jeudi 16 octobre 2008

Le Jour de Clarté

Quand tous les affamés
Et tous les opprimés
Entendront tous l’appel
Le cri de liberté
Toutes les chaînes brisées
Tomberont pour l’éternité

On peut chanter tous les poèmes des sages
Et on peut parler de l’humilité
Mais il faut s’unir pour abolir injustice et pauvreté
Les hommes sont tous pareils
Ils ont tous le même soleil
Il faut, mes frères, préparer
Le jour de clarté

Quand tous les affamés
Et tous les opprimés
Entendront tous l’appel
Le cri de liberté
Toutes les chaînes brisées
Tomberont pour l’éternité

On peut discuter sur les droits de l’homme
Et on peut parler de fraternité
Mais qu’les hommes soient jaunes ou blancs ou noirs
Ils ont la même destinée
Laissez vos préjugés
Rejetez vos vieilles idées
Apprenez seulement l’amitié

Pour que les affamés
Et tous les opprimés
Entendent tous l’appel
Le cri de liberté
Toutes les chaînes brisées
Tomberont pour l’éternité

On ne veut plus parler de toutes vos guerres
Et on n’veut plus parler d’vos champs d’honneur
Et on n’veut plus rester les bras croisés
Comme de pauvres spectateurs
Dans ce monde divisé
Il faut des révoltés
Qui n’auront pas peur de crier

Pour que les affamés
Et tous les opprimés
Entendent tous l’appel
Le cri de liberté
Toutes les chaînes brisées
Tomberont pour l’éternité


 

C'est la voix de Graeme Allwright qui a résonné dans ma tête, ce matin. Cette adaptation du titre de Peter, Paul, & Mary (1963), sur une musique de Paul Stookey, a donné son titre à l'un des meilleurs albums de ce chanteur. Le thème est très classique, et, 40 ans après sa parution, plus que jamais d'actualité. Alors que les média, depuis deux jours, consacrent leur "une", une fois de plus, à la malheureuse affaire de la "Marseillaise" sifflée dans un stade, je découvre que Graeme Allwright et Sylvie Dien ont écrit une autre "Marseillaise", aux paroles simples et fortes, généreuses et passionnées, propres à illustrer et rénover l'idéal de paix, justice et liberté de la France. Il est certes regrettable que l'hymne national français soit hué en public, mais il est sans doute utile de replacer un peu tout cela dans son contexte: 1 - Comme le souligne très bien Graeme Allwright, dont la France est le pays d'adoption, les paroles guerrières et stupides de la "Marseillaise" sont effarantes, et d'une autre époque, en contradiction évidente avec les "valeurs" que l'on voudrait aujourd'hui enseigner à la jeunesse, et faire prévaloir partout, y compris sur les stades. 2 - Un match de football n'est pas un défilé du 14 juillet. L'hymne national est-il vraiment à sa place dans de telles occasions (faut-il rappeler que l'on "joue" au football ?). 3 - Faut-il faire systématiquement un procès d'intention, lorsque des spectateurs expriment leur mécontentement vis-à-vis d'une équipe sportive ? Inversement, il ne faut jamais sous-estimer la bêtise, décuplée par le comportement de groupe. Diaboliser le comportement imbécile de quelques "supporters" éméchés ne peut que fausser et déplacer le débat. Faire accroire que ces huées signifient un rejet global de la France et ses institutions serait simpliste et injuste, alors que la réalité est aussi que la France elle-même rejette certains de ses propres enfants. La « Marseillaise ne doit pas être le « chiffon rouge » que l’on agite pour exciter les foules et les pousser à la faute. Par contre, il est grand temps de la rénover, et je souscris sans réserve à l’initiative de Graeme Allwright. Voici les paroles proposées par Graeme Allwright et Sylvie Dien:

Pour tous les enfants de la terre
Chantons amour et liberté.
Contre toutes les haines et les guerres
L’étendard d’espoir est levé
L’étendard de justice et de paix.
Rassemblons nos forces, notre courage
Pour vaincre la misère et la peur
Que règnent au fond de nos coeurs
L’amitié la joie et le partage.
La flamme qui nous éclaire,
Traverse les frontières
Partons, partons, amis, solidaires
Marchons vers la lumière.


Texte libre de droit, offert par les auteurs, à distribuer sans modération.

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