This lonely game we play
Looking for the right words to say
Searching but not finding
Understanding anyway
We’re lost in this masquerade
Both afraid to say we’re just too far away
From being close together from the start
We tried to talk it over
But the words got in the way
We’re lost inside this lonely game we play
Thoughts of leaving disappear
Each time I see your eyes
And no matter how hard I try
To understand the reason
Why we carry on this way
We’re lost in this masquerade
We tried to talk it over
But the words got in the way
We’re lost inside this lonely game we play
Thoughts of leaving disappear
Each time I see your eyes
And no matter how hard I try
To understand the reason
Why we carry on this way
We’re lost in this masquerade
We’re lost in a masquerade
Très belle chanson de Leon Russell, (photo) reprise magistralement par The Carpenters, mais chantée aussi par
Helen Reddy, Shirley Bassey, Willie Nelson, Sergio Mendes, et bien d’autres.
George Benson qui en fit un succès majeur.
C’est l’un des
mécanismes fondamentaux du fonctionnement social que d’affecter à chacun un
rôle (à défaut, parfois, de fonction), et chacun tente de s’adapter en portant
le « masque » (adoptant le modèle, épousant le moule…) qui lui est
assigné. Les plus fortes personnalités peuvent animer le masque et le rendre
(un peu) plus conforme à leur être, mais ceux qui ne veulent ou ne parviennent
à s’y conformer sont menacés d’échec et d’exclusion. La chanson de Leon Russel
illustre cette mécanique des relations au sein même d’un couple dont l’amour
n’est plus la raison d’être. Chacun « donne le change » plutôt que de
regarder la réalité en face ou faire de réels efforts pour rejoindre l’autre.
Au delà des
relations amoureuses ou conjugales, la « mascarade » concerne
l’ensemble de la société. Je repense ainsi aux débuts d’un jeune enseignant
face à une classe de potaches déchaînés : il n’a que quelques années de
plus que les plus âgés – souvent aussi les plus grands et « forts en
gueule » de ses étudiants, et fait son possible pour paraître plus vieux,
plus expérimenté, plus autoritaire que son visage ou sa voix ne laissent
paraître. Ayant si récemment franchi cette ligne imaginaire qui sépare
l’étudiant de l’enseignant, il feint de croire qu’il en est fondamentalement
transformé. Il porte le « masque » du maître, espérant ainsi
dissimuler ses peurs et ses émotions…
A une toute autre
échelle, on pourrait en dire autant des plus hautes fonctions de l’état :
le « peuple » attend de ses dirigeants une attitude de réserve et de
dignité, dénotant une certaine hauteur de vue, et garantissant une relative
indépendance vis-à-vis des contingences matérielles et des intérêts personnels.
Il est certes un peu illusoire d’imaginer que la fonction puisse ainsi transformer
les êtres et les amener à se transcender. Néanmoins, lorsque, par leurs actes,
leur langage, ou leurs mensonges, ces dirigeants révèlent de façon trop
flagrante leur banale humanité, c’est la fonction qu’ils occupent qui s’en
trouve dépréciée et la démocratie qui en souffre… mais ne voyez là aucune
allusion à l’actualité !
Cette Mascarade
Sommes nous
vraiment heureux de
Jouer seuls et sans
fin
A trouver le mot
qui convient
Cherchant toujours
en vain
Mais comprenant
néanmoins
Perdus dans cette
mascarade
Craignant de nous
dire que nous sommes bien trop loin
D’avoir été proches
pour commencer
Nous tentons d’en
discuter
Mais les mots
barrent le chemin
Perdus dans ce jeu
solitaire sans fin
J’oublie l’idée des
adieux
Dès que je vois tes
yeux
Et bien que je
fasse de mon mieux
Pour comprendre la
raison de
Notre obstination à
ce jeu
Perdus dans cette
mascarade
Nous tentons d’en
discuter
Mais les mots
barrent le chemin
Perdus dans ce jeu
solitaire sans fin
J’oublie l’idée des
adieux
Dès que je vois tes
yeux
Et bien que je
fasse de mon mieux
Pour comprendre la
raison de
Notre obstination à
ce jeu
Perdus dans cette
mascarade
Perdus dans une
mascarade
(Traduction - Adaptation : Polyphrène)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous avez la parole :