samedi 31 janvier 2009

The End of the World

Why does the sun go on shining?
Why does the sea rush to shore?
Don't they know it's the end of the world,
'Cause you don't love me any more?

Why do the birds go on singing?
Why do the stars glow above?
Don't they know it's the end of the world.
It ended when I lost your love.

I wake up in the morning and I wonder,
Why everything's the same as it was.
I can't understand. No, I can't understand,
How life goes on the way it does.

Why does my heart go on beating?
Why do these eyes of mine cry?
Don't they know it's the end of the world.
It ended when you said goodbye.

Why does my heart go on beating?
Why do these eyes of mine cry?
Don't they know it's the end of the world.
It ended when you said goodbye.

Cette délicieuse chanson (mélodie de Arthur Kent et paroles de Sylvia Dee) a été chantée, notamment, par Skeeter Davis, puis par "The Carpenters". Voilà une chanson dont je ne parviens pas à savoir si je l'avais ou non déjà entendue, tant la mélodie est "naturelle". A peine entendue, elle s'insinue dans votre tête et n'en sort plus : vous vous surprenez à la fredonner sans cesse; elle vous réveille le matin et vous accompagne au coucher... Je l'ai trouvée (ou retrouvée ?) il y a quelques jours, au hasard d'une compilation que j'écoutais en voiture, à l'occasion d'un voyage de 2 heures, et je n'ai écouté qu'elle pendant tout le trajet, et à chaque occasion depuis. La voix juvénile, un peu hésitante et un rien acidulée de Skeeter Davis rend à merveille l'atmosphère de pur romantisme sur fond rose : premier amour, première passion, première déception, premier désespoir... 

 On a envie de lui chanter en retour : "T'en fais pas, mon p'tit loup, c'est la vie, ne pleure pas"... Lui dire que tout le monde passe par là ; que dans quelque temps elle verra les choses autrement ; qu'il faut laisser du temps au temps... On pourrait aussi lui expliquer 

  • qu'il n'était pas si bien que cela, au fond (ce qui la mettrait en rage) 
  • qu'un de perdu, dix de retrouvés (la colère !)
  • que la passion n'est pas l'amour ("toi, tu ne peux pas comprendre !")
  • qu'elle vaut mieux que cela (c'est bien vrai, du reste)
  • qu'il reviendra peut-être (faut-il rêver ? faut-il l'espérer ?
  • que c'est la vie (on dit toujours cela quand ça ne va pas, à croire que vie est synonyme de souffrance...) 

Mais on pourrait aussi souffrir et pleurer discrètement avec elle, sachant que, en effet, c'est la vie ; qu'il y a un avant et un après ; et que plus rien n'est pareil ensuite : Le jour s'est levé ; les étoiles ne brillent plus ; les ombres ne nous font plus peur ; et nos rêves d'enfant se sont envolés... ... à jamais !

 

La fin du monde

Pourquoi le soleil brille encore ?
Pourquoi la mer danse encore ?
Ne savent-ils pas que c’est la fin du monde,
Depuis que ton amour est mort ?

Pourquoi les oiseaux chantent-ils ?
Pourquoi les astres brillent-ils ?
Ne savent-ils pas que c’est la fin du monde,
Depuis la fin de notre idylle ?

Je me réveille le matin et me questionne :
Pourquoi rien n’a changé ici ?
Vraiment je m’étonne, oui, vraiment, je m’étonne
Que la vie continue ainsi !

Pourquoi mon cœur bat consciencieux ?
Pourquoi ces pleurs dans mes yeux ?
Ne savent-ils pas que c’est la fin du monde,
Depuis que tu m’as dit adieu ?

Pourquoi mon cœur bat consciencieux ?
Pourquoi ces pleurs dans mes yeux ?
Ne savent-ils pas que c’est la fin du monde,
Depuis que tu m’as dit adieu ?

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

vendredi 30 janvier 2009

I Love You

I love you,
Hums an April breeze,
I love you,
Echo the hills!

I love you,
The golden dawn agrees,
As once more she sees,
Daffodils!

Its spring again,
And birds on the wing again,
Start to sing again,
The old melodies!

I love you,
Thats the Song of Songs,
And it all belongs,
To you and me

I love you . . .
Hums an April breeze,
I love you . . .
Echo the hills!

I love you . . .
The golden dawn agrees,
As once more she sees,
Daffodils!

