Bumped his head and he went to bed
and he couldn't get up in the mornin'
Rain rain, go away, come again some other day.
(Spoken)
"Hey I got an idea ... we could all play hide and go seek inside,
now everybody hide and I'll be it!"
Star light, star bright,
first star I see tonight,
wish I may, wish I might,
have the wish I wish tonight.
It's raining, it's pouring, the old man is snoring
Bumped his head and he went to bed
and he couldn't get up in the mornin'
Rain rain, go away, come again some other day.
Five Ten Fifteen Twenty.
Twenty-five Thirty. Thirty-Five Forty.
Lady Bug, Lady Bug, fly away home.
Your house is on fire, and your children,
they will burn, They will burn.
It's raining, it's pouring, the old man is snoring
Bumped his head and he went to bed
and he couldn't get up in the mornin'
Rain rain, go away, come again some other day.
Forty-Five Fifty. Fifty-five Sixty.
Sixty-five Seventy. Seventy-five eighty.
Won't be my father's Jack,
no I won't be my mother's Jill,
I'll be a fiddler's wife and fiddle when I will.
It's raining, it's pouring, the old man is snoring
Bumped his head and he went to bed
and he couldn't get up in the mornin'
Rain rain, go away, come again some other day.
Eighty-Five, Ninety. Ninety-five, a Hundred.
(Spoken) Anyone round my base is it! Ready or not, here I come!
(Spoken) Allee Allee In Free!
Comme dans “ASoalin’”, Peter, Paul, and Mary mêlent dans cette chanson (de Noel Paul Stookey
et Len Hunt Chandler) plusieurs comptines et chansons enfantines, entrecoupées des
étapes d’une partie de cache-cache dans la maison, un jour de pluie.
L’arrangement est, comme toujours, magnifique, et les trois voix,
merveilleusement accordées, forment un ensemble particulièrement mélodieux.
Face à cette perfection, les paroles semblent un peu étranges, voire
incongrues. Il est vrai que, en Français comme en Anglais, de nombreuses
chansons enfantines, dont l’origine se perd dans la nuit des temps, semblent
n’avoir « ni queue ni tête ». J’ai le souvenir, enfant, d’être resté
souvent étonné et frustré à l’écoute de telles chansons, qui semblaient
annoncer un brillant épisode d’aventure épique ou romantique, et s’avéraient en
fait tronquées, aberrantes, ou absurdes. Je ne pense pas avoir été le seul à
ressentir cette frustration, mais j’ai ensuite imaginé que ces chansons,
transmises de bouche à oreille dans les cours de récréation, avaient sans doute,
au fil des ans (ou des siècles), été quelque peu distordues tout en perdant
leurs racines.
Tel est sans
doute le cas de « It’s Raining, It’s Pouring », bien que cette
chanson ne date probablement que de la première moitié du vingtième siècle.
« Lady Bug,Lady Bug » (initialement « Lady Bird ») est plus ancienne, déjà
publiée en 1744, et sa signification est plus claire : les coccinelles,
grands prédateurs de pucerons, étaient considérées comme utiles, et la
tradition voulait que, lorsqu’une coccinelle venait à se poser sur un enfant,
celui-ci se garde de la blesser ou de la chasser (ce qui aurait porté
malheur !) mais lui chante cette comptine jusqu’à ce qu’elle prenne,
d’elle-même, son envol.
Les vers évoquant
« Jack and Jill » font référence aux personnages d’une comptine du
dix-huitième siècle, dont il existe de nombreuses versions relatant avec des
variantes les mésaventures d’un petit garçon et d’une petite fille qui,
revenant d’aller chercher de l’eau, « débaroulent » à flanc de
colline et rentrent à la maison couverts de bleus et de bosses.
Enfin,
« Star Light, Star Bright », chanson traditionnelle figurant,
notamment, au répertoire de Pete Seeger, est recensée depuis la fin du
dix-neuvième siècle, et repose sur la superstition datant de l’antiquité selon
laquelle un vœu exprimé à la vue d’une étoile filante sera exaucé.
Un autre aspect
de cette chanson de Peter, Paul, and Mary, me frappe : il s’agit du
contraste entre la légèreté des chants et des jeux enfantins et la gravité de
la situation évoquée (le vieil homme qui s’est cogné la tête et ne peut se
lever le lendemain matin, probablement comateux). Dans la brume de mes plus
anciens souvenirs, je redécouvre ces moments de la vie familiale où, enfants,
nous percevions l’angoisse ou le désarroi de nos parents, et continuions à
jouer, comme par devoir de gaité, avec le sentiment, tout à la fois, de
conjurer le malheur que nous présentions et de rassurer nos parents en leur
démontrant « que la vie continue ». Je pense alors à « La Prière »
de Francis Jammes, chantée par Georges Brassens :
… et j’y trouve, résumée
en quelques mots, la Vie entière.
Et Il Pleut
Et il pleut
Tant qu’il peut
Le vieil homme
ronfle un peu
S’est cogné
La tête et couché
Ce matin n’a pas
pu se lever
La pluie
Retire-toi
Passe ici une
autre fois
Hé, j’ai une idée
: nous pourrions jouer à cache-cache dans la maison. Là, tout le monde se cache
; c’est moi qui y suis !
Etoile du soir
La première qu’on
peut voir
J’ai un vœu et
l’espoir
Qu’il soit exaucé
ce soir
Et il pleut
Tant qu’il peut
Le vieil homme
ronfle un peu
S’est cogné
La tête et couché
Ce matin n’a pas
pu se lever
La pluie
Retire-toi
Passe ici une
autre fois
Cinq, dix,
quinze, vingt
Vingt-cinq,
trente, trente-cinq, quarante
Demoiselle
Coccinelle, rentre chez toi
Ta maison est en
feu, et, sur le toit
Tes bébés vont
brûler
Et il pleut
Tant qu’il peut
Le vieil homme
ronfle un peu
S’est cogné
La tête et couché
Ce matin n’a pas
pu se lever
La pluie
Retire-toi
Passe ici une
autre fois
Quarante-cinq,
cinquante, cinquante-cinq, soixante
Soixante-cinq,
soixante-dix, soixante-quinze, quatre-vingts
Ni le Jack de mon
père
Non, ni la Jill
de ma mère
Mais femme de
violoneux
Qui jouera quand
je veux
Et il pleut
Tant qu’il peut
Le vieil homme
ronfle un peu
S’est cogné
La tête et couché
Ce matin n’a pas
pu se lever
La pluie
Retire-toi
Passe ici une
autre fois
Quatre-vingt-cinq,
quatre-vingt-dix, quatre-vingt-quinze, cent !
Attention, je
sors de mon camp ! Cachés ou pas, j’arrive !
Tous vus ! Allez,
nouvelle partie !
(Traduction –
Adaptation : Polyphrène)
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