dimanche 22 avril 2012

Just So

Black turns beamy bright
Turning on the light
Today is gonna be the day
You hear somebody say
We need you wide awake

Tiptoe over the floor
What are you waiting for?
So so and no more
That's all to be sorry for

Today is gonna be the day
You hear somebody say
We need you wide awake
You hear the minutes kick and play
The order of the day
Is hollering your way

The window shade
The nursing aid
To let it all just work the way
From head to toe
A shadow grows
Since forever and a day

Quiet moments hum
But some do you wrong

Today is gonna be the day
You hear somebody say
We need you wide awake
No time for tea or lemonade
Someone has set the date
We're only half the way

Drink a toast to the sun
To the things that never come
To the break of the day
That is all I say



Ce jour tant attendu, espéré et redouté à la fois, est arrivé. Ce long moment ou ce bref instant auquel on a tant pensé sans parvenir à vraiment l’imaginer, est enfin là. Peurs et espoirs sont à leur paroxysme, mais le temps n’est plus à la réflexion. Entraîné par les événements comme par un torrent irrésistible, il faut se concentrer sur l’essentiel : respirer, tenir, rassembler ses forces, respirer, écouter…
C’est un cap à franchir. Il n’est pas possible de revenir en arrière. Il faut avancer, s’engager, la tête la première : les pieds suivront.
Quelques instants de répit, trop brefs, trompeurs, pendant lesquels on inspire en attendant le prochain assaut, la prochaine douleur, sans avoir le temps de réfléchir, sans retrouver le fil des pensées qui ont occupé l’attente et semblent aujourd’hui dérisoires et superflues.
Quelqu’un a fixé la date. Quelqu’un décide, ordonne, dirige. La vie défile comme un paysage lors d’une chute, ne laissant dans la mémoire que quelques débris incongrus. Pas d’action, simplement des réactions, des réflexes. L’entraînement, la préparation, semblent oubliés - ou dépassés - ou intégrés : la réalité présente est si différente !
Autour, ailleurs, au dehors, la vie fait semblant de continuer mais, en vérité, le temps est suspendu.
Et l’on n’est encore qu’à mi-chemin !
Ne pas lâcher prise avant de parvenir au but, avant de voir le nouveau monde, le nouveau jour, le nouvel an, le nouveau sommet, la nouvelle vie, le nouveau-né…
Puis saluer le soleil, et remercier la vie… si elle sort victorieuse.
Fermer enfin les yeux et écouter la voix si proche, si douce, si familière d’Agnes Obel qui nous raconte nos propres aventures.



Tout juste

Le noir devient lumière
Dès que l’on éclaire
C’est bien aujourd’hui que quelqu’un
Dira qu’on a besoin
De toi bien éveillée

A pas de loup, pieds nus
Sur le sol, qu’attends-tu
Couci-couça, pas plus
C’est tout pour être confus

C’est bien aujourd’hui que quelqu’un
Dira qu’on a besoin
De toi bien éveillée
Le bruit des minutes te parvient
Le programme du matin
Braille sur ton chemin

Rideaux tirés
Soins infirmiers
Pour aider le travail en cours
D(e) la tête aux pieds
Une ombre naît
Depuis toujours et un jour

Les pauses bourdonnent
Mais certaines te cognent

C’est bien aujourd’hui que quelqu’un
Dira qu’on a besoin
De toi bien éveillée
Pas l(e) temps pour limonade ou thé
Quelqu’un fixa la date
On n’est qu’à mi-chemin

Porte un toast au soleil
A cette attente éternelle
A l’aurore que voici
C’est tout c(e) que je dis

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

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