samedi 9 avril 2011

Darkness

I caught the darkness
It was drinking from your cup
I got the darkness
From your little golden cup
I said is this contagious?
You said “Just drink it up”

I’ve got no future
I know my days are few
The present’s not so pleasant
Just a lot of things to do
I thought the past would last me
But the darkness got that too

I should have seen it coming
It was right behind your eyes
You were young and it was summer
I just had to take a dive
Winning you was easy
But the darkness was the prize

I don’t smoke no cigarette
I don’t drink no alcohol
I ain’t had no loving yet
But that’s always been your call
And nothing but the darkness
Makes any sense to me at all

I used to love the rainbow
And I used to love the view
I love the early morning
I pretend that it was new
But I caught the darkness
And I got it worse than you

I caught the darkness
I caught the darkness
It was drinking from your cup
I said is this contagious?
You said “Just drink it up”

Ce n’est plus simplement le « Blues » que chante Léonard Cohen, mais la noirceur, le côté sombre de l’être : cette zone inquiétante et fascinante, de nous-même et de l’univers, où l’ombre dissimule tout : le danger, la misère, le mensonge, mais aussi l’espoir. Devant ce « trou noir » de l’âme qui aspire toute pensée, le vertige nous prend, et nous percevons comment le temps nous sépare de ceux que nous aimons comme l’expansion de l’univers éloigne inexorablement les étoiles et les galaxies.

Au fond de la coupe dorée où nous buvons les menus plaisirs de la vie, s’ouvre un gouffre dont nos yeux ne peuvent se détacher, l’abîme insondable de notre futur néant.
Devant le néant, la moindre futilité représente pourtant l’infini, mais quel infini dérisoire !
Oui, Léonard, c’est contagieux, en effet….


Ténèbres

J’ai pris les ténèbres
Je buvais dans ton verre, et
J’ai eu les ténèbres
Dans ton petit verre doré
J’ai dit : « Ca peut se transmettre ? »
Tu as dit : « Bois, c’est frais »

De futur privé
Je vois finir ma vie
Mon présent n’est pas plaisant
J’ai tant à faire ici
J’ai cru garder mon passé
Mais les ténèbres l’ont pris

J’aurais bien dû m’en douter
Elles étaient derrière tes yeux
Tu étais jeune, c’était l’été
J’ n’avais qu’à être audacieux,
Plonger et te gagner
Les ténèbres étaient l’enjeu

Je n’ fume pas de cigarette
Je ne bois pas d’alcool, et
N’ai pas encore eu d’amour mais
C’eut été quand tu voulais
Et rien d’autre que les ténèbres
N’a de sens que j’aie décelé

J’aimais jadis l’arc-en-ciel
Et j’aimais ce que l’on voit
J’aime le petit matin comme
Si c’était la première fois
Mais j’ai pris les ténèbres
Et je les ai pires que toi

J’ai pris les ténèbres
J’ai pris les ténèbres
Je buvais dans ton verre, et
J’ai dit : « Ca peut se transmettre ? »
Tu as dit : « Bois, c’est frais »


(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

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