Cette chanson, merveilleusement interprétée par Peter Paul and Mary est adaptée (Peter Yarrow, Noel Paul Stookey, Milton Okun) d’une berceuse
des Bahamas. Elle a été reprise, avec un texte plus ou moins proche de la
version originale, par de nombreux artistes comme Pete Seeger, Joan Baez, Harry Belafonte, et Paul McCartney. Elle connut une immense
popularité durant les
mouvements protestataires des années 1950 et 1960, où elle était comprise comme
évoquant la fin prochaine de la lutte sociale par la victoire, alors que la
version originale exprimait, au contraire, la résignation. « All my
trials… soon be over » se traduit littéralement par « Toutes mes
épreuves seront bientôt terminées », mais le texte original comportait en
introduction et refrain :
C’est-à-dire « Chut, petit bébé, ne pleure pas. Tu sais que ta maman
est née pour mourir » (parfois écrit « bound to die »,
formulation encore plus triste, signifiant « destinée à mourir »).
Il s’agit donc d’une chanson exprimant la résignation face à un monde
inique, mais aussi la foi en un au-delà de juste récompense, tout à fait comme
dans « Swing low,
sweet Chariot », chanson pouvant être mise dans la bouche d’un esclave
voyant arriver la fin de sa vie… et de ses tourments, et trouvant, dans la
religion de ses maîtres et exploiteurs, espoir et consolation. Quel paradoxe !
ALN
Tous Mes Tourments
Mes tourments, Seigneur, se terminent
Sur un petit livre qu’on m’avait donné
Chaque page proclamait « Liberté »
Mes tourments, Seigneur, se terminent
Si la vie éternelle pouvait s’acheter
Les riches vivraient, les pauvres mourraient
Mes tourments, Seigneur, se terminent
C’est trop tard, mes frères, trop tard, mais qu’importe
Mes tourments, Seigneur, se terminent
Les pèlerins disent qu’au paradis
On peut trouver « l’arbre de la vie »
Mes tourments, Seigneur, se terminent
C’est trop tard, mes frères, trop tard, mais qu’importe
Mes tourments, Seigneur, se terminent
Mes tourments, Seigneur, se terminent
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)
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