

Sundown you better take care
If I find you bin creepin' round my back stairs.
Sometimes I think it's a sin
When I feel like I'm winnin' when I'm losin' again.


Bien que “Sundown” soit l’une des plus célèbres chansons de Gordon Lightfoot, elle reste un mystère et fait l’objet des rumeurs et suppositions les plus diverses. L’interprétation la plus généralement admise, bien que l’auteur lui-même ne l’ait jamais explicitement confirmée, se rapporte à un épisode douloureux de sa vie, avec une liaison tumultueuse sur fond d’alcool et de drogue, se mêlant à la passion et à la culpabilité de l’infidélité. Il est vrai que le sens de certaines phrases - clefs est plus apparent dans ce contexte : « When I get feelin' better when I'm feelin' no painsuggère alors la sensation de bien-être relatif et d’anesthésie que peuvent apporter l’alcool et les drogues, mais c’est aussi l’impression que peut temporairement donner le fait de succomber à une tentation. Quoi qu’il en soit, l’ensemble exprime une profonde souffrance mais aussi une fascination voire une captivité, et les paroles de Gordon Lightfoot peuvent dès lors s’appliquer à toutes ces situations que l’on peut rencontrer au cours de la vie, lorsque l’on cède à ses « démons » tout en sachant pertinemment le mal qui en résultera, pour soi et pour les autres. C’est dans cette perspective que j’en ai rédigé la traduction, Sundown désignant dès lors la femme alors que d’autres y voient plutôt le rival ("la brune", terme aujourd'hui inusité, mais encore employé par Georges Brassens dans certaines de ses chansons, désignait le soir, et m'a donc paru une traduction acceptable de "sundown", synonyme de "sunset", coucher de soleil).


La Brune

Je la vois d’ici, allongée en robe de soie
Dans une chambre où l’on fait ce que l’on n’avoue pas
La Brune, prends bien garde à toi
Si je te prends à roder derrière chez moi
La Brune, prends bien garde à toi
Si je te prends à roder derrière chez moi

On dirait une reine dans le rêve d’un marin
Elle ne dit pas tout mais n’en pense pas moins
Parfois, je trouve ça honteux
Quand je ne souffre pas, quand je me sens un peu mieux
Parfois, je trouve ça honteux
Quand je ne souffre pas, quand je me sens un peu mieux

Je vois bien qu’un homme a beau faire tout ce qu’il peut
Sa première erreur est d’en tomber amoureux
La Brune, prends bien garde à toi
Si je te prends à roder derrière chez moi
Parfois, je pense que c’est mal
Quand je crois que je gagne quand c’est l’échec total

Elle me paraît frivole dans ses jeans délavés
Son amour est si vache que j’en deviens mauvais
Parfois, je trouve ça honteux
Quand je ne souffre pas, quand je me sens un peu mieux
La Brune, prends bien garde à toi
Si je te prends à roder derrière chez moi

La Brune, prends bien garde à toi
Si je te prends à roder derrière chez moi
Parfois, je pense que c’est mal
Quand je crois que je gagne quand c’est l’échec total

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)



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