Was from some little store
On the down side of town
But it lingered on
Long after she’d gone
I remember it well
And our fingers entwined like ribbons of light
And we came through a doorway somewhere in the night
Her long flowing hair came softly undone
And it lay all around
And she brushed it down
As I stood by her side
In the warmth of her love
And she showed me her treasures of paper and tin
And then we played a game only she could win
And she told me a riddle I’ll never forget
Then left with the answer I’ve never found yet
How long, said she, can a moment like this
Belong to someone
What’s wrong, what is right, when to live or to die
We must almost be born
So if you should ask me what secrets I hide
I’m only your lover; don’t make me decide
The perfume that she wore
Was from some little store
On the down side of town
But it lingered on
Long after she’d gone
I remember it well
And she showed me her treasures of paper and tin
And then we played a game only she could win
And our fingers entwined like ribbons of light
And we came through a doorway somewhere in the night
Dans cette chanson dont la magnifique mélodie est mise en valeur par sa
voix superbe, Gordon Lightfoot met en scène une femme étrange et mystérieuse,
modeste voire indigente, pour le moins « originale », ou même
« à moitié folle » (comme la Suzanne de Léonard Cohen), mais
fascinante, laissant, après une brève rencontre, un souvenir à part,
l’impression d’avoir effleuré une autre réalité, profonde, permanente,
transcendante.
Ce n’est parfois qu’un regard, ou l’effleurement d’une main, parfois un
baiser qui n’a pas tout à fait le goût d’une embrassade de convention, parfois
même un mot, ou une intonation, résonant plus que de raison…
Mais cela nous laisse dans le cœur une étrange impression, un sentiment
confus que l’on revient visiter de temps à autre pour le faire revivre et en
trouver le sens.
Etait-ce rêve, une illusion ?
Un fantasme d’adolescent ?
Prenons-nous nos désirs pour des réalités ?
Le mystère, cependant, est un vaste récipient, et nous prenons plaisir à le
remplir de nos espoirs et de nos aspirations.
« Et si… »
« Peut-être ! »
« Pourquoi pas ? »
Dans nos rêveries intimes, les passantes d’Antoine Pol croisent la triste Lisa de Cat Stevens, et nous refaisons mille fois le chemin des souvenirs, au
pays du romantisme.
Liaison sur la 8e Avenue
Le parfum qu’elle portait
Elle l’avait acheté
Dans un des bas quartiers
Mais il est resté
Quand elle m’a quitté
Je m’en souviens très bien
En guirlandes lumineuses nos doigts s’entrelacèrent
Quelque part dans la nuit, sous une porte cochère
Sitôt dénoués, ses longs cheveux clairs
Tout autour s’étalèrent
Elle les écarta
Et m’attira dans la
Chaleur de son amour
Elle me montra ses trésors de fer et papier
Puis nous jouâmes au jeu qu’elle seule pouvait gagner
Me posa une énigme que je n’ peux oublier
Emporta la réponse que j’ n’ai jamais trouvée
Combien de temps, dit-elle, un moment pareil
Appartient à un être ?
Quel mal, ou quel bien, quand vivre ou quand mourir
Quand il nous reste à naître
Et si tu me demandes quels sont mes secrets
Laisse-moi donc t’aimer mais pas décider
Le parfum qu’elle portait
Elle l’avait acheté
Dans un des bas quartiers
Mais il est resté
Quand elle m’a quitté
Je m’en souviens très bien
Elle me montra ses trésors de fer et papier
Puis nous jouâmes au jeu qu’elle seule pouvait gagner
En guirlandes lumineuses nos doigts s’entrelacèrent
Quelque part dans la nuit, sous une porte cochère
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)
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