C’est cette chanson qui inspira aux Beatles « Good Day, Sunshine ».
La mélodie « décontractée » reste dans toutes les mémoires, avec
la nostalgie d’une époque où l’insouciance paraissait judicieuse.
Cette apologie du rêve éveillé serait considérée comme déplacée aujourd’hui
où l’on préfère la « réalité virtuelle », dans laquelle certains sont
tentés de se réfugier pour échapper à la réalité proprement dite, bien sombre
et bien présente.
La rêverie est pourtant un luxe suprême : confortablement allongé au
soleil, la peau caressée par une douce brise, se laisser aller dans un
demi-sommeil, et rêver…
Ah, j’allais oublier les cigales !
Bercé, donc, par la gentille stridulence des cigales (pas trop fort,
cependant, s’il vous plait), suivre sa pensée qui oscille entre passé et futur,
projetant les moments heureux de jadis dans une éternité de bonheur tranquille.
Cesser de poursuivre le temps dans sa course suicidaire.
Vivre l’instant présent dans une quiétude fœtale.
Rester prudemment à la périphérie du monde,
Et se laisser, inexorablement, envahir d’amour universel.
Rêverie
Quel beau jour pour une rêverie
Que beau jour pour un doux rêveur
Je suis perdu en rêverie
Je rêve à mon lot de bonheur
Et même si le temps n’est pas de mon côté
C’est vraiment un jour pour sortir se balader
Pour marcher au soleil, je prendrai ma journée
Et sur une pelouse fraîchement tondue m’allongerai
Je suis comme dans un beau rêve
Je rêve depuis mon réveil ce matin
Je suis la star de mon beau rêve
Car c’est grâce à elle que je suis si bien
Et bien que le temps soit franchement contre moi
Je me moque éperdument des heures que je dois
Demain, je paierai pour renâcler au boulot
Entarté pour somnoler comme un gros crapaud
Tu peux être sûr que, si tu te sens bien
Ta rêverie peut durer jusqu’au petit matin
Et fais bien attention demain au déjeuner
Car tu pourrais rêver un millier d’années
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)
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