L'histoire de cette chanson, très grand classique de la Country, se perd un peu dans un passé pourtant pas si lointain que cela, celui des lignes de chemin de fer qui ont, en quelques décennies, transformé la vie (et les paysages). L'un des premiers et plus célèbres enregistrements est celui de Roy Acuff. Le train a été une large source d'inspiration pour les poètes et les chanteurs, que ce soit lors de son apparition ou de sa disparition (cf. City of New Orleans, Le train du Nord...). Le "Wabash - Cannonball" est ainsi, d'abord, né de l'imagination, semble-t-il, de cheminots, avant que ce nom, ainsi rendu célèbre, ne soit donné à un véritable train. Wabash vient du français "Ouabache", transcrit du nom donné par les Indiens à la rivière qui descend entre Indiana et Illinois pour aller finalement gonfler les eaux du Mississipi. Il semble que cette chanson ait été d'abord transmise de bouche de cheminot à oreille de cheminot, de sorte que certains passages sont un peu obscurs. Chaque interprète a donc "interprété" le texte à sa manière, d'où l'existence de différentes versions. Ces multiples altérations concernent en particulier le nom et le rôle du "père Cleaton". De longues discussions à ce sujet apportent quelques éclaircissements, et posent de nouvelles questions. De très nombreux interprètes ont repris cette chanson, sorte de passage initiatique de la Country Music.
Le Wabash - Boulet – de - Canon
De l’immense océan Pacifique aux rivages de l’Atlantique
Des montagnes fleuries aux plages et aux criques
Bien qu’il soit si grand, si beau, quel que soit non renom
Ce n’est qu’un train régulier nommé Wabash boulet-d’canon.
Oh, les états de l’Est sont chics ; c’est ce que disent ceux de l’Ouest
À Chicago, Rock-Island, Saint-Louis comme, du reste,
Sur les lacs du Minnesota et les cascades en amont,
Pas question de monter à bord du Wabash – boulet-d’canon.
Écoutez son cliquetis, rumeur et grondement
Quand il glisse le long des bois vers les rivages charmants.
Il gravit les monts aux cris des cheminots, gais lurons.
Il glisse le long des forêts, le Wabash – boulet-d’canon.
Et voici le père Cleaton. Son nom soit dans les récits
Et les mémoires pour toujours, dans les cours du Tennessee,
Car c’est un sacré bon vieux. Quand les rideaux tomberont,
Qu’il soit ramené victorieux sur le Wabash – boulet-d’canon.
J’ai pris l’Intercontinental, aussi le Royal-Bleu
Traversé les états de l’Est sur l’Elkhorn Deux
J’ai pris ces Express qui roulent d’une côte à l’autre à fond,
Mais je n’ai pas trouvé mieux que le Wabash – boulet-d’canon.
Écoutez son cliquetis, rumeur et grondement
Quand il glisse le long des bois vers les rivages charmants.
Il gravit les monts aux cris des cheminots, gais lurons.
Il glisse le long des forêts, le Wabash – boulet-d’canon.
(Traduction - Adaptation : Polyphrène)
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