lundi 26 juillet 2010

Hey, That's No Way To Say Goodbye

I loved you in the morning, our kisses deep and warm,
Your hair upon the pillow like a sleepy golden storm,
Yes, many loved before us, I know that we are not new,
In city and in forest they smiled like me and you,
But now it's come to distances and both of us must try,
Your eyes are soft with sorrow,
Hey, that's no way to say goodbye.

I'm not looking for another as I wander in my time,
Walk me to the corner, our steps will always rhyme
You know my love goes with you as your love stays with me,
It's just the way it changes, like the shoreline and the sea,
But let's not talk of love or chains and things we can't untie,
Your eyes are soft with sorrow,
Hey, that's no way to say goodbye.

I loved you in the morning, our kisses deep and warm,
Your hair upon the pillow like a sleepy golden storm,
Yes many loved before us, I know that we are not new,
In city and in forest they smiled like me and you,
But let's not talk of love or chains and things we can't untie,
Your eyes are soft with sorrow,
Hey, that's no way to say goodbye.
 



Voici, en apparence, une parfaite chanson d’amour, simple et belle : deux amants se disent “au revoir” avant que la distance (et le temps) ne les séparent. Tout y est : l’évocation des instants passés de bonheur, l’allusion à l’intemporalité de l’amour, le serment de fidélité… jusqu’au refrain, scandé comme en sanglots…
Combien de poètes, combien de chanteurs, ont traité de ce sujet ?
Mais une chanson de Léonard Cohen reste différente : subtilement, subrepticement, étrangement autre ; plus profonde, ambivalente, ouverte à tout ce que l’imagination et la mémoire peuvent y trouver.




C’ n’est pas comme ça qu’on dit « Au Revoir »

Je t’aimais en matinée,   nos chauds baisers prolongés
Et ta tête sur l’oreiller   comme une tempête d’or figée
Tant d’autres se sont aimés,   nous ne sommes pas les premiers
Dans les villes et les forêts,   comme nous, ils souriaient
Mais pour affronter les distances,   tous deux tentons l’espoir
Tes yeux sont las de chagrin
C’ n’est pas   comme ça   qu’on dit   « Au Revoir »

Je n’en cherche pas une autre   quand j’erre au long de mes jours
Pousse-moi au pied du mur,   nos pas rimeront toujours
Mon amour t’accompagne et   tu laisses le tien en gage
C’est juste qu’il change un peu,   comme la mer dessine le rivage
Ne parlons pas d’amour,   ni d’indénouables amarres
Tes yeux sont las de chagrin
C’ n’est pas   comme ça   qu’on dit   « Au Revoir »

Je t’aimais la matinée,   nos chauds baisers prolongés
Et ta tête sur l’oreiller   comme une tempête d’or figée
Tant d’autres se sont aimés,   nous ne sommes pas les premiers
Dans les villes et les forêts,   comme nous ils souriaient
Ne parlons pas d’amour,   ni d’indénouables amarres
Tes yeux sont las de chagrin
C’ n’est pas   comme ça   qu’on dit   « Au Revoir »

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

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