As I walked out on the streets of Laredo
As I walked out on Laredo one day
I spied a young cowboy wrapped in white linen
All wrapped in white linen as cold as the clay
Beat the drum slowly,
Play the Fife lowly
Play the dead march
As you carry me along
Take me to the green valley,
Lay the sod o'er me
For I'm a young cowboy and I know I've done wrong
Then go write a letter
And send it to my gray haired mother
And please send the same to my sister so dear
But please not one word of all this would you mention
When others should ask for my story to hear
There is another,
More dear than a sister
She'll bitterly weep when she hears that I'm gone
And if some other man ever wends her affection
Don't mention my name, and my name will pass on
Just beat the drum slowly,
Play the Fife lowly
Play the dead march
As you carry me along
Take me to the green valley,
Lay the sod o'er me
For I'm a young cowboy and I know I've done wrong
Get six jolly cowboys
To carry my coffin
Get six pretty maidens to sing me a song
Put bunches of roses all over my coffin
Roses to deaden the clods when they fall
We beat the drum slowly,
Played the Fife lowly
We better lay wept
As we bore him along
Down in the green valley,
Ae laid the sod o'er him
Just a young cowboy who surely gone wrong
C’est ici
l’une des multiples versions reflétant les étapes de la longue histoire de cette chanson traditionnelle que chante Johnny Cash. Si elle met toujours en
scène une homme vivant ses derniers instants, les variantes évoquent tantôt un
mauvais garçon traînant sa misère dans les « bas quartiers » et
mourant de maladie vénérienne, tantôt un jeune cowboy condamné à mort après
quelque larcin, tantôt un joueur, que les cartes on finit par trahir, et qui
termine son errance blessé à mort dans un duel…
Cette chanson partage des origines communes avec "St James Infirmary Blues", dont la mélodie est cependant totalement différente.
La présente version
de Johnny Cash (qui en a chanté plusieurs) en fait, en quelque sorte, la synthèse, et dans sa sobriété,
servie par sa voix gutturale, évoque en conclusion, d’un simple petit adverbe
(« surely ») l’un des thèmes récurrents de son répertoire : le
cynisme et la cruauté de la peine de mort.
II a en
effet chanté « 25 Minutes To Go », « The Mercy Seat »,
« The Green Green Grass of Home », se mettant dans la peau du
condamné et décrivant de façon poignante, voire terrifiante, ses derniers
instants.
Il est étonnant
que, dans des pays comme les États-Unis, où ces chansons font partie du
patrimoine culturel, il reste encore autant de partisans de la peine de mort.
Dans cette société où le taux de prisonniers et le nombre de meurtres par arme
à feu sont parmi les plus élevés au monde, l’inefficacité de la peine de mort
semble pourtant démontrée. Mais ce pays où la religion (chrétienne) tient
encore une place centrale au point que le président prête serment sur la Bible
et où les références à Dieu et à la foi émaillent tous les discours politiques,
une telle contradiction flagrante avec la lecture la plus neutre des Évangiles
est bien surprenante.
Si la vie
humaine est sacrée, nul ne devrait pouvoir, quelle qu’en soit la raison,
s’arroger le droit de la détruire, et le fait même qu’une société s’interdise
de donner la mort fait plus pour défendre la vie en la
« sacralisant » que toutes les potences, gibets, guillotines, chaises
électriques, et chambres à gaz.
Évidemment,
les solutions « radicales » paraissent toujours plus faciles,
d’autant qu’elles satisfont la fascination morbide des foules.
A ce
propos, la Corrida a été récemment inscrite au « patrimoine
culturel » de la France, et son autorisation dans les villes pouvant faire
valoir une tradition tauromachique a été déclarée non contraire à la
Constitution !
Mettre en
spectacle la souffrance et la mort est, paraît-il, une tradition ! Mais
pourquoi s’arrêter là et ne pas remonter un peu plus loin. Il y a encore en
France, notamment dans certaines villes du Sud, de belles arènes romaines qui
ont vu jadis des spectacle de gladiateurs et de mise à mort de condamnés
(chrétiens, par exemple).
Exagère-je ?
Pas tant
que cela, à en juger par le discours de certains tribuns (ou "tribunes" ?).
Les Rues de
Laredo
Parcourant
un jour les rues de Laredo
J’ai vu
sous un drap au pied d’un arbre
Un tout
jeune cowboy allongé sur le dos
Tout drapé
de blanc et froid comme le marbre
Qu’à mon
dernier jour
Jouent
fifre et tambour
La marche
des morts
Quand vous
porterez mon corps
Jusqu’à la
verte vallée
Où vous
m’enterrerez
Je suis un
jeune cowboy qui reconnaît ses torts
Envoyez ma
dernière
Lettre à ma
pauvre vieille mère
Et faites
de même pour ma petite sœur si chère
Mais, s’il
vous plait, ne dites rien de mon heure dernière
Si l’on
vous demande l’histoire de ma misère
Une autre à
mon cœur
Est plus
chère qu’une sœur
Elle
pleurera quand elle me saura parti
Si jamais
un autre homme trouvait le chemin de son cœur
Ne dites
pas mon nom mais il sera transmis
Qu’à mon
dernier jour
Jouent
fifre et tambour
La marche
des morts
Quand vous
porterez mon corps
Jusqu’à la
verte vallée
Où vous
m’enterrerez
Je suis un
jeune cowboy qui reconnaît ses torts
Que six
beaux cowboys veuillent
Bien porter
mon cercueil
Que six
belles demoiselles me chantent une chanson
Par des
brassées de roses, protégez mon cercueil
Des mottes
de terre qui le couvriront
En son
dernier jour
Avec fifre
et tambour
Nous
retenions nos pleurs
En portant
sons corps
Dans la
verte vallée
Nous
l’avons enterré
Juste un
jeune cowboy qui certes avait ses torts
(Traduction - Adaptation : Polyphrène)
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