Its spring again,
And birds on the wing again,
Start to sing again,
The old melodies! ( mellow, melodies . . . )

I love you,
Thats the Song of Songs,
And it all belongs,
To you and me.
And it all belongs,
To you and me!


 

Poème et mélodie de Cole Porter, cette chanson (figurant notamment au répertoire de Perry Como, est parfaite pour nous stimuler pendant ce long et froid hiver : la vie, le printemps, les fleurs, l'amour... Tous les ingrédients du bonheur ! L'amour fait chanter les cœurs...  

 

Je t’aime

Je t’aime,
Chantonne la brise ;
Je t’aime,
Par l’écho reprise.

Je t’aime,
Dit l’aurore qui pose
Son doigt sur les roses
Qui éclosent.

C’est le printemps ;
Les oiseaux, tout contents,
S’envolent en chantant
Les chansons d’antan.

Je t’aime,
Le plus beau refrain
Qui nous appartient,
À toi et moi.

Je t’aime,
Chantonne la brise ;
Je t’aime,
Par l’écho reprise.

Je t’aime,
Dit l’aurore qui pose
Son doigt sur les roses
Qui éclosent.

C’est le printemps ;
Les oiseaux, tout contents,
S’envolent en chantant
Les chansons d’antan.

Je t’aime,
Le plus beau refrain
Il nous appartient,
A toi et moi.
Il nous appartient,
A toi et moi.

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

jeudi 29 janvier 2009

On The Road Again

On the road again
Just can't wait to get on the road again
The life I love is makin' music with my friends
And I can't wait to get on the road again
On the road again
Goin' places that I've never been
Seein' things that I may never see again,
And I can't wait to get on the road again.

On the road again
Like a band of gypsies we go down the highway
We're the best of friends
Insisting that the world be turnin' our way
And our way
Is on the road again
Just can't wait to get on the road again
The life I love is makin' music with my friends
And I can't wait to get on the road again

On the road again
Like a band of gypsies we go down the highway
We're the best of friends
Insisting that the world be turnin' our way
And our way
Is on the road again

Just can't wait to get on the road again
The life I love is makin' music with my friends
And I can't wait to get on the road again
And I can't wait to get on the road again

Partons, ce matin, sur la route avec Willie Nelson, sur cette chanson incontournable de son répertoire. La tentation est bien forte de quitter le quotidien, échapper aux mille et un petits et grands soucis de la vie pour filer sur la route, loin devant, à l'aventure. C'est un mythe, évidemment ! Mais les mythes sont la substance de nos rêves, Et nos rêves nous aident à survivre comme un bouée aide à surnager. 

 

Sur la route, encore

Sur la route, encore
J’ai hâte de partir sur la route encore,
Ma vie, c’est la musique et les copains d’abord
Et j’ai hâte de partir sur la route encore,
Sur la route, encore
Aller d’ouest en est, du sud au nord,
Découvrir chaque jour un nouveau décor,
Et j’ai hâte de partir sur la route encore.

Sur la route, encore
Comme une bande de gitans, nous sommes toujours dehors,
Et toujours d’accord
Pour faire virer le monde sur notre bord,
Et notre bord
C’est sur la route encore.
J’ai hâte de partir sur la route encore,
Ma vie, c’est la musique et les copains d’abord
Et j’ai hâte de partir sur la route encore,

Sur la route, encore
Comme une bande de gitans, nous sommes toujours dehors,
Et toujours d’accord
Pour faire virer le monde sur notre bord,
Et notre bord
C’est sur la route encore

J’ai hâte de partir sur la route encore,
Ma vie, c’est la musique et les copains d’abord
Et j’ai hâte de partir sur la route encore,
Et j’ai hâte de partir sur la route encore,

(Traduction - Adaptation : Polyphrène)

mardi 27 janvier 2009

Dreamland Express

I caught a ride on the dreamland express last night
I was sailing on an ocean of blue
And right there by my side, much to my surprise, was you

I said, come on over baby, let me look in your eyes
Let me see the very heart of you
And I couldnt believe it, or conceive that my dream would come true

Cause you said, hey there sweet daddy, everything is alright
You know for miles theres not a telephone line
Theres not a soul to disturb us
Just come and be mine


You said, let me be the end of your rainbow
Let me be the stars up above
Let me be the one that you dream of baby
Let me be the one that you love, oh, oh
Let me be the one that you love

But now its four in the mornin, I cant sleep
I cant get you out of my mind
I keep tossin and turnin, Im yearnin for the sun to shine

Id like to send you a ticket on the dreamland express
And take you far away with me
Ive got a vision of heaven, you livin there with me

Let me be the end of your rainbow
Let me be the stars up above
Let me be the one that you dream of baby
Let me be the one that you love, oh, oh
Let me be the one that you love

Llet me be the end of your rainbow
Let me be the stars up above
Let me be the one that you dream of baby
Let me be the one that you love, oh, oh
Let me be the one that you love

 Ce n'est pas sur le TGV mais sur le TGR (Train des Grand Rêves) que nous emmène John Denver ce matin : en partance pour le pays du romantisme pur, loin des soucis du quotidien... 

