samedi 18 juin 2011

Try To Remember

Try to remember the kind of September
When life was slow and oh, so mellow.
Try to remember the kind of September
When grass was green and grain was yellow.
Try to remember the kind of September
When you were a tender and callow fellow.
Try to remember, and if you remember,
Then follow.

Follow, follow, follow, follow, follow,
Follow, follow, follow, follow.

Try to remember when life was so tender
That no one wept except the willow.
Try to remember when life was so tender
That dreams were kept beside your pillow.
Try to remember when life was so tender
That love was an ember about to billow.
Try to remember, and if you remember,
Then follow.

Follow, follow, follow, follow, follow,
Follow, follow, follow, follow.

Follow, follow, follow, follow, follow,
Follow, follow, follow, follow.

Follow, follow, follow, follow, follow,
Follow, follow, follow, follow.

Deep in December, it's nice to remember,
Although you know the snow will follow.
Deep in December, it's nice to remember,
Without a hurt the heart is hollow.
Deep in December, it's nice to remember,
The fire of September that made us mellow.
Deep in December, our hearts should remember
And follow.




Cette formidable chanson (Musique de Harvey Schmidt, paroles de Tom Jones), tirée de la Comédie Musicale « The Fantasticks », en 1960, a connu le succès par la voix de plusieurs chanteurs célèbres, dont Harry Belafonte. La mélodie est sublime, et le texte est remarquable par la richesse des rimes et leur répétition (elle est en fait entièrement construite sur des rimes en « er » et en « llow ».
Au delà de cette prouesse (dont la traduction m’a donné « du fil à retordre »), la nostalgie qui s’en dégage est soulignée par l’évocation de l’automne, du temps qui passe inéluctablement, et de la saveur douce et amère des souvenirs des moments heureux. La version française (« Au cœur de Septembre ») chantée par Nana Mouskouri est suffisamment éloignée du texte original pour justifier ma propre tentative de traduction.
Nichée au cœur du texte original, très « classique » et presque banal dans le fond sinon dans la forme, se trouve une petite phrase fracassante (qui joue, elle aussi, sur l’allitération) :
« Without a hurt the heart is hollow »
De quoi méditer longtemps sur notre vie, faite de séparations fondamentales – ou fondatrices – et de blessures qui rendent la vie nécessaire.


Souviens-Toi, Mon Cœur

Souviens-toi, mon cœur, septembre et sa douceur
La vie si douce que l’on savourait
Souviens-toi, mon cœur, septembre et sa douceur
L’herbe était verte et le blé doré
Souviens-toi, mon cœur, septembre et sa douceur
Quand tu étais encore doux (douce) et timoré(e)
Souviens-toi, mon cœur ; ces instants de bonheur
Poursuis-les

Souviens-toi, mon cœur, notre vie de douceur
Ce n’étaient que les saules qui pleuraient
Souviens-toi, mon cœur, notre vie de douceur
Quand tu rêvais sur ton oreiller
Souviens-toi, mon cœur, notre vie de douceur
L’amour était une braise prête à s’embraser
Souviens-toi, mon cœur ; ces instants de bonheur
Poursuis-les

L’hiver, notre cœur repense à ce bonheur
Sachant que la neige va tomber
L’hiver, notre cœur repense à ce bonheur
Mais, sans blessure, nul cœur ne battrait
L’hiver, notre cœur repense à ce bonheur
Ce feu qui, en septembre, nous a réchauffés
Quand, dans la froideur, se souviendront nos cœurs,
Suivons-les

(Traduction – Adaptation : Polyphrène).

5 commentaires:

  1. Voilà une version merveilleuse, poétique, tendre et forte en même temps.comme je la chante à la guitare ou au piano en anglais je sens que je vais me régaler de chanter cette merveille. Merci beaucoup, je l'avais traduite mais c'était bien trop lourd à côté de cette légéreté.

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  2. Merci pour cette merveilleuse traduction poétique, douce et légère forte pourtant. Pour la chanter comme je la chante en anglais et pour que la musique s'ajuste parfaitement il faudra que je la modifie un peu. Mais pour le ressenti, la forme et le fond C'est une merveille !!!

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  3. Magnifique voix de Harry Bellafonte, magnifiques paroles, magnifique mélodie, hélas elle nécessite une grande amplitude vocale pour chanter les 2 parties des couplets. Facile à accompagner à la guitare avec une grille d'accord simple : Sol Sim Do (ou Lam) Ré (ou Ré7). Quel bonheur pour le guitariste médiocre que je suis !

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  4. Merci, Jean-Luc. En effet, cette chanson, interprétée par Harry Belafonte, est une merveille, et Harry Belafonte lui-même, toujours actif et engagé malgré son grand âge, est un bel exemple.
    L'accompagnement à la guitare est limpide, avec la descente de la basse (CBAG) au point d'être accessible même à un débutant comme moi. Un vrai bonheur, vous avez raison, de pouvoir chanter cette chanson. Bien cordialement - Michel, a.k.a. Polyphrène

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  5. Après plusieurs recherches, traduction parfaite dans le ressenti original

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