mardi 28 octobre 2008

Lady Midnight

I came by myself to a very crowded place;
I was looking for someone who had lines in her face.
I found her there but she was past all concern;
I asked her to hold me, I said, "Lady, unfold me,"
but she scorned me and she told me
I was dead and I could never return.

Well, I argued all night like so many have before,
saying, "Whatever you give me, I seem to need so much more."
Then she pointed at me where I kneeled on her floor,
she said, "Don't try to use me or slyly refuse me,
just win me or lose me,
it is this that the darkness is for."

I cried, "Oh, Lady Midnight, I fear that you grow old,
the stars eat your body and the wind makes you cold."
"If we cry now," she said, "it will just be ignored."
So I walked through the morning, sweet early morning,
I could hear my lady calling,
"You've won me, you've won me, my lord,
you've won me, you've won me, my lord,
yes, you've won me, you've won me, my lord,
ah, you've won me, you've won me, my lord,
ah, you've won me, you've won me, my lord."


Pour Léonard Cohen, hermétique rime avec poétique comme onirique rime avec ésotérique, mais il est inégalable pour créer une atmosphère étrange et captivante. "Lady Midnight" en est l'illustration parfaite, avec une mélodie insistante dont on ne peut se défaire. La traduction d'un texte hermétique comme celui-ci est un exercice périlleux, où il faut choisir un chemin qui n'est peut-être pas celui qu'a suivi l'auteur. Traduire sans trahir est difficile, mais n'est un risque à courir !

Lady Minuit

Je vins par moi-même sur une place surpeuplée
Je cherchais le visage d’une femme à contempler
Je l’ai trouvée mais elle était hors de portée
J’ai dit « Tends-moi la main, Lady, viens me libérer"
Mais elle me dit avec dédain
"Sans retour, tu es à jamais défunt. "

J’ai nié, toute la nuit, comme tant d’autres avant moi
Disant « Quoi que tu m’offres, il m’en faudra plus encore, je crois »
Puis je m’agenouillais à l’endroit qu’elle pointait
 « Ne feints pas de me repousser, ni de m’exploiter,
Gagne moi, ou perd moi.
C’est pour ça qu’est faite l’obscurité"


J’ai crié « Oh, Lady Minuit, j’ai peur que tu vieillisse,
Les étoiles te dévorent, et le vent te refroidisse »
« Si nous pleurons », dit-elle, « ce ne sera qu’en vain ».
Et j’ai marché jusqu’au matin, au doux petit matin,
Je l’entendais qui m’appelait :
« Tu m’as gagnée, tu m’as gagnée, seigneur »
« Tu m’as gagnée, tu m’as gagnée, seigneur »
« Oui, Tu m’as gagnée, tu m’as gagnée, seigneur »
« Oh, Tu m’as gagnée, tu m’as gagnée, seigneur »
« Oh, Tu m’as gagnée, tu m’as gagnée, seigneur »

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)


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