Le feu crépite doucement dans la cheminée. Les flammes rougissent et
dansent, projetant des ombres mouvantes. Dans le cocon tissé par la nuit et la
neige, le calme est absolu, et la solitude totale. L’existence n’est qu’une
idée ; présent et passé se confondent ; dehors est l’infini, et la
pensée s’évade.
Franchissant la distance et le temps, le cœur vient à la rencontre de l’absence. Dans les ténèbres qui se penchent sur la lueur du feu, le regard s’égare et discerne l’image jaunie du bonheur. Dans le sifflement des bûches caressées par les flammes, se fait entendre le chuchotement de la voix familière.
Franchissant la distance et le temps, le cœur vient à la rencontre de l’absence. Dans les ténèbres qui se penchent sur la lueur du feu, le regard s’égare et discerne l’image jaunie du bonheur. Dans le sifflement des bûches caressées par les flammes, se fait entendre le chuchotement de la voix familière.
Bonheur et souffrance s’étreignent et tanguent comme l’ombre et la lumière
au cœur du foyer.
Et partager apparaît alors comme l’urgence et le seul but de la vie.
Initialement intitulée « The Hands I Love », cette très belle chanson
de Gordon Lightfoot a été reprise, notamment, par Sarah McLachlan (Winter Song)
et par Harry Belafonte. Nana Mouskouri en a chanté une version française (A la Porte du Jardin) dont le texte n’a rien de commun avec l’original. « Song for a Winter’s Night » est devenue incontournable dans les compilations de
« chants de Noël » en langue anglaise. En réalité, Gordon Lightfoot
raconte qu’il l’a écrite non pas au Canada sous la neige, mais à Cleveland
pendant un orage ! Quoi qu’il en soit, par la beauté et la simplicité de
sa mélodie comme par la délicatesse de son texte, cette chanson constitue un
véritable refuge pour la nostalgie.
Chanson pour une Nuit d’Hiver
Je vois la flamme de ma lampe vaciller
La neige tombe à gros flocons
Dans la chambre en silence, l’air est figé
Je t’entends chuchoter mon nom
Je voudrais t’avoir près de moi
Pour soupirer, heureux
Je passerais, comblé, entrelaçant nos doigts
Cette nuit d’hiver à deux
Mon verre est presque vide et la fumée s’élève
Dans l’ombre pour disparaître
J’essaie de lire entre les lignes et je relève
Les mots d’amour dans tes lettres
Si j’étais sûr, au fond du cœur,
Que je te manque un peu
Je passerais, comblé, entrelaçant nos doigts
Cette nuit d’hiver à deux
Ma lampe va s’éteindre ; doucement, le feu meurt
Les ombres de la nuit fondent
Et l’aube insinue ses premières lueurs
Quelques flocons vagabondent
Je voudrais t’avoir près de moi
Pour soupirer, heureux
Je passerais, comblé, entrelaçant nos doigts
Toi et moi, les yeux dans les yeux,
Cette nuit d’hiver à deux
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous avez la parole :