mardi 7 octobre 2008

Ghost Riders in the Sky

An old cowboy went riding out one dark and windy day
Upon a ridge he rested as he went along his way
When all at once a mighty herd of red eyed cows he saw
A-plowing through the ragged sky and up the cloudy draw

Their brands were still on fire and their hooves were made of steel
Their horns were black and shiny and their hot breath he could feel
A bolt of fear went through him as they thundered through the sky
For he saw the Riders coming hard and he heard their mournful cry

Yippie yi Ohhhhh
Yippie yi yaaaaay
Ghost Riders in the sky

Their faces gaunt, their eyes were blurred, their shirts all soaked with sweat
He's riding hard to catch that herd, but he ain't caught 'em yet
'Cause they've got to ride forever on that range up in the sky
On horses snorting fire
As they ride on hear their cry

As the riders loped on by him he heard one call his name
If you want to save your soul from Hell a-riding on our range
Then cowboy change your ways today or with us you will ride
Trying to catch the Devil's herd, across these endless skies

Yippie yi Ohhhhh
Yippie yi Yaaaaay

Ghost Riders in the sky
Ghost Riders in the sky
Ghost Riders in the sky


Encore une nuit écourtée par l'insomnie, mais dès 3 h ce matin, ces notes résonnaient dans ma tête. Cette chanson de Stanley Jones, reprise par d'innombrables interprètes, est devenue emblématique. L'interprétation de Johnny Cash (encore lui !) lui donne toute sa dimension mythique, avec un arrangement sobre, des chœurs majestueux, dominés par sa voix grave, conférant une ambiance quasi apocalyptique. Le thème est, une fois de plus, celui de l'âge, la vieillesse, et la confrontation à la mort qui s'approche. Pas très gai, mais envoûtant. Même les "Yippie yi yaaaaay" qui, dans un autre contexte, sonneraient comme des onomatopées infantiles, prennent ici une force presque mystique. Comme souvent, j'ai aimé cette chanson pour sa mélodie et son rythme, bien avant d'avoir prêté quelque attention à ses paroles. Son ton moralisateur est en fait d'une grande banalité, typiquement nord-américain, et, pour tout dire, un peu allergisant : "If you want to save your soul from Hell a-riding on our range Then cowboy change your ways today or with us you will ride" Bien que la vieillesse, la maladie, et la mort, soient désormais des idées qui me hantent (ce sont mes "fantômes" à moi), la forme du discours étroitement conformiste de ces quelques couplets me fait plutôt sourire. Je ne devrais pas : outre les souffrances et les peines de ceux qui m'entourent, je ressens en moi-même les multiples petits problèmes de santé qui témoignent du poids des années. J'ai le sentiment d'être encore capable de faire, de vivre, "des choses" (sans bien être à même de les définir), mais d'être prisonnier du travail, entravé par tant de liens, retenu par tant de soucis, occupé et préoccupé par la santé de mes proches, que je ne pourrai vraisemblablement plus rien faire ni vivre de ce qui emplissait mes rêves. L'angoisse et la frustration me guettent, et je m'en défends sans enthousiasme. Cela me fait penser aux interminables discussions sur "l'âge du chien" (excusez le "coq-à-l'âne", pour rester dans la basse-cour) : pour évaluer l'âge physiologique d'un chien - entendez par là son espérance de vie - "on" dit qu'il faut multiplier son âge réel par un coefficient (6 ?). Pour nous autres "humains", se situer sur la trajectoire de la vie est plus facile, mais pas vraiment plus éloquent. Comparer sa vie à une journée est plus impressionnant. Si, dans un grand élan d'optimisme, on évalue son espérance de vie à 80 ans, la soixantaine nous situe à 18 h : le soleil commence à décliner, et il est temps de rentrer...  

Cavaliers de l’Enfer

Un vieux cowboy sur son cheval par une soirée d’orage
Sur une crête se reposait quand il vit des taureaux
Qui fonçaient vers le ciel, déchirant les nuages
Les yeux incandescents, en un maudit troupeau

Et sur leur dos brûlait le feu de la marque du fer
Sabots d’acier, cornes acérées, ils filaient comme l’éclair
La peur le prit quand il vit, dans leur souffle brûlant,
Les cavaliers venant vers lui, poussant leur sinistre chant

Yippie yi Ohhhhh
Yippie yi yaaaaay
Cavaliers de l’Enfer

Farouches et le regard lugubre, et de sueur trempés
Poursuivant le troupeau sauvage sans jamais l’attraper
Condamnés pour l’éternité ainsi à galoper
Sur des chevaux crachant le feu, sans cesser de hurler

Quand les cavaliers s’approchèrent l’un deux cria son nom
Et dit si tu n’ veux pas nous suivre tandis que nous errons
Dans notre course folle derrière le troupeau du démon
Repens-toi maintenant, cowboy, et fais ta contrition

Yippie yi Ohhhhh
Yippie yi yaaaaay
Cavaliers de l’Enfer
Cavaliers de l’Enfer
Cavaliers de l’Enfer

(Traduction - Adaptation : Polyphrène)


4 commentaires:

  1. hello old boy,
    j'ai passé hier les 61 ans et découvert ton site au hasard d'une lecture de partitions " FOLK FAVORITES" que l'on m'a offert.
    Depuis que je me sers du net et après la possibilié d'écouter tous ( ou presque) les titres et voir les interprètes les plus anciens (Guthrie,Travis,Leadbilly..) C'est la plus belle surprise!!!
    Ton travail est magnifique, je ne veux pas abuser de qualificatifs alors simplement MERCI.
    jc.verbois@sfr.fr

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  2. La même chose (et moi j'ai 65 ans) ! Je viens de voir en DVD le film avec Nicolas Cage et ce vieux chant de western me trottait dans la tête. Un coup de Youtube pour avoir bien des interprétations (et celle de Johnny Cash me plait bien), je récupère le texte en anglais, mais je suis une quiche en traduction anglaise et je lance donc Google pour connaître cette histoire que je devine. Et je tombe sur ton site. Tous mes remerciements. Ce soir je vais dormir moins idiot. Je vais éplucher le reste.

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    1. moi aussi, et j'ai 74 ans. Je fais un saut de 50 ans en arrière quand j'entend une de ces vielles chanson du folklore cow-boy.
      Il me revient des paroles comme: Dans le grand vent qui court le long de la plaine endormie, un vieux cow-boy sur son cheval avance dans la nuit. tandis qu'il va dans le brouilard, poursuivant son chemin, il voit surgissant des ravins; des chevauchées sans fin. Yippie yiohhh yippie yippiyaeeee...un troupeau dans le ciel

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  3. J’avoue que je ne suis pas très fan du film Ghost rider mais j’aime bien cette chanson et les paroles aussi d’ailleurs…

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