dimanche 16 novembre 2008

Flesh and Blood

Beside a Singin' Mountain Stream
Where the Willow grew
Where the Silver Leaf of Maple
Sparkled in the Mornin' Dew
I braided Twigs of Willows
Made a String of Buckeye Beads;
But Flesh And Blood need Flesh And Blood
And you're the one I need
Flesh And Blood need Flesh And Blood
And you're the one I need.

I leaned against a Bark of Birch
And I breathed the Honey Dew
I saw a North-bound Flock of Geese
Against a Sky of Baby Blue
Beside the Lily Pads
I carved a Whistle from a Reed;
Mother Nature's quite a Lady
But you're the one I need
Flesh And Blood need Flesh And Blood
And you're the one I need.

A Cardinal sang just for me
And I thanked him for the Song
Then the Sun went slowly down the West
And I had to move along
These were some of the things
On which my Mind and Spirit feed;
But Flesh And Blood need Flesh And Blood
And you're the one I need
Flesh And Blood need Flesh And Blood
And you're the one I need.

So when this Day was ended
I was still not satisfied
For I knew ev'rything I touched
Would wither and would die
And Love is all that will remain
And grow from all these Seed

Mother Nature's quite a Lady
But you're the one I need
Flesh And Blood need Flesh And Blood
And you're the one I need.


Un jeu de contrastes caractéristique de Johnny Cash, confrontant une promenade bucolique aux exigences de la passion et de la chair : cette chanson résume parfaitement l'un des principaux dilemmes de la vie. Si l'on peut vivre "d'amour et d'eau fraîche", et si l'amour lui-même peut se nourrir de poésie, il reste difficile d'échapper à la tyrannie de la chair, et feindre de l'ignorer est à la source de bien des erreurs et des drames. L'amour platonique est-il un mythe ou une perversion ?  

Chair et Sang

Au bord d’un ruisseau chantonnant
Sous un saule pleurant
Où brillaient des feuilles d’érable
Dans la rosée matinale
J’ai fait de saule un panier
Et de pavier un collier
Mais sang et chair veulent sang et chair
Et tu es celle que j’attends
Sang et chair veulent sang et chair
Et tu es celle que j’attends

Au tronc d’un bouleau adossé
J’ai humé des senteurs de miel
J’ai vu un vol d’oies s’avancer
Vers le nord au plus bleu des ciels
À côté des lys d’eau
J’ai fait un sifflet de roseau
Mère Nature est une grande dame
Mais tu es celle que j’attends
Sang et chair veulent sang et chair
Et tu es celle que j’attends

Un passereau m’offrit son chant
Je lui dis merci pour l’aubade
Le soleil descendit au couchant
Je repris ma promenade
Et tous ces petits riens
Furent pour mon âme un festin
Mais sang et chair veulent sang et chair
Et tu es celle que j’attends
Sang et chair veulent sang et chair
Et tu es celle que j’attends

Quand le soleil s’est couché
Je restais encore frustré
Sachant que tout ce que je touchais
Un jour dépérirait
Et seul l’amour qui germerait
De ces graines resterait

Mère Nature est une grande dame
Mais tu es celle que j’attends
Sang et chair veulent sang et chair
Et tu es celle que j’attends

(Traduction – Adaptation : Polyphrène)


2 commentaires:

  1. Bonjour
    Belle traduction et vraiment proche du sens - me semble - t - il. Par contre, je suis perplexe devant le commentaire : il me semple que l'idée de l'amour platonique est totalement absent de l'original, il suppose que le rapport à la nature est une métaphore... mais que dit le texte : il célèbre la plénitude de l'être à travers les sens - que procure le contact avec la nature. Mais à cette fête des sens, il manque quelque chose : flesh and blood, flesh and blood...La fusion charnelle qui,(en plus)arrache la sensation à son essence éphémère. En somme, si on lit sans interpréter, il n'y a pas opposition mais complémentarité.
    Belle chanson en tout cas.

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  2. Suite (je ne réfléchis jamais assez avant de poster).
    Je ne perçois aucune évocation de la "tyrannie de la chair" dans le texte original, j'ai plutôt l'impression d'une exultation panthéiste...
    Frenchcoyote

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