Combien de fois ais-je eu cette envie folle, le matin, en partant au travail, de faire demi-tour, rentrer à la maison, la réveiller, et lui dire : "Nous partons en voyage; nous laissons derrière nous tous les soucis, tous les tracas, tous les ennuis, et nous roulons, au hasard, vers un pays neuf, sans passé, sans passif ?"

 

Le Train des Grands Rêves

J’ai voyagé sur le Train des Grands Rêves, hier soir,
Au travers d’un océan tout bleu.
J’ai vu à mes côtés, à ma grande surprise, tes yeux.


J’ai dit "Viens par ici, poupée, que je voie dans tes yeux,
Au fond de ton cœur, ta vérité",
Mais je n’aurais jamais cru que mon rêve devienne réalité.

Tu m’as dit "Hello, cœur en sucre, t’en fais pas, tout va bien ;
Aucun téléphone ne t’appellera ;
Personne ne nous dérangera ; détends-toi,
Et viens dans mes bras".

Tu dis "Je serai ton morceau d’arc-en-ciel,
Je serai l’étoile de ton thème,
Je serai celle que tu attendais, chéri,
Je serai la femme que tu aimes, Oh, Oh
Je serai la femme que tu aimes."

Mais il est quatre heures du matin ; je n’ peux pas dormir,
Car tu envahis mon esprit.
Je m’agite en attendant que le soleil me sourie.

Je voudrais t’offrir un ticket sur le Train des Grands Rêves,
Pour partir au loin avec toi.
C’est une vision de paradis : tout là-bas avec toi.

Je serai ton morceau d’arc-en-ciel,
Je serai l’étoile de ton thème,
Je serai celui que tu attendais, chérie,
Je serai celui que tu aimes, Oh, Oh
Je serai celui que tu aimes.

Je serai ton morceau d’arc-en-ciel,
Je serai l’étoile de ton thème,
Je serai celui que tu attendais, chérie,
Je serai celui que tu aimes, Oh, Oh
Je serai celui que tu aimes, Oh, Oh
Je serai celui que tu aimes.

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)


dimanche 25 janvier 2009

Yesterday

Yesterday,
All my troubles seemed so far away,
Now it looks as though they're here to stay,
Oh, I believe in yesterday.

Suddenly,
I'm not half the man I used to be,
There's a shadow hanging over me,
Oh, yesterday came suddenly.

Why she
Had to go I don't know, she wouldn't say.
I said,
Something wrong, now I long for yesterday.

Yesterday,
Love was such an easy game to play,
Now I need a place to hide away,
Oh, I believe in yesterday.

Why she
Had to go I don't know, she wouldn't say.
I said,
Something wrong, now I long for yesterday.

Yesterday,
Love was such an easy game to play,
Now I need a place to hide away,
Oh, I believe in yesterday.

Mm-mm-mm-mm-mm-mm-mm.

 

J'avais gardé pour la "centième" traduction de Polyphrène cette chanson de John Lennon et Paul McCartney (The Beatles), avec le sentiment que tenter sa traduction s'apparenterait à un sacrilège, tant ce titre est devenu sacré par l'immensité de son succès comme par la simplicité magique de ses paroles et l'universalité de son thème. Et voici ma centième traduction, que j'ose à peine présenter ici. Beaucoup plus tard, j'ai trouvé la traduction - adaptation de Georges Aber, chantée par Hughes Aufray sous le titre de "Je Croyais", repris par plusieurs autres artistes dont... Tino Rossi ! Cette adaptation reste assez proche de l'original, à ceci près qu'elle reste sur l'idée générale de la vie qui nous échappe et du destin, alors que la version des Beatles est "focalisée" sur l'incompréhension de deux être qui se sont aimés, et la nostalgie d'un bonheur passé. 

