A letter from a girl who found the time to write
To her lonesome boy somewhere in the night
She sent me a railroad ticket too
To take me to her lovin' arms
And the big steel rail
Gonna carry me home
To the one I love
Well I bin out here many long days
I haven't found a place that I could call my own
Not a two-bit bed to lay my body on
I’ve been stood up, I’ve been shook down
I’ve been dragged into the sand
And the big steel rail
Gonna carry me home
To the one I love
Ooooh oooo oo whu hu hoo
Ooo ooo ooo ooo ooo ooo oo
Well I’ve been up tight most every night
Walkin' along the streets of this old town
Not a friend around to tell my troubles to
My good old car she done broke down
'Cause I drove it into the ground
And the big steel rail
Gonna carry me home
To the one I love
Well I look over yonder across the plain
The big drive wheels are poundin' along the ground
Gonna get on board and I'll be homeward bound
Now I ain't had a home cooked meal
And Lord I need one now
And the big steel rail
Gonna carry me home
To the one I love
Ooooh oooo oo whu hu hoo
Ooo ooo ooo ooo ooo ooo oo
Now here I am with my hat in hand
Standin' on the broad highway. Will you give a ride
To a lonesome boy who missed the train last night?
I went in town for one last round
And I gambled my ticket away
And the big steel rail
Won't carry me home
To the one I love
Ooooh oooo oo whu hu hoo
Ooo ooo ooo ooo ooo ooo oo
L’aventurier solitaire, errant jusqu’au bout de la terre…
La galère, la misère, prix de la liberté…
Un monde hostile où survivre est un exploit…
Et le souvenir d’un amour, ou simplement d’un rêve ?
Et le chemin de fer qui transporte ce rêve entre ailleurs et partout, entre
passé et futur, entre jamais et toujours…
Et puis les vieux démons aux voix contradictoires, du jeu et de l’alcool,
et des fausses passions.
La fuite du bonheur, poursuivi par la peur de se voir tel qu’on est, de
devoir assumer.
Et l’on préfère le rêve à la réalité, poursuivant ses chimères, fuyant par
lâcheté, confondant solitude avec liberté, et préférant souffrir plutôt que
partager.
Ce sont les fondements même de la « Country » que chante avec
brio Gordon Lightfoot : une vision sombre, presque désespérée, de tout ce
qui fait l’homme, et de sa destinée. Des clichés ? Sans doute. Des thèmes
mille fois repris, des sujets ressassés.
Mais c’est un vrai roman qu’il nous raconte ici, décrivant une scène quasi
cinématographique, jusqu’au dernier tableau avec, à l’arrière-plan, le train
qui s’éloigne, laissant l’aventurier à ses rêves, et emportant l’espoir.
Le Blues du Chemin de Fer
Hier soir, au courrier, j’ai pu lire
La lettre d’une fille qui a pris le temps d’écrire
Pour dire à son chéri de revenir
Grâce au ticket de train qu’elle m’envoie
Elle veut me serrer dans ses bras
Le chemin de fer
Va me ramener vers
L’amour de ma vie
Ça fait longtemps que je suis là
Sans pouvoir trouver d’endroit qui soit chez moi
Sans un vrai lit pour coucher sous un vrai toit
On m’a lâché, on m’a braqué
Dans la boue, on m’a trainé
Le chemin de fer
Va me ramener vers
L’amour de ma vie
Ooooh oooo oo whu hu hoo
Ooo ooo ooo ooo ooo ooo oo
Le soir venu, seul et mortifié
J’ai parcouru les rues des vieux quartiers
Et pas un seul ami à qui me confier
Même ma vieille bagnole rouillée
M’a lâché, donc je vais à pied
Le chemin de fer
Va me ramener vers
L’amour de ma vie
Je vois, au delà des plaines, à l’horizon
Ramper la locomotive et ses wagons
J’y monterai pour rentrer à la maison
Ça fait longtemps que je n’ai pas
Partagé un repas
Le chemin de fer
Va me ramener vers
L’amour de ma vie
Ooooh oooo oo whu hu hoo
Ooo ooo ooo ooo ooo ooo oo
Et me voilà, mon chapeau à la main
A jouer l’auto-stoppeur. Prendrez-vous enfin
Ce pauvre garçon qui a manqué son train ?
En ville, pour une dernière tournée
Au poker j’ai perdu mon ticket
Le chemin de fer
Ne me ramèn’ pas vers
L’amour de ma vie
Ooooh oooo oo whu hu hoo
Ooo ooo ooo ooo ooo ooo oo
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)
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