Il y a quelques années, lorsque j'ai découvert cette chanson au milieu d'une compilation, j'ai d'abord été captivé par la mélodie et les inflexions de la voix de Marty Robbins. J'ai ensuite écouté plus attentivement les paroles, et j'avoue avoir été pris d'un grand éclat de rire.
En effet, ce "remake" (comme on dit en français) ou cette "sequel" (comme disent les américains) du péché originel est, au fond, une caricature comique. Le pauvre garçon innocent et vulnérable, séduit par la diablesse, comme Adam entraîné dans le péché par Eve, elle-même séduite par le démon déguisé en serpent ! Tous les torts sont, évidemment, du côté de la séductrice !
Mais tout est bien dans le meilleur démon (excusez le lapsus - authentique) - dans le meilleur des mondes : l'épouse trompée pardonne, et le pauvre homme, un instant égaré, vient reprendre sa place au foyer, dans la petite cabane au bord de la mer. Les mouettes en rient encore !
Néanmoins, je ne me lasse pas d'écouter cette chanson, à la fois pour sa qualité mélodique et vocale, et pour le témoignage qu'elle apporte sur une époque de confortables certitudes...
Femme - Démon
À Marie j’ai tout avoué
De notre horrible péché
Et Marie m’a pardonné
Elle m’a repris à ses côtés.
Si je veux ma liberté,
Elle est prête à me la donner,
Je n’veux pas la quitter,
Et je n’veux plus jamais
Revoir Marie pleurer.
Oh, Femme – Démon,
Femme – Démon écarte-toi,
Femme – Démon lâche-moi,
Et détache-moi,
Je veux rentrer chez moi.
Sur la plage m’attend Marie
Chez nous près de l’océan,
Et bien que je l’aie meurtrie,
Elle m’aime toujours autant.
Femme – Démon, c’est fini,
N’essaie plus de me séduire,
Car je n’veux pas rester,
Oui, je veux te quitter,
Diablesse, laisse-moi partir
Oh, Femme – Démon,
Femme – Démon écarte-toi,
Femme – Démon lâche-moi,
Et détache-moi,
Je veux rentrer chez moi.
Femme – Démon, tu es pire
Qu’un récif pour un navire,
Comme le vent pousse l’écume,
Tu amènes l’amertume.
J’ose à peine parler à Marie,
Car je mérite son mépris,
Mais les cieux s’éclaircissent,
Marie m’a repris,
Et brisé ton maléfice.
Oh, Femme – Démon,
Femme – Démon écarte-toi,
Femme – Démon lâche-moi,
Et détache-moi,
Je veux rentrer chez moi.
Et je cours le long du rivage
Aussi vite que je le peux ;
Même les goélands sont heureux
Que je revienne au ménage.
Vraiment, jamais plus je ne veux
Voir des larmes dans ses yeux.
Là-bas sur la plage,
Je vois son visage ;
C’est mon bien le plus précieux.
Oh, Femme – Démon,
Femme – Démon écarte-toi,
Femme – Démon lâche-moi,
Et détache-moi,
Car je rentre chez moi.
(Traduction : Polyphrène)
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