En rédigeant cette traduction, mes pensées se sont égarées dans les souvenirs. Avez-vous remarqué comment hier est toujours plus beau vu d'aujourd'hui ? Est-ce parce que nous oublions plus volontiers les embûches et les épreuves du chemin, pour ne retenir que les instants de bonheur ?  

"Pour peu que le bonheur survienne, il est rare qu'on se souvienne des épisodes du chemin" chantait Georges Brassens dans "Les Passantes" (poème d'André Pol). 

Est-ce parce que chaque jour qui passe est un jour de vie en moins ? "Another day older and deeper in debt" chantait Merle Travis dans "Sixteen Tons" 

 Est-ce parce que nos souvenirs sont notre seule vraie richesse ? "Preserve you memories, they're all that's left you" chantait Paul Simon dans "Old Friends".

 

C’était hier

C’était hier
Mes ennuis semblaient si loin derrière ;
Aujourd’hui je ne peux m’en défaire.
Je crois en l’avenir d’hier.

Tout à coup,
Je n’ai pour la vie que du dégoût ;
Une ombre plane et me suit partout.
Le passé revient tout à coup.

Pourquoi
A-t-elle fui ? Je n’ sais pas ! Elle veut se taire.
Et moi,
Qu’ais-je fait ? Je voudrais revoir hier.

C’était hier,
L’amour était un jeu sans mystère ;
Aujourd’hui je voudrais qu’on m’enterre.
Je crois en l’avenir d’hier.

Pourquoi
A-t-elle fui ? Je n’ sais pas ! Elle veut se taire.
Et moi,
Qu’ai-je fait ? Je voudrais revoir hier.

C’était hier,
L’amour était un jeu sans mystère ;
Aujourd’hui je voudrais qu’on m’enterre.
Je crois en l’avenir d’hier.

(Traduction - Adaptation : Polyphrène)

samedi 24 janvier 2009

Give My Love To Rose

I found him by the railroad track this morning
I could see that he was nearly dead
I knelt down beside him and I listened
Just to hear the words the dying fellow said

He said they let me out of prison down in Frisco
For ten long years I've paid for what I've done
I was trying to get back to Louisiana
To see my Rose and get to know my son

Give my love to Rose please won't you mister
Take her all my money, tell her to buy some pretty clothes
Tell my boy his daddy's so proud of him
And don't forget to give my love to Rose

Tell them I said thanks for waiting for me
Tell my boy to help his mom at home
Tell my Rose to try to find another
For it ain't right that she should live alone

Mister here's a bag with all my money
It won't last them long the way it goes
God bless you for finding me this morning
And don't forget to give my love to Rose

Give my love to Rose please won't you mister
Take her all my money, tell her to buy some pretty clothes
Tell my boy his daddy's so proud of him
And don't forget to give my love to Rose


Voici à nouveau un petit Western en chanson, où Johnny Cash campe le décor d'une voie ferrée déserte, et d'un homme mourant, dont on ne sait que peu de choses : récemment sorti de prison, il voulait rejoindre sa femme Rose et son fils, né pendant sa captivité. Pourquoi est-il là, mourant ? Est-ce la maladie qui le terrasse ? Est-ce la vengeance de ses anciennes victimes ou de ses anciens partenaires ? Est-ce un accident ? Respectons donc le mystère, Il est nécessaire pour créer l'atmosphère !

 

Dites à ma Rose

C’était ce matin près du chemin de fer
J’ai vu qu’il allait bientôt mourir
J’ai écouté un genou à terre
Ces derniers mots qu’en mourant il a pu dire :

De la prison de Frisco ils m’ont laissé sortir,
Après dix ans payés à la justice,
Et vers la Louisiane j’essayais de revenir
Pour voir ma Rose et connaître mon fils.

Dites à ma Rose que je l’aime, Monsieur, je vous prie
Portez-lui mon argent, pour qu’elle s’habille comme une dame ;
Dites à mon fils que je suis fier de lui,
Et surtout dites à ma Rose que je l’aime.

Dites leur merci de m'être fidèles
Dites à mon fils qu’il soit un modèle,
Dites à ma Rose de chercher un nouvel
Époux qui sache bien s’occuper d’elle.

Prenez dans ce sac mon argent afin
Qu’ils puissent faire un bout de chemin ;
C’est Dieu qui vous a guidé ce matin,
Et surtout dites à ma Rose que je l’aime

Dites à ma Rose que je l’aime, Monsieur, je vous prie ;
Portez-lui mon argent, pour qu’elle s’habille comme une dame ;
Dites à mon fils que je suis fier de lui,
Et surtout dites à ma Rose que je l’aime.

