dimanche 4 mars 2012

Brown's Ferry Blues

Hard luck poppa counting his toes
You can smell his feet wherever he goes
Lord, lord, got those Brown's Ferry Blues
Hard luck poppa don't do his stiff
Trouble with him he's been too rough
Lord, lord, got those Brown's Ferry Blues

Two old maids a-sitting in the sand
Each one wishing that the other was a man
Lord, lord, got those Brown's Ferry Blues
Two old maids done lost their style
If you want to be lucky, you got to smile
Lord, lord, got those Brown's Ferry Blues

Early to bed and early to rise
And your girl goes out with other guys
Lord, lord, got those Brown's Ferry Blues
If you don't believe me, try it yourself
Well, I tried it and I got left
Lord, lord, got those Brown's Ferry Blues

Hard luck poppa standing in the rain
If the world was corn, he couldn't buy grain
Lord, lord, got those Brown's Ferry Blues
His knees knock together but he's raring to go
Lord, lord, got those Brown's Ferry Blues




Les Delmore Brothers (Alton & Rabon) ont donné à cette chanson (écrite en 1930 par Alton Delmore) le nom d’un ferry permettant de franchir la rivière Tennessee non loin de chez eux, bien avant que ce site ne soit célèbre pour sa centrale nucléaire. Celle-ci connut en effet, en 1975, un grave incendie qui, fort heureusement, n’entraîna pas de diffusion majeure de radioactivité, mais « réveilla » les sentiments écologiques et conduisit à renforcer les normes de sécurité.
Pour en revenir aux Delmore Brothers, leur chanson, sur un ton humoristique, mais sur une rengaine mélodique tout à fait adaptée au thème du « Blues », évoque avec une surprenante délicatesse la souffrance de la solitude, les sentiments les plus intimes, et le courage du désespoir.


Spleen de Brown’s Ferry

Père la déveine compte ses orteils
L’odeur de ses pieds n’a pas son pareil
C’est le spleen de Brown’s Ferry
Père la déveine est mal venu
Son problème, c’est qu’il est bourru

Sur le sable, deux vieilles filles font un somme
Chacune d’elles rêvant que l’autre est un homme
C’est le spleen de Brown’s Ferry
Deux vieilles filles qui ont perdu leur charme
Contre la malchance, sourire est la seule arme
C’est le spleen de Brown’s Ferry

Couche-toi tôt et lève toi de bon matin
Ta poupée se fera d’autres copains
C’est le spleen de Brown’s Ferry
Si tu n’ me crois pas, tu peux essayer
J’ai essayé ; elle m’a quitté
C’est le spleen de Brown’s Ferry

Père la déveine debout sous la pluie
S’il pleuvait du blé, pas un grain pour lui
C’est le spleen de Brown’s Ferry
Ses genoux s’entrechoquent mais il ronge son frein
C’est le spleen de Brown’s Ferry

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

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