
Une fois n'est pas coutume (encore que...), le sens de ce texte est relativement limpide, tout au moins à un premier degré : l'amant trompé commence par des généralités sur les grands et petits mensonges ordinaires, puis en vient au fait, à savoir l'infidélité de sa compagne, avant de conclure à mots à peine couverts que sa patience a des limites et qu'elle verra ce qu'elle verra !
Un thème pas vraiment original, donc, et déjà traité, sur un ton plus amer encore, par Willie Nelson (Funny how time slips away).
Pourtant, la mélodie répétitive et la voix de Léonard Cohen donnent à cette chanson une dimension incantatoire et magique, de sorte que l'on pourrait aussi bien se passer des paroles, au fond !
Tout le monde le sait
Tout le monde le sait : les dés sont truqués
Tout le monde les lance les doigts croisés
Tout le monde le sait : la guerre est finie
Tout le monde le sait : les bons sont punis
Tout le monde le sait : les vainqueurs trichent
Le pauvre rest’ pauvre, le riche rest’ riche
Voilà comme c’est
Tout le monde le sait
Tout le monde le sait : le bateau va sombrer
Tout le monde le sait : le pacha a tort
Tout le monde a cette envie de pleurer
Comme si son père ou son chien était mort
Tout le monde veut gagner au loto
Tout le monde veut sa part du gâteau
Et une rose avec ça
Tout le monde sait ça
Tout le monde le sait : tu m’aimes, ma belle
Tout le monde le sait : tu es un modèle
Tout le monde le sait : tu es si fidèle
Sauf quelques nuits occasionnelles
Tout le monde le sait : tu es discrète
Mais tu as tant de gens à voir en tête-à-tête
Nue, n’est-ce pas
Tout le monde sait ça
Tout le monde le sait, tout le monde le sait
Voilà comme c’est
Tout le monde le sait
Tout le monde le sait, tout le monde le sait
Voilà comme c’est
Tout le monde le sait
Et tout le monde le sait : c’est maint’nant ou jamais
Tout le monde le sait : c’est toi ou moi
Et tout le monde le sait : tu es éternelle mais
Seulement après deux lignes ou trois
Tout le monde le sait : quel marché de dupes
Qui cueille le coton pour tes jupes ?
Le nègre, voilà qui c’est !
Et tout le monde le sait
Et tout le monde le sait : la peste est revenue
Tout le monde le sait : vite, elle se propage
Tout le monde le sait : cette histoire d’homme et de femme nus
N’est que la brillante illusion d’un autre âge
Tout le monde le sait : la scène est morte
Mais un compteur sous ton lit et sur ta porte
Va dénoncer
Ce que tout le monde sait
Et tout le monde le sait : tu es dans la misère
Tout le monde le sait : tu es à bout
De la croix sanglante au sommet du Calvaire
Jusqu’aux plages de Malibu
Tout le monde sent venir le malheur
Vois une dernière fois ce Sacré Cœur
Qui va s’casser
Et tout le monde le sait
Tout le monde le sait, tout le monde le sait
Voilà comme c’est
Tout le monde le sait
Oh, tout le monde le sait, tout le monde le sait
Voilà comme c’est
Tout le monde le sait
Tout le monde le sait
(Traduction - Adaptation : Polyphrène)
Cher Polyphrène,
RépondreSupprimerPardon de revenir sur une traduction ancienne mais j'ai une question pour toi : dans le 5e couplet, j'ai un doute sur le "mais un compteur sous ton lit ". Ne serait-ce pas plutôt "mets un compteur" ? MAIS peut être que je m'égare complètement !
bien amicalement,
lesperluette
Léonard Cohen chante :
RépondreSupprimer"...But there's gonna be a meter on your bed
That will disclose
What everybody knows..."
Ce que je traduirais littéralement par :
"Mais il y aura un compteur sur ton lit qui révèlera ce que tout le monde sait".
Ta suggestion est intéressante, exprimant une injonction ou un défi, mais je n'ai pas pris cette liberté.
Merci - Amicalement