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

vendredi 23 janvier 2009

Ain't No Cure For Love

I loved you for a long, long time
I know this love is real
It don't matter how it all went wrong
That don't change the way I feel
And I can't believe that time's
Gonna heal this wound I'm speaking of
There ain't no cure,
There ain't no cure,
There ain't no cure for love

I'm aching for you baby
I can't pretend I'm not
I need to see you naked
In your body and your thought
I've got you like a habit
And I'll never get enough
There ain't no cure,
There ain't no cure,
There ain't no cure for love

There ain't no cure for love
There ain't no cure for love
All the rocket ships are climbing through the sky
The holy books are open wide
The doctors working day and night
But they'll never ever find that cure for love
There ain't no drink no drug
(Ah tell them, angels)
There's nothing pure enough to be a cure for love

I see you in the subway and I see you on the bus
I see you lying down with me, I see you waking up
I see your hand, I see your hair
Your bracelets and your brush
And I call to you, I call to you
But I don't call soft enough
There ain't no cure,
There ain't no cure,
There ain't no cure for love

I walked into this empty church I had no place else to go
When the sweetest voice I ever heard, whispered to my soul
I don't need to be forgiven for loving you so much
It's written in the scriptures
It's written there in blood
I even heard the angels declare it from above
There ain't no cure,
There ain't no cure,
There ain't no cure for love

There ain't no cure for love
There ain't no cure for love
All the rocket ships are climbing through the sky
The holy books are open wide
The doctors working day and night
But they'll never ever find that cure,
That cure for love

 

Encore Léonard Cohen, qui évoque, à sa façon, la "Maladie d'Amour" que d'autres ont chanté sur un ton plus léger. L'amour - maladie ? Oui, quand on en souffre... L'amour incurable ? Ou plutôt les blessures et les chagrins d'amour... "Le temps ne fait rien à l'affaire" ? Il enfouit nos sentiments sous des strates de sédiments qui nous protègent de la souffrance mais nous éloignent du bonheur. Mais le temps fait aussi progresser, mûrir, grandir l'amour. La passion fait place à l'attention, L'illusion fait place à l'affection, L'émotion fait place à la communion... Les souvenirs communs colorent notre vision.

 

On ne soigne pas l’amour

Je t’aime depuis longtemps, longtemps ;
Je sais que je t’aime vraiment
Tout a raté, peu importe comment,
Ca n’ change pas mes sentiments,
Et je n’crois pas que le temps
Puisse guérir blessures et tourments.
On ne soigne pas,
On ne soigne pas,
On ne soigne pas l’amour.

Ton absence me fait souffrir,
Le nier serait mentir.
J’ai besoin de la nudité
De ton corps et tes pensées
Comme un vice tu es dans ma peau
Je n’en aurai jamais trop.
On ne soigne pas,
On ne soigne pas,
On ne soigne pas l’amour.

On ne soigne pas l’amour.
On ne soigne pas l’amour.
Toutes les fusées s’élèvent dans les airs.
Livres sacrés grands ouverts
Les docteurs travaillent nuit et jour
Mais n’arrivent jamais à soigner l’amour.
Ni drogue, ni élixir,
A vous, Anges, de dire
Qu’il n’y a rien d’assez pur pour soigner l’amour.

Je te vois dans le métro, je te vois dans le train ;
Je te vois dormir près de moi, je te vois au matin,
Je vois tes cheveux, je vois tes mains,
Tes bracelets, ton parfum.
Et j’appelle ton nom, j’appelle ton nom,
Mais je ne trouve pas le ton.
On ne soigne pas,
On ne soigne pas,
On ne soigne pas l’amour

Ne sachant où aller, je suis entré dans cette vaste église
Quand a murmuré dans mon âme la voix la plus exquise.
Je n’ai pas besoin de pardon parce que je t’aime autant.
C’était dans les écritures
C’est écrit dans le sang.
J’entends même les anges qui, du haut du ciel, nous l’assurent.
On ne soigne pas,
On ne soigne pas,
On ne soigne pas l’amour.

