samedi 21 avril 2012

The Faith

The sea so deep and blind
The sun, the wild regret
The club, the wheel, the mind,
O love, aren’t you tired yet?
The club, the wheel, the mind
O love, aren’t you tired yet?

The blood, the soil, the faith
These words you can’t forget
Your vow, your holy place
O love, aren’t you tired yet?
The blood, the soil, the faith
O love, aren’t you tired yet?

A cross on every hill
A star, a minaret
So many graves to fill
O love, aren’t you tired yet?
So many graves to fill
O love, aren’t you tired yet?

The sea so deep and blind
Where still the sun must set
And time itself unwind
O love, aren’t you tired yet?
And time itself unwind
O love, aren’t you tired yet?





Léonard Cohen nous présente un saisissant raccourci de l’histoire de l’humanité et de ses inventions, de la massue des premiers hommes à la roue, puis la foi, les sacrifices, les religions…
Ces religions qui, les unes après les autres, viennent remplir les tombes et les fosses communes au nom de Dieu…
Ce Dieu créateur qui doit se sentir las, très las, de voir ce que les hommes ont fait de son œuvre…
Et l’amour, supposé avoir présidé à la création et en constituer l’aboutissement, mais qui semble s’être égaré sur les chemins censés mener à Rome, Jérusalem, ou la Mecque.


La Foi

Mer sans fond ni merci
Soleil, furieux regret
Massue, roue et esprit
Amour, n’es-tu pas lassé ?
Massue, roue et esprit
Amour, n’es-tu pas lassé ?

La foi, le sol, le sang
Mots qu’on n(e)’ peut oublier
Ton vœu et tes lieux saints
Amour, n’es-tu pas lassé
Ton vœu et tes lieux saints
Amour, n’es-tu pas lassé

Une croix sur chaque tertre
Étoile et minaret
Tant de tombes à repaître
Amour, n’es-tu pas lassé
Tant de tombes à repaître
Amour, n’es-tu pas lassé

Mer sans fond ni merci
Où la nuit doit tomber
Et le temps même s’enfuit
Amour, n’es-tu pas lassé
Et le temps même s’enfuit
Amour, n’es-tu pas lassé

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

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