mercredi 27 janvier 2010

Everybody Knows

Everybody knows that the dice are loaded
Everybody rolls with their fingers crossed
Everybody knows that the war is over
Everybody knows the good guys lost
Everybody knows the fight was fixed
The poor stay poor, the rich get rich
That's how it goes
Everybody knows

Everybody knows that the boat is leaking
Everybody knows that the captain lied
Everybody got this broken feeling
Like their father or their dog just died
Everybody talking to their pockets
Everybody wants a box of chocolates
And a long stem rose
Everybody knows

Everybody knows that you love me baby
Everybody knows that you really do
Everybody knows that you've been faithful
Ah give or take a night or two
Everybody knows you've been discreet
But there were so many people you just had to meet
Without your clothes
And everybody knows

Everybody knows, everybody knows
That's how it goes
Everybody knows
Everybody knows, everybody knows
That's how it goes
Everybody knows

And everybody knows that it's now or never
Everybody knows that it's me or you
And everybody knows that you live forever
Ah when you've done a line or two
Everybody knows the deal is rotten
Old Black Joe's still pickin' cotton
For your ribbons and bows
And everybody knows

And everybody knows that the Plague is coming
Everybody knows that it's moving fast
Everybody knows that the naked man and woman
Are just a shining artifact of the past
Everybody knows the scene is dead
But there's gonna be a meter on your bed
That will disclose
What everybody knows

And everybody knows that you're in trouble
Everybody knows what you've been through
From the bloody cross on top of Calvary
To the beach of Malibu
Everybody knows it's coming apart
Take one last look at this Sacred Heart
Before it blows
And everybody knows
Everybody knows, everybody knows
That's how it goes
Everybody knows
Oh everybody knows, everybody knows
That's how it goes
Everybody knows
Everybody knows




Voici encore Léonard Cohen, qui énumère de sa voix grave et sur un ton presque monocorde ce que "tout le monde sait" et que personne ne croit.
Une fois n'est pas coutume (encore que...), le sens de ce texte est relativement limpide, tout au moins à un premier degré : l'amant trompé commence par des généralités sur les grands et petits mensonges ordinaires, puis en vient au fait, à savoir l'infidélité de sa compagne, avant de conclure à mots à peine couverts que sa patience a des limites et qu'elle verra ce qu'elle verra !

Un thème pas vraiment original, donc, et déjà traité, sur un ton plus amer encore, par Willie Nelson (Funny how time slips away).
Pourtant, la mélodie répétitive et la voix de Léonard Cohen donnent à cette chanson une dimension incantatoire et magique, de sorte que l'on pourrait aussi bien se passer des paroles, au fond !



Tout le monde le sait

Tout le monde le sait : les dés sont truqués
Tout le monde les lance les doigts croisés
Tout le monde le sait : la guerre est finie
Tout le monde le sait : les bons sont punis
Tout le monde le sait : les vainqueurs trichent
Le pauvre rest’ pauvre, le riche rest’ riche
Voilà comme c’est
Tout le monde le sait

Tout le monde le sait : le bateau va sombrer
Tout le monde le sait : le pacha a tort
Tout le monde a cette envie de pleurer
Comme si son père ou son chien était mort
Tout le monde veut gagner au loto
Tout le monde veut sa part du gâteau
Et une rose avec ça
Tout le monde sait ça

Tout le monde le sait : tu m’aimes, ma belle
Tout le monde le sait : tu es un modèle
Tout le monde le sait : tu es si fidèle
Sauf quelques nuits occasionnelles
Tout le monde le sait : tu es discrète
Mais tu as tant de gens à voir en tête-à-tête
Nue, n’est-ce pas
Tout le monde sait ça

Tout le monde le sait, tout le monde le sait
Voilà comme c’est
Tout le monde le sait
Tout le monde le sait, tout le monde le sait
Voilà comme c’est
Tout le monde le sait

Et tout le monde le sait : c’est maint’nant ou jamais
Tout le monde le sait : c’est toi ou moi
Et tout le monde le sait : tu es éternelle mais
Seulement après deux lignes ou trois
Tout le monde le sait : quel marché de dupes
Qui cueille le coton pour tes jupes ?
Le nègre, voilà qui c’est !
Et tout le monde le sait

Et tout le monde le sait : la peste est revenue
Tout le monde le sait : vite, elle se propage
Tout le monde le sait : cette histoire d’homme et de femme nus
N’est que la brillante illusion d’un autre âge
Tout le monde le sait : la scène est morte
Mais un compteur sous ton lit et sur ta porte
Va dénoncer
Ce que tout le monde sait

Et tout le monde le sait : tu es dans la misère
Tout le monde le sait : tu es à bout
De la croix sanglante au sommet du Calvaire
Jusqu’aux plages de Malibu
Tout le monde sent venir le malheur
Vois une dernière fois ce Sacré Cœur
Qui va s’casser
Et tout le monde le sait
Tout le monde le sait, tout le monde le sait
Voilà comme c’est
Tout le monde le sait
Oh, tout le monde le sait, tout le monde le sait
Voilà comme c’est
Tout le monde le sait
Tout le monde le sait

(Traduction - Adaptation : Polyphrène)

2 commentaires:

  1. Cher Polyphrène,
    Pardon de revenir sur une traduction ancienne mais j'ai une question pour toi : dans le 5e couplet, j'ai un doute sur le "mais un compteur sous ton lit ". Ne serait-ce pas plutôt "mets un compteur" ? MAIS peut être que je m'égare complètement !
    bien amicalement,
    lesperluette

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  2. Léonard Cohen chante :
    "...But there's gonna be a meter on your bed
    That will disclose
    What everybody knows..."
    Ce que je traduirais littéralement par :
    "Mais il y aura un compteur sur ton lit qui révèlera ce que tout le monde sait".
    Ta suggestion est intéressante, exprimant une injonction ou un défi, mais je n'ai pas pris cette liberté.
    Merci - Amicalement

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