dimanche 1 avril 2012

Anthem

The birds they sang
At the break of day
Start again
I heard them say
Don't dwell on what
Has passed away
Or what is yet to be

The wars they will
Be fought again
The holy dove
Be caught again
Bought and sold
And bought again
The dove is never free

Chorus:
Ring the bells that still can ring
Forget your perfect offering
There is a crack in everything
That's how the light gets in

We asked for signs
The signs were sent
The birth betrayed
The marriage spent
The widowhood
Of every government
Signs for all to see

Can't run no more
With the lawless crowd
While the killers in high places
Say their prayers out loud
But they've summoned up
A thundercloud
And they're going to hear from me

Chorus

You can add up the parts
But you won't have the sum
You can strike up the march
There is no drum
Every heart
To love will come
But like a refugee

Chorus




Rien n’est jamais acquis, ni la paix, ni l’amour.
Rien n’est jamais sincère, pas même la prière.
Rien n’est jamais certain, ni la foi, ni le don.
Haine et cupidité, mensonge et trahison resurgissent toujours et menacent l’espoir.
La guerre est un commerce, la paix une monnaie.
De croisade en jihad, on tue au nom de Dieu.
L’homme écrit dans le ciel qu’il pollue et déchire de ses actes imbéciles les signes indélébiles de son apocalypse.
Faut-il se résigner ? Faut-il désespérer lorsque tout est cassé, la vie, même, brisée ?
C’est pourtant par ces plaies, ces cassures, ces fêlures, par tous ces interstices que le malheur obture, que passe la lumière qui rappelle l’espoir.
Et le cœur fracassé la suit comme une étoile pour chercher dans l’amour un refuge.

Léonard Cohen dit avoir mis plus de dix ans pour écrire cette chanson. De fait, on y trouve la quintessence de sa poésie, mais aussi toute sa perception du monde et de la vie – presque son message. Rien n’est parfait « ici bas », dit-il, mais tous les défauts, toutes les imperfections, dès lors qu’on les reconnaît, montrent la direction et suivre et donnent un sens au chemin.
Et, sur ce chemin, les quelques cloches qui peuvent encore sonner nous appellent à nous rassembler.



Hymne

Les oiseaux chantaient
Dans le jour qui naît
« Recommence »
Disaient-ils, et
« Ne ressasse pas
Ce qui est passé
Ou qui, peut-être, arrive »

Les guerres seront
Encore livrées
La tourterelle
Re-capturée
Payée, vendue
Et repayée,
Sera toujours captive

Refrain :
Sonnent les seules cloches qu’on entende
Oublie donc ta parfaite offrande
En chaque chose une crevasse
Par où la lumière passe

Les signes voulus
Furent envoyés
Naissance trahie
Mariage usé
Et le veuvage
De chaque autorité
Signes que tous voient

Je n’ peux plus suivre
La foule sans loi
Quand les tueurs en haut lieu
Prient à très haute voix
Mais récoltent l’orage
Qui les foudroie
Ils entendront parler de moi

Refrain

Tu peux additionner
Les parts mais être à court
Tu peux marquer le pas
Mais sans tambour
Chaque cœur
Vient à l’amour
Mais comme un réfugié

Refrain

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

3 commentaires:

  1. What you have done is excellent. I would suggest "tourterelle" (expiatoire) rather than "colombe" - see e.g. https://www.biblegateway.com/passage/?search=Luc+2%3A24&version=LSG And in your commentary you could perhaps refer to "Shevirat ha-Kelim".

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    1. Thank you very much for this contribution. "Tourterelle" seems be quite appropriate indeed. Your reference to Shevirat ha-Kelim regarding the work of the translator as described by Walter Benjamin is most interesting and undoubtedly relevant in the universe of Leonard Cohen.

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  2. Thanks - I see you've gone with my suggestion of tourterelle. I was thinking more specifically that Shevirat ha-Kelim is a sous-texte of "Anthem". The "cracks" through which "the light comes in" are in the vessels that were broken.

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