dimanche 19 juin 2011

By The Rivers’ Dark

By the rivers dark
I wandered on.
I lived my life
In Babylon.

And I did forget
My holy song
And I had no strength
In Babylon.

By the rivers dark
Where I could not see
Who was waiting there
Who was hunting me.

And he cut my lip
And he cut my heart.
So I could not drink
From the river dark.

And he covered me,
And I saw within,
My lawless heart
And my wedding ring,

I did not know
And I could not see
Who was waiting there,
Who was hunting me.

By the rivers dark
I panicked on.
I belonged at last
To Babylon.

Then he struck my heart
With a deadly force,
And he said, ‘This heart:
It is not yours.’

And he gave the wind
My wedding ring;
And he circled us
With everything.

By the rivers dark,
In a wounded dawn,
I live my life
In Babylon.

Though I take my song
From a withered limb,
Both song and tree,
They sing for him.

Be the truth unsaid
And the blessing gone,
If I forget
My Babylon.


I did not know
And I could not see
Who was waiting there,
Who was hunting me.

By the rivers dark,
Where it all goes on;
By the rivers dark
In Babylon.


Babylone est une référence omniprésente dans les chansons de Léonard Cohen. Cette ville de Mésopotamie, évoquée dans de nombreux textes anciens (des auteurs grecs et romains, mais aussi de la Bible) a pris une dimension mythique, symbolisant à la fois la grandeur, voire la démesure, de la « civilisation » et ses fautes et ses vicissitudes. Dans la Bible, le mythe de la Tour de Babel stigmatise l’orgueil des hommes qui les pousse à défier Dieu, et qui les divise entre eux en les rendant incapables de communiquer.
Il est nécessaire, dit Léonard Cohen, de comprendre et reconnaître d’où nous venons, et ce que nous sommes : Admettre notre humanité, avec ses défauts, ses contradictions, ses limites. Prendre conscience de notre faiblesse, ne pas nous croire plus forts ni plus grands que ce que nous sommes. Ce n’est qu’alors, et alors seulement, qu’il nous devient possible de progresser et d’espérer.


Au Bord des Eaux Noires

Le cours des eaux noires
J’avais suivi
A Babylone,
Je f(ai)’sais ma vie

Et j’ai oublié
Mon chant sacré
A Babylone, les
Forces me manquaient

Au bord des eaux noires
Où je ne pouvais
Voir qui me guettait
Qui me pourchassait

Il coupa ma lèvre
Il coupa mon cœur
M’empêchant de boire
Au cours de l’eau noire

Il me recouvrit
Et je vis alors
Mon cœur sans loi
Mon alliance en or

Je ne savais
Pas et ne pouvais
Voir qui me guettait
Qui me pourchassait

Au bord des eaux noires
La peur m’étreint
Car j’étais enfin
Babylonien

Puis, d’un coup mortel
Mon cœur il frappa
Et dit « Ce cœur ne
T’appartient pas »

Et mon anneau d’or
Au vent il donna
Et de toutes choses
Il nous cerna

Au bord des eaux noires
A l’aube meurtrie
A Babylone
Je vis ma vie

Ma chanson me vient
D’un rameau flétri
Mais l’arbre et elle
Chantent pour lui

Bénédiction et
Mystère m’abandonnent
Si j’oubliais
Ma Babylone

Je ne savais
Pas et ne pouvais
Voir qui me guettait
Qui me pourchassait

Au bord des eaux noires
Où tout s’enchaîne
Au bord des eaux noires
Babyloniennes

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

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