samedi 3 juillet 2010

The Law

How many times did you call me
And I knew it was late
I left everybody
But I never went straight
I don't claim to be guilty
But I do understand
There's a Law, there's an Arm, there's a Hand
There's a Law, there's an Arm, there's a Hand

Now my heart's like a blister
From doing what I do
If the moon has a sister
It's got to be you
I'm going to miss you forever
Tho' it's not what I planned
There's a Law, there's an Arm, there's a Hand
There's a Law, there's an Arm, there's a Hand

Now the deal has been dirty
Since dirty began
I'm not asking for mercy
Not from the man
You just don't ask for mercy
While you're still on the stand
There's a Law, there's an Arm, there's a Hand
There's a Law, there's an Arm, there's a Hand

I don't claim to be guilty
Guilty's too grand
There's a Law, there's an Arm, there's a Hand
There's a Law, there's an Arm, there's a Hand

That's all I can say, baby
That's all I can say
It wasn't for nothing
That they put me away
I fell with my angel
Down the chain of command
There's a Law, there's an Arm, there's a Hand
There's a Law, there's an Arm, there's a Hand
There's a Law, there's an Arm, there's a Hand



Léonard Cohen décrit cette chanson comme caractéristique de "l'ère de post-culpabilité" que nous vivons, et que certains résument en "responsable mais pas coupable."
Nous devons assumer les conséquences de nos actes, quelles que soient les raisons, circonstances, les influences qui nous ont poussés à les commettre, dit-il.
Le ton peut sembler doublement fataliste :
1)    Je n’y peux rien ; je suis comme ça ; c’est plus fort que moi.
2)    Je l’ai fait : j’en assume les conséquences, et je suis prêt à payer.
En quelque sorte, la Loi de la nature et ses effets en cascade d’une part, la Loi humaine et ses punitions d’autre part, avec le bras armé de la justice…
Pas vraiment gai, mais, au fond, très réaliste : lorsque, avec l'âge et l'expérience (c'est-à-dire les peines et les malheurs que nous réserve la vie), nous commençons à nous connaître nous-même
(Γνῶθι σεαυτόν), nous comprenons à quel point nous sommes prisonniers de notre corps et de notre psychisme, avec ses facettes multiples, ses coins d'ombre, ses replis sinistres et ses anamorphoses. Nous apprenons à éviter de commettre à nouveau les mêmes erreurs et les mêmes fautes, mais nous retombons inéluctablement, tôt ou tard.
La différence notable, cependant, en comparaison du temps déjà lointain de notre jeunesse, est que, désormais, nous savons quelle est notre responsabilité, et nous savons qu'il serait malhonnête et illusoire d'accuser les autres, le hasard, le destin...
Sans pour autant nous considérer coupable !



La Loi

Combien de fois m’as-tu appelé
Et j’ai sciemment tardé
Je les ai tous quittés
Mais j’ai toujours triché
Je n’ veux pas m’accuser
Mais je comprends bien
C’est une Loi, c’est un bras, c’est une main
C’est une Loi, c’est un bras, c’est une main

J’ai une blessure au cœur
D’agir comme cela
Si la lune avait une sœur
Ce serait bien toi
Tu me manqueras toujours, j’en ai peur
Je n’ai pas voulu cela
C’est une Loi, c’est un bras, c’est une main
C’est une Loi, c’est un bras, c’est une main

C’est une sale affaire, au fond
La saleté même
Je ne demande pas pardon
Pas pour moi-même
On ne demande pas pardon
Tant que l’on ne change rien
C’est une Loi, c’est un bras, c’est une main
C’est une Loi, c’est un bras, c’est une main

Je n’ veux pas m’accuser
Ce serait vain
C’est une Loi, c’est un bras, c’est une main
C’est une Loi, c’est un bras, c’est une main

A dire, je n’ai plus rien, bébé
A dire je n’ai plus rien
Quand ils m’ont congédié
Ce n’était pas pour rien
Ils nous ont dégradés
Moi et mon ange gardien
C’est une Loi, c’est un bras, c’est une main
C’est une Loi, c’est un bras, c’est une main
C’est une Loi, c’est un bras, c’est une main
 
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

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