On ne soigne pas l’amour.
On ne soigne pas l’amour.
Toutes les fusées s’élèvent dans les airs.
Livres sacrés grands ouverts
Les docteurs travaillent nuit et jour
Mais n’arrivent jamais à soigner l’amour.

mercredi 21 janvier 2009

Last Year's Man

The rain falls down on last year's man,
That's a jew's harp on the table, that's a crayon in his hand.
And the corners of the blueprint are ruined since they rolled
Far past the stems of thumbtacks that still throw shadows on the wood.
And the skylight   is like skin   for a drum I'll never mend
And all    the rain    falls down Amen
On the works of last year's man.

I met a lady, she was playing   with her soldiers in the dark
Oh one by one she had to tell them that her name was Joan of Arc.

I was in that army,   yes I stayed a little while;
I want to thank you, Joan of Arc,
For treating me so well.

And though I wear a uniform   I was not born to fight;
All these wounded boys you lie beside, goodnight, my friends, goodnight.

I came upon a wedding   that old families had contrived;
Bethlehem the bridegroom,   Babylon the bride.
Great Babylon was naked,   oh she stood there trembling for me,
And Bethlehem inflamed us both   like a shy one at some orgy.

And when we fell together   all our flesh was like a veil
That I had to draw aside to see the serpent eat its tail.

Some women wait for Jesus,   and some women wait for Cain
So I hang upon my altar   and I hoist my axe again.
And I take the one who finds me   back to where it all began
When Jesus was the honeymoon   and Cain was just the man.
And we read from pleasant Bibles   that are bound in blood and skin
That the wilderness is gathering all   its children back again.

The rain falls down on last year's man,
An hour has gone by   and he has not moved his hand.
But everything will happen   if he only gives the word;
The lovers will rise up   and the mountains touch the ground.
But the skylight is like skin   for a drum I'll never mend
And all the rain falls down amen
On the works of last year's man.


Qui d'autre que Léonard Cohen pourrait avoir rédigé ce texte, écrit cette mélodie lancinante, et chanter cela d'une voix gutturale pour créer une atmosphère d'ombre et de mystère ? Le mystère est épais, en effet, et la traduction n'en est que plus difficile. Le sens étant obscur, chaque mot est supposé avoir un sens, et la traduction se doit de le respecter... au bénéfice du doute ! J'ai donc longtemps reporté à plus tard la traduction de ce texte, et j'ai dû accepter d'appauvrir la rime pour respecter le mot. A vous de juger (ou à l'auteur, s'il daignait se pencher sur mon modeste ouvrage) !  

 

L’homme de l’an passé

Il pleut sur l’homme de l’an passé.
C’est une harpe juive sur la table, c’est un crayon dans ses doigts,
Et les esquisses sont écornées tant elles se sont enroulées
Bien au-delà des épingles dont l’ombre s’étend sur le bois,
Et le ciel est comme la peau d’un tambour à jamais percée
Et toute la pluie tombe sur, Amen
L’œuvre de l’homme de l’an passé.

J’ai vu une dame ; elle jouait dans l’ombre avec ses soldats.
Oh ! Un par un elle devait leur dire que son nom était Jeanne d’Arc

J’étais dans cette armée ; oui, quelque temps j’y suis resté
Je veux te remercier, Jeanne d’Arc, de m’avoir bien traité.

Mais bien que portant l’uniforme, je n’suis pas né pour la guerre ;
Tous ces blessés gisent à tes côtés ; bonsoir, amis, bonsoir.

J’ai rencontré des noces que de vieilles familles avaient conviées
Bethléhem était l’époux, Babylone la mariée.
Grande Babylone était là, tremblante pour moi, elle était nue
Et Bethléhem nous embrasa comme à une orgie l’ingénu.

Qand nous nous sommes affalés, nos chairs formaient un voile que
J’ai dû écarter pour trouver le serpent mordant sa queue.

Certaines femmes attendent Jésus, et d’autres attendent Caïn
Et sur l’autel, à nouveau, j’ai brandi ma hache en main
Je prends celui qui me retrouve au début de l’essentiel
Quand Caïn était juste l’homme et Jésus la lune de miel,
Et nous lisons dans de belles Bibles, réliées de sang et peau
Que le désert veut rassembler ses enfants à nouveau.

Il pleut sur l’homme de l’an passé
Une heure est passée, sa main n’a pas avancé,
Pourtant tout peut arriver si seulement il donne le nom;
Les amants surgiront, les montagnes s’aplaniront,
Mais le ciel est comme la peau d’un tambour à jamais percée
Et toute la pluie tombe sur, Amen
L’œuvre de l’homme de l’an passé

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)