dimanche 23 octobre 2011

A Whiter Shade of Pale

We skipped the light fandango
Turned cartwheels 'cross the floor
I was feeling kinda seasick
But the crowd called out for more
The room was humming harder
As the ceiling flew away
When we called out for another drink
The waiter brought a tray

And so it was that later
As the miller told his tale
That her face, at first just ghostly,
Turned a whiter shade of pale

She said, 'There is no reason
And the truth is plain to see.'
But I wandered through my playing cards
And would not let her be
One of sixteen vestal virgins
Who were leaving for the coast
And although my eyes were open
They might have just as well've been closed

She said, 'I'm home on shore leave,'
Though in truth we were at sea
So I took her by the looking glass
And forced her to agree
Saying, 'You must be the mermaid
Who took Neptune for a ride.'
But she smiled at me so sadly
That my anger straightway died

If music be the food of love 
Then laughter is its queen
And likewise if behind is in front
Then dirt in truth is clean
My mouth by then like cardboard
Seemed to slip straight through my head
So we crash-dived straightway quickly
And attacked the ocean bed  

And so it was later 
As the miller told his tale 
That her face at first just ghostly 
Turned a whiter shade of pale 

A whiter shade of pale 
Turned a whiter shade of pale 
A whiter shade of pale




La plus célèbre des chansons du groupe Procol Harum, « A Whiter Shade of Pale » (paroles de Keith Reid, musique de Gary Brooker et Matthew Fisher) serait la chanson la plus diffusée en public des 75 dernières années, et a fait l’objet de près de 100 reprises par les artistes les plus divers (dont Annie Lennox et Willie Nelson). Si la musique est inspirée (mais non copiée) d’œuvres classiques (notamment de JS Bach), les paroles restent hermétiques, créant une ambiance onirique, voire psychédélique tout à fait dans le style des « sixties ». Elles vont l’objet d’innombrables interprétations, suggestions et supputations. Le plus souvent, les commentateurs y trouvent la métaphore d’un voyage représentant l’évolution d’une relation amoureuse et/ou sexuelle, quand d’autres considèrent qu’il s’agit – tout simplement – de la relation d’un « trip » consécutif à l’utilisation d’une substance psychotrope largement usitée à cette époque (et ma traduction est compatible avec cette interprétation). L’auteur lui-même reste évasif à ce sujet, précisant cependant qu’il était, à cette époque, fortement influencé par Bob Dylan, d’une part, et par les œuvres artistiques françaises, depuis les peintres surréalistes jusqu’au cinéma, d’autre part. Il affirme même que, s’il est possible qu’il ait « fumé » lors de la conception de cette chanson, ce n’était pas le cas lorsqu’il l’écrivit et qu’il faut y voir l’influence de ses lectures et non de la drogue.
Il reste que cette chanson véritablement mythique a fait danser, rêver - et plus si affinité – des générations, et qu’elle reste emblématique de cette époque fabuleuse de foisonnement artistique que furent les « sixties ».



Un Teint Encore Plus Blafard

Nous dansions le Fandango
Faisant tournoyer nos corps
Je sentais comme un mal de mer
La foule en voulait encore
La salle bourdonnait plus fort
Le plafond volait plus haut
On fit signe au serveur pour un verre
Il porta un plateau

Et c’est ainsi, que, plus tard
(Quand) Le meunier dit son histoire
Son teint si pâle malgré le fard
Devient encore plus blafard

Elle dit « Je n’vois pas pourquoi,
Et la vérité se voit »
Mais sur mon jeu, promenant mes doigts
Je n’ voulais pas qu’elle soit
L’une des seize vestales emmenées
Sur la côte vers leur destinée
Et mes yeux étaient ouverts mais
Ils auraient pu être fermés

« (Je) Suis en permission à terre »
Me dit-elle en pleine mer
Alors je la pris par le miroir
Jusqu’à ce qu’elle obtempère
Disant « Tu es la sirène qui
Promena Neptune en mer »
Mais, si tristement elle sourit
Qu’aussitôt mourut ma colère

Si la musique nourrit l’amour
Sa reine est donc l’humour
Et si, de même, l’envers est en face
Alors, propre est la crasse
Ma bouche, comme en carton
Fit dans ma tête un trou béant
Alors, en plongée vers le fond
Nous attaquâmes l’océan

Et c’est ainsi, que, plus tard
(Quand) Le meunier dit son histoire
Son teint si pâle malgré le fard
Devient encore plus blafard

Encore plus blafard
Devient encore plus blafard
Encore plus blafard

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)


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