Un vrai roman, cette chanson de Marty Robbins, en quatre chapitres : - L'amour passionné mais, apparemment, non réciproque. - La jalousie, le défi, et le crime. - La fuite et l'exil. - Le retour et la mort dans les bras de la bien-aimée. Avec une mélodie très enlevée, un rythme original, et une voix somptueuse, cette chanson country typique fait partie des grands classiques du genre.
El Paso
À l’ouest du Texas, dans la ville d’El Paso
Pour une belle mexicaine mon cœur battait.
Au soir j’étais à l’auberge, près du piano ;
Sur la musique, Felina virevoltait.
Les yeux de Felina, plus noirs que la nuit,
Lançaient des éclairs qui vous envoutaient.
J’aimais cette serveuse plus fort que ma vie ;
C’était en vain, sans réciprocité.
Un soir, un jeune cowboy plein d’audace,
Libre comme le vent du Texas,
Était à ma place,
Buvant face-à-face,
Avec Felina
Mon amour à moi.
Alors, en colère,
J’ai contesté son droit de chercher à lui plaire ;
Sa main descendit vers son revolver.
Son défi fut relevé en un éclair ;
Et le beau cowboy s’effondra, mort, à terre.
Un bref instant, je suis resté en silence,
Choqué par mon crime et ses conséquences.
J’ai compris enfin, en retrouvant mes sens,
Qu’il me fallait fuir : c’était ma seule chance.
Alors, par la porte arrière j’ai filé,
Où les chevaux sont attachés.
L’un d’eux me semblait
Prêt pour la chevauchée ;
Un bond sur son dos,
Et je file au galop.
Aussi vite que je
Peux loin du Texas et la ville d’El Paso,
Au Nouveau Mexique, pour sauver ma peau.
A El Paso, on n’ donne pas cher de ma vie,
Mais ma vie est vide et sans but ici.
Depuis si longtemps je n’ai vu son sourire,
Mon amour surpasse ma peur de mourir.
En selle, à nouveau, me voila parti,
Chevauchant seul dans la nuit.
Je crains que demain
La mort soit mon destin,
Mais, ce soir la pire douleur
Est celle de mon cœur.
Et puis enfin, je
Suis sur la colline qui domine El Paso,
Je vois l’auberge et j’entends le piano.
Je sens mon cœur qui bat dans ma poitrine ;
Vers Felina, je descends la colline.
À ma droite, je vois surgir cinq cavaliers,
À ma gauche encore une douzaine au moins,
Criant et tirant, mais je dois essayer
D’atteindre la porte sans être rejoint.
Mais, ça ne va pas car je sens monter
Une douleur vive au côté,
Et bien que j’essaie
De me tenir en selle,
La douleur cruelle
Fait que je chancelle.
Mais mon amour
Pour Felina est si fort que je me relève ;
Malgré ma torpeur, je n’ peux faire de trêve.
Je vois la fumée blanche de la carabine ;
Je sens la balle pénétrer ma poitrine.
Comme par magie, Felina bien-aimée
Est là qui m’embrasse, les larmes aux yeux.
Bercé par les bras que je meurs d’aimer,
Juste un baiser et, Felina, Adieu.
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)
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