mardi 24 décembre 2013

Kathleen

It's plain to see, the sun won't shine today
But I ain't in the mood for sunshine anyway
Maybe I'll go insane
I got to stop the pain
Or maybe I'll go down to see Kathleen.


A swallow comes and tells me of her dreams
She says she'd like to know just what they mean
I feel like I could die
As I watch her flying by
Ride the north wind down to see Kathleen.


Stars hang high above, the oceans roar
The moon is come to lead me to her door
There's crystal across the sand
And the waves, they take my hand.
Soon I'm gonna see my sweet Kathleen.


Cette chanson de Townes Van Zandt pourrait passer pour une belle et délicate chanson d’amour, celle d’un amant que seule la distance sépare de celle qu’il aime, et qui voudrait la rejoindre par delà les monts et les mers. Certains y trouvent cependant plus que la simple morosité de l’absence, et pensent ce qui sépare les amants n’est pas seulement la distance, mais pourrait être fait de tout ce qui peut entraver l’amour : les habitudes, les addictions, les conventions, les remords ou les ressentiments, les préjugés et les traditions, les liens que nouent les biens matériels, la peur de souffrir ou de faire souffrir, le poids du temps passé… ou la mort.
La vie passionnée et tourmentée de Townes Van Zandt confère une légitimité aux interprétations les plus diverses, qui ne s’excluent pas mutuellement. Il offre sa vision poétique à ceux qui l’écoutent et vibrent en résonnance aux mots de sa souffrance. La douleur qu’il réveille ainsi est vive comme l’espoir.
ALN


Kathleen

Le soleil, c’est sûr, ne va pas briller
D’ailleurs, je n’ suis pas d’humeur ensoleillée
Que la douleur s’arrête
Ou je perdrai la tête
Ou alors je descendrai voir Kathleen

De ses rêves me parle une hirondelle
« Que signifient-ils ? », se demande-t-elle
Je me sens mourir quand
Elle s’envole dans le vent
Du nord, à tire d’aile, pour voir Kathleen

Les étoiles brillent ; l’océan rugit
A sa porte, la lune me conduit
Sur le sable cristallin
Les vagues me prennent par la main
Je verrai bientôt ma douce Kathleen


(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

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