vendredi 4 novembre 2016

On the Level

I knew that it was wrong
I didn't have a doubt
I was dying to get back home
And you were starting out

I said I better hurry on
You said, we have all day
You smiled at me like I was young
It took my breath away

Your crazy fragrance all around
Your secrets all in view
My lost, my lost was saying found
My don't was saying do

Let's keep it on the level
When I walked away from you
I turned my back on the devil
Turned my back on the angel too

They ought to give my heart a medal
For letting go of you
When I turned my back on the devil
Turned my back on the angel too

Now I'm living in this temple
Where they tell you what to do
I'm old and I've had to settle
On a different point of view

I was fighting with temptation
But I didn't want to win
A man like me don't like to see
Temptation caving in

Your crazy fragrance all around
You secrets all in view
My lost, my lost was saying found
My don't was saying do

Let's keep it on the level
When I walked away from you
I turned my back on the devil
Turned my back on the angel too

They ought to give my heart a medal
For letting go of you
When I turned my back on the devil
Turned my back on the angel too


C’en encore une scène de séparation que campe ici Léonard Cohen, et sa description, lucide et délicate à la fois, est une sorte de résumé (auto)biographique en forme d’autocritique. Il évoque ainsi sa fascination pour la beauté, la fantaisie, le dynamisme d’une personnalité extravertie et le contraste avec son caractère introverti (encore que… au fil de ses chansons, il se livre plus qu’on ne pourrait le penser). Il raconte comment, dès le début, il était conscient de l’inéluctabilité de l’échec mais la tentation était trop forte… Et la tentation, en elle-même, n’est-elle pas délicieuse au point qu’on ne souhaite surtout pas qu’elle disparaisse ? Il lui fallut bien du courage, de la force, ou une grande souffrance, pour s’en éloigner, et se réfugier, pendant de longues années, dans un temple (en fait le monastère bouddhiste de Mount Baldy). Est-ce la vie monacale, ou est-ce l’âge qui lui a apporté ce que l’on appelle, avec une pointe de regret, la sagesse ?
Cette sagesse qui permet le repos de l’âme progressant vers le détachement.
Cette sagesse que façonne le temps par l’enlisement des pulsions et l’érosion des sentiments.
Now, you get it !
 
ALN


Honnêtement

Je savais que j’avais
Sans aucun doute, tort
Je mourrais de rentrer
Et toi d’aller dehors

Tu disais « On a le temps »
Je disais « Dépêchons »
Tu souriais comme à un enfant
A ma stupéfaction

Partout ton parfum de folie
Tes secrets bien en vue
Mon « Surtout pas » disait « Vas y »
« Trouvé » disait mon « Perdu »

Soyons clairs et soyons francs :
En me séparant de toi
J’ai tourné le dos au Satan
Et à l’ange tout à la fois

Mon cœur mérite une médaille d’argent
Pour s’être défait de toi
Quand j’ai tourné le dos au Satan
Et à l’ange tout à la fois

Maintenant, je vis dans ce Temple
Où tout c’qu’on doit faire est prévu
A mon âge, bien sûr, on contemple
Les choses d’un autre point de vue

J’ai combattu la tentation
Sans vouloir vraiment gagner
Un homme comme moi n’aime pas voir
La tentation lâcher

Partout ton parfum de folie
Tes secrets bien en vue
Mon « Surtout pas » disait « Vas y »
« Trouvé » disait mon « Perdu »

Soyons clairs et soyons francs :
En me séparant de toi
J’ai tourné le dos au Satan
Et à l’ange tout à la fois

Mon cœur mérite une médaille d’argent
Pour s’être défait de toi
Quand j’ai tourné le dos au Satan
Et à l’ange tout à la fois

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

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