Cet hymne, écrit par Peter Yarrow, et chanté par Peter, Paul, and Mary, évoque la fête juive de la Hanoucca, commémorant la re-consécration du Temple lorsque
la révolte des Maccabées contre la domination du roi Syrien Antiochos aboutit à
leur entrée triomphale dans Jérusalem. Une petite fiole scellée renfermait
l’huile devant permettre d’entretenir la flamme sacrée, mais son contenu ne devait
permettre de l’alimenter qu’une journée, tout au plus, alors qu’elle brûla huit
jours, permettant de préserver la flamme jusqu’à nouvel approvisionnement.
L’histoire des Maccabées est émaillée d’épisodes dramatiques et de
violences terribles, comparables à celles qui déchirent aujourd’hui de nombreux
pays en proie à des dissensions où ethnies et religions servent de prétexte aux
massacres sur fond de misère et de corruption. La révolte dite « des Maccabées » commença lorsque Mattathias, un prêtre juif, et son fils Judah, se rendant au Temple, furent sommés par un officier du roi Antiochos de sacrifier au dieu grec Zeus. Le roi Syrien, poursuivant son rêve impérial,
voulait en effet « helléniser » les juifs en interdisant leurs rites
et traditions. Mattathias tua alors un juif qui s’apprêtait à obéir aux ordres
de l’officier, puis l’officier lui-même, et fuit en exil, d’où il rassembla une
armée de fidèles qui finirent par l’emporter. Le temple fut alors rendu au
culte juif et les Maccabées entreprirent une « re-judéisation »,
recourant notamment à des conversions forcées. Si les sources historiques de
cette fête évoquent la défense, dans un monde cruel et violent, de l’identité
juive, le message de la magnifique chanson de Peter Yarrow est pacifique est
universel, prônant la liberté de pensée, la justice, et l’amour.
Si la liberté de culte est un droit essentiel, cette liberté doit être
pleine et entière, ce qui signifie aussi qu’aucune croyance, aucune religion,
ne doit être imposée. Trop souvent, hélas, la religion apparaît comme une
sécrétion de l’humanité dans son processus de socialisation, où elle joue le
rôle de prolongement et de relais de l’autorité, en particulier lorsqu’elle est
associée à la notion d’ethnie, de langue, ou de territoire. « Imagine », chantait John Lennon…
ALN
Allume Un Cierge
Allume un cierge aux enfants des Maccabées
Pour avoir préservé la flamme
Allume un cierge pour les souffrances qu’ils ont
Endurées pour défendre leur âme
Allume un cierge pour les sacrifices que réclament
La justice et la liberté
Mais allume un cierge pour la sagesse de voir
Qu’est venu le temps de faire la paix
Ne laisse pas s’éteindre
La flamme qui brille depuis toujours
Ne la laisse pas s’éteindre
Qu’elle éclaire nos larmes et notre amour
Allume un cierge pour que nous ne soyons
Jamais nos propres ennemis
Et allume un cierge pour tous ceux qui subissent
Ce que nous souffrions jadis
Allume un cierge pour ce que nous croyons
Que jamais colère ne nous sépare
Et allume un cierge pour que nos cœurs s’unissent
Pour chanter la paix et l’espoir
Ne laisse pas s’éteindre
La flamme qui brille depuis toujours
Ne la laisse pas s’éteindre
Qu’elle éclaire nos larmes et notre amour
Ne laisse pas s’éteindre
La flamme qui brille depuis toujours
Ne la laisse pas s’éteindre
Qu’elle éclaire nos larmes et notre amour
Quel est le souvenir qui a tant de valeur
Que, par cette flamme, on l’entretient
Que devons-nous à tous ceux qui sont morts
Pour dire qu’ils ne sont pas morts pour rien
Nous avons marché, toujours convaincus
Que la justice triompherait
Telle est la mission, telle est la promesse
Nous ne pouvons échouer
Ne laisse pas s’éteindre
La flamme qui brille depuis toujours
Ne la laisse pas s’éteindre
Qu’elle éclaire nos larmes et notre amour
Ne laisse pas s’éteindre
La flamme qui brille depuis toujours
Ne la laisse pas s’éteindre
Qu’elle éclaire nos larmes et notre amour
Ne la laisse pas s’éteindre
Ne la laisse pas s’éteindre
Ne la laisse pas s’éteindre
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)
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