samedi 22 novembre 2008

Homeward Bound

I'm sitting in the railway station.
Got a ticket to my destination.
On a tour of one-night stands
My suitcase and guitar in hand.
And ev'ry stop is neatly planned
For a poet and a one-man band.
Homeward bound,
I wish I was,
Homeward bound,
Home where my thought's escaping,
Home where my music's playing,
Home where my love lies waiting
Silently for me.

Ev'ry day's an endless stream
Of cigarettes and magazines.
And each town looks the same to me,
The movies and the factories
And ev'ry stranger's face I see
Reminds me that I long to be,
Homeward bound,
I wish I was,
Homeward bound,
Home where my thought's escaping,
Home where my music's playing,
Home where my love lies waiting
Silently for me.

Tonight I'll sing my songs again,
I'll play the game and pretend.
But all my words come back to me
In shades of mediocrity
Like emptiness in harmony
I need someone to comfort me.
Homeward bound,
I wish I was,
Homeward bound,
Home where my thought's escaping,
Home where my music's playing,
Home where my love lies waiting
Silently for me.
Silently for me.

 

Paul Simon exprime ici, avec une extraordinaire force d'évocation, la solitude et la nostalgie du voyageur. Le personnage de la chanson n'est autre qu'un chanteur qui court le cachet, de ville en ville, et l'on ne peut s'empêcher de penser à "la pierre qui roule toujours" qui a fait sortir de l'ombre Johnny Hallyday, où au "Je m'voyais déjà" de Charles Aznavour. Cependant, les sentiments que décrit ici Paul Simon, avec tant de délicatesse et de pudeur, pourraient tout aussi bien être ceux du visiteur de commerce, de l'ouvrier immigré, ou du réfugié. Il n'est parfois pas même nécessaire d'être loin de chez soi pour ressentir cette étrange impression, cette envie de revenir en quelque lieu ou quelque temps auquel on appartiendrait, ou qui nous appartiendrait : - le cocon familial, ou le cercle des amis, ou le pays où l'on entend la langue que l'on comprend; - le temps de l'insouciance, de la quiétude, de l'affection... 

 

Au Foyer

Valise au pied, mon billet en main,
Ma guitare dans mon dos, j’attends le train
Pour une tournée bien réglée
Aux étapes d’une seule soirée
Où je devrai faire aussi bien
Le poète et le musicien.
Au foyer
Je veux rentrer !
Au foyer,
Là, où ma pensée s’enfuit,
Là, où ma musique naquit,
Là, où mon amour languit
Silencieusement.

Les jours sont interminables
De cigarette en magazine ;
Et toutes les villes sont semblables :
Des cinémas et des usines,
Et chaque étranger que je vois
Me dit que je n’suis pas chez moi.
Au foyer
Je veux rentrer !
Au foyer,
Là, où ma pensée s’enfuit,
Là, où ma musique naquit,
Là, où mon amour languit
Silencieusement.

Ce soir, je chanterai encore,
Jouerai mon rôle dans un décor,
Mais tous mes mots vont me heurter
Comme teintés de médiocrité,
L’harmonie dans la vacuité…
Je voudrais être réconforté.
Au foyer
Je veux rentrer !
Au foyer,
Là, où ma pensée s’enfuit,
Là, où ma musique naquit,
Là, où mon amour languit
Silencieusement.
Silencieusement


(Traduction - Adaptation : Polyphrène)

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