I've seen you change it back to water too
I sit at your table every night
I try but I just don't get high with you
I wish there was a treaty we could sign
I do not care who takes this bloody hill
I'm angry and I'm tired all the time
I wish there was a treaty
I wish there was a treaty
Between your love and mine
They're dancing in the street, it's Jubilee
We sold ourselves for love but now we're free
I'm sorry for the ghost I made you be
Only one of us was real and that was me
I haven't said a word since you've been gone
That any liar couldn't say as well
I just can't believe the static coming on
You were my ground, my safe and sound
You were my aerial
The fields are crying out, it's Jubilee
We sold ourselves for love but now we're free
I'm sorry for the ghost I made you be
Only one of us was real and that was me
I heard the snake was baffled by his sin
He shed his scales to find the snake within
But born again is born without a skin
The poison enters into everything
And I wish there was a treaty we could sign
I do not care who takes this bloody hill
I'm angry and I'm tired all the time
I wish there was a treaty
I wish there was a treaty
Between your love and mine
Par quel étrange chemin, de la Genèse et son perfide serpent
jusqu’aux noces de Cana
en passant par la re-naissance
selon la vision du christianisme
évangélique, Léonard Cohen nous
conduit-il, mettant en scène l’amour comme une bataille où chacun s’efforce de
conquérir le terrain ? Entre rêve et réalité, quel amour est vainqueur si
chacun s’attache à une image, une projection, un fantôme ? S’il faut renaître,
pur et sans tache, débarrassé des souillures de la vie, n’est-ce pas en
abandonnant toute protection pour devenir plus vulnérable encore ?
Et que vient faire ici la Reine
Elisabeth II et son Jubilé (50ième anniversaire de son accession
au trône) ? Il est vrai qu’elle avait
demandé que « Hallelujah »
soit chanté par Rufus Wainwright lors
de cette fête, en 2002, ce qui laisse supposer que c’est à cette époque que Léonard Cohen rédigea ce poème.
Quoi qu’il en soit, le combat amoureux semble engendrer fatigue
et lassitude, faisant espérer une trêve, voire un traité de paix, sans
vainqueur ni vaincu. Léonard Cohen a
maintes fois évoqué
l’aporie de l’amour,
qui ne le rend pas moins vital ni moins désirable.
ALN
Traité
Je t’ai vu quand tu changeais l’eau en vin
Mais aussi le vin en eau, quelquefois
Je m’assieds à ta table chaque soir
Sans pouvoir me défoncer avec toi
J’aimerais que nous signions un traité
Peu m’importe qui prend cette fichue côte
Je suis las et furieux tout le temps
J’aim’rais qu’il y ait un traité
J’aim’rais qu’il y ait un traité
Entre mon amour et le tien
Les gens dansent dans la rue : c’est Jubilé
Nous ne sommes plus, pour l’amour, aliénés
J’ai fait de toi un spectre ; j’en suis navré
De nous deux, je suis le seul qui était vrai
Depuis ton départ, je n’ai dit un mot
Qu’un quelconque menteur n’eût pu dire
Je ne peux croire à ce brouillage radio
Tu étais ma saine et sûre, ma terre
Tu étais mon antenne
Les champs poussent des cris ; c’est Jubilé
Nous ne sommes plus, pour l’amour, aliénés
J’ai fait de toi un spectre ; j’en suis navré
De nous deux, je suis le seul qui était vrai
Le serpent, stupéfait de son péché
Pour trouver en lui le serpent, a mué
Dit-on, mais renaître, c’est naître dénudé
Le poison, partout, peut s’insinuer
Et j’aimerais que nous signions un traité
Peu m’importe qui prend cette fichue côte
Je suis las et furieux tout le temps
J’aim’rais qu’il y ait un traité
J’aim’rais qu’il y ait un traité
Entre mon amour et le tien
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)
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