«
Le cœur a ses raisons que la raison ne connait point »…
C’est
cette diaphore de Blaise Pascal qu’illustre, par cette chanson, Paul Simon avec
la pudeur et la sensibilité caractéristique de sa poésie introspective.
L’amour, dès sa naissance, s’impose à nous et tout notre être est à son
service. Nos émotions, nos gestes et nos rêves, mais aussi nos réflexions et
nos « raisonnements » portent sa marque, suivent sa direction, et nous ramènent
inéluctablement vers lui. Prétextes, faux-semblants, hasards prémédités,
coïncidences bienvenues en sont les produits, et, dans nos hésitations et nos
tergiversations, nous répétons, affinons, retouchons inlassablement les paroles
que nous voudrions murmurer à l’être aimé pour lui crier notre passion.
Plus
tard, longtemps plus tard, au détour des souvenirs, nous retrouvons intacte
l’émotion qui fleurissait alors au fond de notre cœur, arrosée par nos larmes,
illuminée par notre espoir.
Ainsi
le cœur poursuit son désir
A
la lueur bleue
Du
motel du Belvédère
La
télévision brûle et j’admire
Comment
le cœur poursuit son désir
Et,
dans ma fièvre,
J’entends
clairement ta voix
Comme
surgissant d’un rêve pour revenir
Ainsi
le cœur poursuit son désir
Après
l’averse, sur l’autoroute
Les
phares dépassent la lune
Un
voyageur éreinté
Attend
sur le bas-côté
Où
donc va-t-il ?
Je
rêve que nous sommes couchés en haut d’une colline
Et
les phares dépassent la lune
Je
roule dans tes bras
Ta
voix est la chaleur de la nuit
Je
suis en feu
Dans
la cabine
Téléphonique
d’un bistrot
Ma
pièce retombe ; je répète ce que je vais dire
Ainsi
le cœur poursuit son désir
Ainsi
le cœur poursuit son désir
Traduction
– Adaptation : Polyphrène (sur une suggestion et avec l’aide de Michaël
Midoun).
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